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Auberlain Mbellessa, nouveau maire de Batouri

 

A peine l’harmattan des investitures retombé, une tornade dévastatrice s’est déclenchée au cours de l’élection de l’exécutif municipal de la Commune de Batouri. Entre le choix du parti et celui de la base militante, le torchon brûle.

Le Rdpc vit des moments périlleux. Après les incompréhensions nées des investitures, une fois les élections remportées, la guerre entre la hiérarchie du parti et le choix de la base, de petitesexplosions ont lieu. C’est le cas à la Commune de Batouri où l’élection de l’exécutif municipal a donné à voir des dissensions fortes. N’eût été le tact du Ministre Dodo Ndoke, on frôlait l’émeute. En effet, au nom de la discipline du parti dont les décisions doivent être considérées comme des dogmes, donc insusceptibles de recours, la base militante a tenu à se faire entendre.



Arrivée de Monisieur le maire au lieu des cérémonies

 

Le Ministre Gabriel Dodo Ndoke à l’épreuve

L’élection de l’exécutif municipal de Batouri a été une véritable épreuve d’équilibrisme pour le ministre Dodo Ndoke, mandataire du comité central du Rdpc à cette autre opération après celle récente des municipalles; Obligé de prendre en compte les intérêts de toutes les composantes et les réalités sociologiques de l’arrondissement de Batouri. Les Kako, les Yanguele et les Boussoukou constituent les trois grands groupes ethniques autochtones, réunis dans deux cantons importants à savoir : Les Ngbwako et les Mbonjo’o. Il est important de souligner que ces deux cantons sont majoritairement composés des Kako et que le deuxième est constitué uniquement de cette même ethnie, tandis que le premier, le canton Ngbwako lui regorge en son sein, toutes les autres ethnies autochtones de Batouri. L’histoire renseigne que, depuis la création de la Commune de Batouri, seuls les Ngbwako de la ville ont toujours dirigé cette mairie. Et pour être plus précis, la tête de l’exécutif municipal de Batouri est une affaire de deux grandes familles jusqu’ici, à savoir : les Ngbwako proprement dits et les Bo’sambo dont un seul fils et pour un mandat a eu le privilège d’accéder au trône en la personne de Martin Dimbele Boui. Jusqu’à ce jour, la commune de Batouri n’avait jamais été dirigée par un non ressortissant de la ville fut-il Ngbwako. Ce signe indien vient d’être brisé par Auberlain Mbelessa, le maire élu, lui qui est du canton Ngbwako mais à une bonne distance (40 km) de la ville. Une raison qui a fait monter l’adrénaline au sein de la population partisane de son principal adversaire, pressenti au poste qui est la chasse-gardée des Ngbwako citadins. A côté de cette forte présence autochtone, il faut compter avec les autres communautés minoritaires et les allogènes qui ne constituent pas moins une frange importante de la société. Une rude épreuve donc pour le Ministre Gabriel Dodo Ndoke qui avait à cœur, en plus de sa mission à lui assignée par la hiérarchie du parti, de préserver la paix.
Malgré l’impartialité de ce membre du gouvernement, dans l’arbitrage de cette élection, certaines personnalités ont vite fait de l’accuser de parti-pris dans la conduite de ce processus. Il n’en est rien. Le ministre ayant fait preuve de sagesse au détriment de sa propre ethnie, les Baya dont aucun ressortissant ne se retrouve dans l’exécutif de la Commune de Batouri composé comme suit :
Maire : Auberlain Mbellessa, 1er Adjoint : Joseph Nargaba, 2e Adjoint Nicole Adjibolo, 3e adjoint Delord Jean Degona , 4e adjoint Amadou Ahidjo.
Ainsi, au regard de l’exécutif issu des urnes, le ministre Dodo Ndoke, a fait preuve de beaucoup de subtilité pour parvenir à concilier toutes les parties prenantes, contrairement aux accusations teintées de mauvaise foi de certaines élites et des populations instrumentalisées.

La paix des braves
Comme pour appuyer l’argument ci-dessus évoqué, le Maire et son 1er Adjoint, après le déferlement des émotions, ont fait la paix et se sont promis de travailler main dans la main pour l’intérêt de l’arrondissement de Batouri.

 

La Mairie de Batouri et ses hommes
Le Maire Auberlain Mbelessa, qui vient d’être porté à la tète de la Commune de Batouri a le profil de l’emploi. Diplômé de l’ENAM, il est Administrateur Civile Principal, doublement diplômé des Hautes Etudes économiques et commerciales (HEC) et de l’Ecole Supérieure de Commerce, d’Economie et de Management de Paris-Tours-Poitier (France). Il a servi dans la haute administration dès sa sortie de l’école, au ministère des Finances, de l’Economie, du plan et de l’aménagement du Territoire. Il a occupé des fonctions de responsabilité telles que : Cadre, Sous-directeur, délégué régional, expert/consultant en management des projets de développement. Accompagnateur de nombreuses Communes dans la maturation, le financement et la mise en œuvre de leurs projets de développement. En plus, il est Promoteur de nombreuses entreprises et organisations de développement fonctionnel qui emploient de nombreux jeunes tant dans la région de l’Est qu’ailleurs. C’est un militant de la première heure, il milite au sein du parti du flambeau ardent depuis la classe de première. A plusieurs reprises, il a été désigné Chargé de mission par le comité central du Rdpc lors des descentes de ses délégations sur le terrain. La liste est bien longue.
Sa pondération et son abnégation au travail font de lui l’homme de la situation. Magistrat municipal de la décentralisation, il a du pain sur la planche, notamment pour assainir la voirie municipale de Batouri qui croupit depuis des lustres sur les monceaux d’immondices. Il lui faut cependant, pour mieux réussir son mandat, se rapprocher des populations.

Joseph Narga, le premier adjoint a avec lui la population. Opérateur économique, il devra être le bras droit du maire pour réussir à changer la physionomie de la commune de Batouri. Son implication a été décisive dans le succès du Rdpc dans l’arrondissement de Batouri lors des dernières consultations.

Nicole Adjibolo, le 2ème adjoint au maire était 1er adjoint dans les deux précédentes mandatures. Efficace et téméraire, elle s’active à faire vivre l’aura incommensurable de son charismatique époux, Philemon Adjibolo, ‘’le créateur’’ de plusieurs élites politiques de l’Est.

En un mot comme en mille, on peut dire que la Commune de Batouri est entre de très bonnes mains, pour peu qu’une paix sincère règne entre ses fils et fille de l’exécutif municipal, et qu’une saine collaboration sous-tende les actions des uns et des autres. Dans tous les cas, le peuple de l’arrondissement jouera les arbitres…Cinq ans passent très vite.

 

 

JOSEPH MBARGA NTSAMA

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