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Cheffe Carole Befolo

Internationaliser les spécialités africaines.

 

En séjour au Cameroun depuis quelques jours, la cheffe privée d’origine camerounaise affirme sa ferme volonté de contribuer à présenter un autre visage de l’art culinaire africain. Fille de grand chef étoilé, elle n’a surtout pas la prétention de vouloir tout révolutionner. Son projet déjà bien entamé et qu’elle a savamment baptisé « L’Africanisant », consiste à « masteriser » les grandes spécialités culinaires africaines. Il est ainsi question de revisiter la façon, les procédures de préparation, la composition des ingrédients, jusqu’au dressage de la table, sans que le plat concocté ne perde de son authenticité. Et depuis près d’une demi-dizaine d’années, elle parcourt le monde, participe à des concours internationaux glanant au passage plusieurs prix, sur la base de ce savoir-faire séculier si bien transmis jadis par ses ascendants.

 C’est ainsi que pour cristalliser et mieux partager ses travaux et recherches, « L’Africanisant » se traduit en une publication saisonnière qui met en avant les saveurs et produits de la gastronomie africaine, peu valorisée par les écoles internationales dédiées, notamment occidentales et orientales. Et dans la même veine, Carole Befolo multiplie les Master Class à travers la planète à l’instar de celle prévue le 2 août prochain au Hilton Hôtel de Yaoundé qui serait la première édition d’une longue série sur le continent africain, pour faire découvrir et redécouvrir elle-même, les multiples trésors de la cuisine africaine. La sauce d’arachide de son Sud-Cameroun, la « sauce graine » et autre tchébou-djène d’Afrique de l’Ouest, sont autant de spéculations culinaires qu’elle veut sur les grandes tables, à travers la planète.« Je peux dire que je fais de la cuisine depuis mon enfance puisque j’ai passé toute une partie de ma vie à admirer mon père très élégant dans sa toque et sa veste de chef.

Je me suis toujours sentie proche de lui. Aujourd’hui, quand je mets moi aussi mon costume et ma toque en cuisine, je le sens revivre en moi. Parallèlement, la proximité avec ma grand-mère m’a énormément enrichie puisqu’avec elle, il y avait toujours une bonne petite recette à faire, avec les épices naturelles du village. C’est une très grande école. » À la lumière de ces propos, l’on comprend aisément que, pour cette brave dame de 31ans qui a parachevé sa formation entre la France et la Suisse, s’investir à défendre et à populariser l’art culinaire africain, relève beaucoup plus d’un devoir de mémoire, que d’une aventure purement mercantile. Elle sera au Cameroun jusqu’en mi-août, pour faire profiter de son expérience, et certainement répertorier quelques recettes dont elle ignorerait encore les arcanes.

 

Joseph Ntsama Mbarga

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