Musicien, Plasticien, Infographe, Ingénieur de Génie Civil; Coordonnateur du Secrétariat Technique du  Conseil d’Appui à la Réalisation des Contrats de Partenariats (CARPA).

“J’ai commencé à faire la musique dès la classe de 5ème avec d’autres arts et je réussissais tant bien que mal à concilier toutes ces activités et mes études. C’est une simple organisation et une question de discipline de vie”

En 1988 vous décrochez votre Diplôme d’ingénieur de Génie Civil à l’école Polytechnique de Montréal au Canada. Mais qui est Marcel MBELLA ?

Marcel MBELLA est un camerounais. C’est un homme. C’est un responsable en tant que personne qui travaille pour son pays  le Cameroun. Né le 28 février 1963, je suis marié et père de quatre enfants. Dans la vie civile, je suis Ingénieur et je travaille en tant que tel comme Coordonnateur au Conseil d’Appui à la Réalisation des Contrats de Partenariat (CARPA) et je suis l’initiateur du projet LOM PANGAR lorsque je travaillais à la SONEL en 1990.

 

Quel est votre parcours Académique et Professionnel ?

J’ai fait tout le cycle primaire à l’école publique d’Akwa  Douala, ensuite, je suis allé au Lycée Polyvalent de Bonabéri d’où 7ans plus tard, je décroche mon  Baccalauréat série  « C » en 1982., Je m’inscris alors par la suite à la Faculté des Sciences à l’Université de Yaoundé d’où trois ans plus tard, c’est-à-dire en 1985,  je sors nanti d’une Licence en Physique, qui me permet de m’inscrire à l’école Polytechnique de Montréal au Canada, où je sors avec un Diplôme d’Ingénieur de conception en 1988.

 

Après  mes études d’ingénieur à l’Ecole Polytechnique de Montréal au Canada, j’ai  été embauché à la Sonel (devenue aujourd’hui Eneo) en 1989. En 1990, M. Niat m’a mis sur un projet visant à proposer le prochain barrage-réservoir pour le Cameroun, après ceux existants de Mbankaou, Bamendjin et Mapé.  Une étude comparative portant sur plusieurs sites potentiels que j’ai alors réalisée à l’époque avec un autre collègue ingénieur,  a débouché à la proposition du site de Lom-pangar. Le DG nous a alors donné le feu vert pour étudier ce projet. C’est ce que j’ai fait pendant neuf ans de 1990 à 1998 avant que le projet ne soit retiré à la Sonel. Nous étions les premiers à mettre pied sur ce site où il n’y avait pas de voie d’accès. Aujourd’hui, je suis fier d’être à l’origine d’une aussi Grande Réalisation du Président Paul BIYA. Par la suite, j’ai occupé de 1999 à 2014 à Sonel et AES-Sonel des autres fonctions telles que Chargé d’Etudes responsable du Modèle financier,  Sous-Directeur de la Planification des Investissements, Sous-Directeur de la Planification et des Analyses Financières. J’ai volontairement quitté Eneo en janvier 2015 pour aller occuper mes fonctions actuelles de Coordonnateur du Secrétariat Technique du CARPA.

 

Très peu d’intellectuels se lancent dans la musique. D’autres exigent qu’on retire du marché leurs titres et effacent leur nom d’artiste. Qu’est-ce qui motive Marco MBELLA ?

La plupart d’intellectuels-musiciens ne se sont pas lancé sur le marché discographique comme je l’ai fait. Ils ont pourtant leurs propres compositions musicales. Il y a des camerounais qui ont pratiqué la musique pendant l’époque scolaire et sont de très bons instrumentistes. Certains ont même décroché de gros diplômes comme moi et sont aujourd’hui de hauts cadres de l’Administration et du secteur privé, mais toujours bons musiciens. Mais ils ont choisi de rester dans l’ombre. Plusieurs parmi eux  ont carrément abandonné la musique au profit de leurs activités professionnelles actuelles. Moi, je suis entré dans la musique par la guitare. Je suis un excellent guitariste, et c’est grâce à la pratique de cet instrument que je suis et je reste dans la musique.

 

En dehors de la musique, quelle autre activité exercerez-vous ?

J’exerce une activité professionnelle à partir de laquelle je gagne ma vie : il s’agit de mes fonctions de Coordonnateur du Secrétariat Technique du CARPA. , Je fais également les Arts Plastiques, en qualité de dessinateur, artiste-peintre et infographe

 

Vous êtes ingénieur, vous êtes musicien actif, comment conciliez-vous ces activités dans votre emploi du temps ?

C’est un parcours en binôme que je connais depuis l’époque scolaire : j’ai commencé à faire la musique dès la classe de 5ème en parallèle avec les arts plastiques et je réussissais à concilier toutes ces activités et mes études, puisque j’ai toujours été premier de la classe et j’ai achevé me études sans reprendre une seule classe. C’est une simple question d’organisation et de discipline de vie. Ce qui fait que j’ai toujours réussis dans tout ce que j’entreprenais.

 

Votre dernier album en 2010 pour titre « le Rassembleur ». Quel est le message que vous voulez faire passer ?

C’est tout simplement parce que dans la plupart de mes titres, j’associe plusieurs voix. C’est ce qui m’a valu l’appellation de « Rassembleur », pas seulement grâce au titre « Fleur des Antilles », mais aussi grâce à d’autres comme « Marco ambiance », « Cameroun Indépendant ». Le message que je véhicule dans plusieurs de mes textes musicaux est un message d’amour pour la patrie, et pour l’unité du pays. Ceci pour dire que nous devons aimer notre pays, abolir les barrières linguistiques et considérer notre diversité culturelle comme une richesse ».

 «  La musique m’apporte à moi, mais aussi à ceux qui écoutent et danses nos oeuvres, la joie, la paix du cœur, l’équilibre de soi, car quand je joue par exemple à ma guitare, je perds le repère temporel. J’ai comme l’impression que je m’évade, que je respire un grand air de liberté. La musique fait partie des délices de la Vie.

 

Quels sont vos projets ?

Au plan artistique, je compte réaliser un album musical dans lequel je vais faire chanter les jeunes de la musique dite urbaine, mais sur des rythmes locaux, pour les ramener vers la promotion de notre riche culture de laquelle ils ont tendance à s’éloigner de plus en plus. Au plan professionnel, je souhaite participer davantage et activement au développement des grands projets d’infrastructures publiques  de notre pays, projets à réaliser en partenariat public-privé.

 

La musique est un métier. Quels conseils donnez-vous aux jeunes qui veulent s’y lancer ?

 A ces jeunes, je leur demande de commencer par la base. Il faut choisir l’instrument qui va faire d’eux des musiciens et apprendre à le jouer, même si c’est le chant, car le chant est également un instrument. Il faut ensuite qu’à travers leurs styles musicaux, ils choisissent de pérennisent notre riche culture, car cet important héritage que nous ont légué nos ancêtres musiciens et qui constitue notre identité culturelle ne doit pas disparaitre et doit plutôt se transmettre de génération en génération. Je suis par exemple fier d’être celui qui a amené Petit-Pays dans la musique et j’ai aussi aidé plusieurs jeunes lorsque j’avais mon studio de musique à Douala.

 

 

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