La campagen électorale pour le scrutin présidentiel du 07 octobre 2018 . Neuf candidats sont sur la ligne de  départ pour Etoudi, le nom du quartier qui abrite le palais présidentiel
et qui a fini par s’identifier au siège du pouvoir au Cameroun.
Après l’adoption unanime d’un code de bonne conduite électorale, les neuf candidats sont partis à l’assaut de l’électorat. A ce jour où ce journal est mis sous presse, aucun état-major des différents candidats ne déplore une agressivité particulière dans le bastion d’un adversaire. On a observé avec une vive admiration l’avancée de la démocratie camerounaise en regardant les images du candidat Joshua Osih du Sdf, arborer les attributs de chef traditionnel à Obala, dans la Lékié, traditionnellement acquise au candidat Paul Biya du Rdpc.
Le caractère apaisé de ce début de campagne électorale est détonnant de maturité et étonne plus d’un observateur. On ne pouvait espérer mieux avec les tensions sociales actuelles dans le Nord-ouest et le Sud-ouest
où le repli identitaire faisait craindre une radicalisation généralisée systématique à cette situation crisogène. Il n’en est rien, du moins pas encore Ị Ce qui tranche avec la pré-campagne au cours de laquelle des actes antidémocratiques ont été décriés. Sur ce point, il faut saluer la pertinence des instructions du Rdpc à l’endroit de ses mandataires afin qu’ils soient moins " arrogants" sur le terrain. Il est fort évident que des consignes similaires ont aussi été données à la préfectorale de brider son excès de zèle autrefois observé. Si ce climat électoral perdure jusqu’au scrutin du 07 octobre, ce serait une première éclatante victoire pour la démocratie camerounaise. Une démocratie apaisée, même
en temps de crise sociale et même de guerre. Sur le plan des contenus programmatiques de certains candidats, les observateurs restent un tout petit peu déçus par l’absence de réalisme de leurs propositions. Le trou se faisant de plus en plus profond entre le possible, au regard du contexte économique et social actuel du Cameroun, et ce qui est proposé. Nombre d’observateurs déplorent l’absence de ponts sur ces promesses électoralistes qui prennent vite l’aspect d’une
arnaque ou d’une filouterie électorale. Dans cette mouvance, la réédition de " pour le libéralisme communautaire", livre-programme du candidat Biya parait plus réaliste pour peu que le candidat se réapproprie sa pensée par les actions, s’il est réélu… Ce qui malheureusement n’a pas souvent été le cas. Le libéralisme ayant supplanté le communautarisme dans son exigence de solidarité des riches envers les pauvres.

 

Tous derrière la démocratie et la paix


Il est évident que le Cameroun, identité territoriale et nationale existera au lendemain du 07 octobre. Aussi, tous les patriotes sont-ils tenus à s’unir afin qu’il en soit ainsi. Elecam, la préfectorale, l’armée, les religieux ainsi que tous les citoyens sont investis de cette mission de haute importance : sauver la démocratie et la paix. Nous autres journalistes, témoins de l’histoire, sommes au premier plan avec la lanterne pour éclairer sans peser sur les choix des uns ou des autres, mais en indiquant avec le plus de tact possible où se trouve l’intérêt de notre patrimoine commun : le Cameroun. Lisez entre les lignes de cette réflexion, cela est écrit en gros caractères et en couleur …

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