Siège social de Gajo Trading Company  à Malabo 

Gajo Trading Company  dirigé par Michel Collins Tetue Tembou, de nationalité camerounaise, une entreprise citoyenne qui fait dans le transfert d’argent vient de voir ses portes fermées en Guinée équatoriale. L’arrêt des activités de Gajo fait Suite à  une décision de la BEAC nationale, mettant en péril plus d’un millier d’employés équato-guinéens et de gros intérêts des partenaires de cet établissement de transfert d’argent présent dans l’ensemble des 6 pays de la Cemac.

                                                Michel Collins Tetue tembou, Directeur Général de Gojo Trading Comapny

Gajo qui est un établissement de droits équato-guinéens mais créé par des hommes d’affaires étrangers installés légalement en Guinée Equatoriale est-il victime d’un délit de défaut de nationalité? Difficile de l’affirmer de manière péremptoire. Mais les déboires selon les déclarations de  ses employés et ses clients qui réclament leurs dus suscitent des interrogations sur les causes de sa fermeture brusque.  Nombre des bénéficiaires de ses services résidents en  Guinée Equatoriale et ailleurs, renseigne notre source, reconnaissent que cette structure de transfert d’argent rapide est leader sur le marché en Guinée Equatoriale. En dépit de sa petite taille parmi les sociétés qui exercent dans ce secteur, Gajo se trouve être à l’origine de plus d’un millier d’emplois directs et indirects dans le pays de Obiang Nguema Mbasogo. La mise hors services de cette jeune entreprise met en mal l’intégration sous-régionale tant souhaitée dans l’espace Cemac. Aussi, elle laisse une tâche d’huile au bon climat des affaires que la commission de la CEMAC appelle de tous ses vœux. En effet, selon les déclarations du directeur général de Gajo Trading Company, Michel Collins Tetue Tembou, sa structure vient de voir ses comptes bloqués dans toutes les banques commerciales partenaires sur instruction de la BEAC Nationale de Guinée équatoriale.

                                                                                        Un établissement légalement installé

                                                           Les employés se tournant les pousses dans leur bureau 

Selon des explications du Directeur Général de  Gajo Trading Company, la structure dont il a la charge a été créée en 2018 et exerce en qualité d’établissement de transfert d’agent, disposant de 500 points de vente à travers toute l’étendue du territoire de la Guinée Equatoriale. Elle est légalement installée comme toutes les autres entreprises, avec toute la documentation nécessaire. Officiellement, elle a lancé  ses activités en Guinée équatoriale au mois de mars 2018. Dès lors, cet établissement opère en plein droit dans le secteur d’activités qui est le transfert d’argent sans aucune difficulté. Mais depuis le mois d’avril dernier, Gajo a été  sommé par la BEAC  Nationale suite à une correspondance écrite de cesser ses activités pour une période de 72h non prorogeable. Une cessation d’activité suivie de la fermeture de tous les comptes de la société dans toutes les banques commerciales sur toute l’étendue du territoire national. Aux motifs des exercices de change manuel de devises, de transfert d’argent national et sous régional et des activités de microfinance, sans au préalable avoir une licence ou une autorisation de l’autorité monétaire. Cette décision ne sera curieusement pas notifiée  au ministère des Finances, mais uniquement aux directeurs des banques commerciales avec lesquelles cette société exerce au quotidien. Et depuis Ce mois d’avril 2022, les banques ont gelé à tour de rôle les comptes de Gajo Trading Company,  tant en débit qu’en crédit, sans les notifier, et jusqu’à date, ces comptes restent gelés.

                                Gajo Trading Company agréé par le ministère des Finances équato-guinéen

 Gajo Trading Company Guinée Equatoriale dit disposer d’une autorisation, d’une licence du ministère des Finances qui a été accordée avant le lancement de ses activités. Un agrément  obtenu du ministère des Finances pour exercer deux activités, notamment : le change manuel de devises, et le transfert d’argent. Mais, comme le précise Michel Collins Tetue Tembou, suite à une nouvelle loi de 2019 promulguée par la Cobac, sur l’activité de change manuel de devises, il  a été demandé à tous les autres établissements de réguler leurs agréments conformément à cette nouvelle loi. Ce que fera Gajo Trading Company selon son top management, en sollicitant auprès du ministère des Finances, la réactualisation de la partie de son agrément qui autorise le change manuel de devises. Bien que cela n’ait été fait jusque-là, Gajo Trading Company dit avoir arrêté l’activité de change manuel de devises et affirme avoir informé le ministère des Finances de l’arrêt de cette activité vu que son agrément n’avait pas été actualisé.

                                                 La sommation du Premier ministre aux banques ignorée

En ce qui concerne  les activités de microfinance, depuis 2018 jusqu’en date, Gajo Trading Company dit n’avoir  jamais exercé cette activité de microfinance.  Et, les recours introduits pour arbitrage auprès du ministère de tutelle, celui des Finances, de la BEAC centrale sont restés vains. « Même la sommation du Premier ministre adressée aux banques à travers le procureur général  de la République, pour les sommant de débloquer nos comptes, vu que cette

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