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Très enclavé, en dépit de projets importants comme ceux d’exploitation de la forêt qu’il a déjà abrités, cet arrondissement de l’Océan fonde ses espoirs aujourd’hui dans le projet du fer de Ngovayang pour sortir de l’ornière. 

Porté sur les fonts baptismaux en 1992, l’arrondissement de Bipindi est situé à 45 Km de Lolodorf et compte environ 2 500O habitants répartis sur une superficie de 1 700 Km2. Ses 29 villages et hameaux sont habités par 4 ethnies principales dont les Ngoumba, les Bassas, les Fang, les Ewondo et les Bulu ; mais également les pygmées. Cette localité est limitée : au nord par l'Arrondissement de Messondo (département du Nyong et kellé) ; à l'est par l'Arrondissement de Lolodorf ; au sud-ouest par l'Arrondissement d'Ebolowa (département de la Mvilla) ; au sud par l'arrondissement d'Akom II ; à l'ouest par l’arrondissement de Kribi.

Dans l’arrondissement de Bipindi, les infrastructures sociocommunautaires de base sont insuffisantes et inégalement réparties dans la zone. On a par exemple des infrastructures scolaires relevant de l’enseignement primaire et maternel et de l’enseignement secondaire ...qui 07 écoles maternelles, 23 écoles primaires, un lycée classique, 05 Ces, 03 Cetic. (PCD, 2015). « Cependant, leur fonctionnement est dans l’ensemble entravé par l’insuffisance d’équipements et infrastructures ou encore l’insuffisance d’enseignants qualifiés. Les distances à parcourir à pieds par jour par certains élèves pour rallier l’école la plus proche s’élèvent parfois à 10 km et plus ». A côté de ça, on a des infrastructures sanitaires publiques à l’instar du Cma (Centre médical d’arrondissement) de
Bipindi et 07 Csi, (Centre de santé intégré) qui ne fonctionnent que partiellement et disposent d’un personnel très insuffisant.

Quant aux infrastructures d’approvisionnement en électricité (réseau Eneo) et en eau, elles sont marginales dans l’ensemble de l’arrondissement. L’approvisionnement en électricité est assuré dans la ville de Bipindi par un groupe électrogène installé par la Commune, mais qui ne fournit qu’environ 4 à 5 heures d’électricité par jour. Dans quelques ménages, l’alimentation en énergie électrique se fait principalement par des groupes électrogènes. La majorité des ménages par contre, utilise la lampe tempête comme moyen d’éclairage. Pour ce qui est de l’approvisionnement en eau potable, quelques villages de la zone du projet y ont accès grâce aux forages, des puits
modernes et des sources aménagées. Mais la majorité des ménages utilise l’eau des sources naturelles et des rivières.

 

Le sous-développement

 

                                                  

Le réseau routier est majoritairement constitué des routes en terre. Les activités économiques et les flux commerciaux sont marqués et dominés par l’agriculture (cultures vivrières et cultures de rente) qui occupe plus de la majorité des populations locales. Dans une moindre mesure, on peut citer le commerce, l’artisanat, l’exploitation forestière, l’exploitation des produits forestiers non ligneux (Ndo’o, Djangsang, Okok, Rotin, etc.), la chasse, la pêche et l’élevage.

Pour ce qui est de l’exploitation forestière, il faut noter la présence des sociétés forestières qui exploitent les Ufa de la localité et la présence des forêts intercommunales Bipindi-Akom II et Bipindi-Lolodorf. « D’une manière générale, le contexte socioéconomique est précaire du fait de l’enclavement, la pauvreté des populations, l’insuffisance en infrastructures socioéconomiques, le faible niveau d’organisation ou de mobilisation des communautés locales pour adresser les problématiques de développement ».

Ce projet d’exploitation du fer de Ngovayang étant porté particulièrement par l’arrondissement de Bipindi, le village Melombo, les populations attendent de lui des retombées importantes.  « Dès que l’exploitation va donc démarrer, il sera ouvert une structure de formation sur place. Il est pensé la transformation du

Cetic de Bipindi en lycée technique à orientation minière. Le lycée pourrait après évoluer vers une autre structure, on ne sait jamais. Mais par rapport à la formation, et l’emploi, je suis d’accord que nos enfants travaillent, mais je voudrais qu’on allie les deux choses : la formation pour travailler à la mine, mais aussi la formation des opérateurs économiques, des entrepreneurs », selon SM. Owona Essomba, chef de 3e degré de Melombo. Et de poursuivre :« Parce que je pense que la mine va donner plusieurs occasions pour ceux qui s’engagent dans l’entrepreneuriat. Avec deux mines à Bipindi, une à Melombo et l’autre à Grand Zambie, je crois que les opérateurs économiques vont se frotter les mains ». Dans la même veine, il est attendu la construction des écoles, hôpitaux, des routes, des ponts et bien d’autres infrastructures et opportunités pour que Bipindi sorte définitivement de l’ornière de la pauvreté et du sous-développement.  Tout en espérant que les populations ne vivront plus de tristes expériences, comme cela était le cas avec l’exploitation des forêts, où elles n’avaient leurs yeux que pour pleurer.

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