Le guerrier du chef de l’Etat

Homme de poigne avéré, le ministre de l’Administration territoriale reste un fidèle lieutenant en première ligne de la croisade contre l’insécurité.

La situation sécuritaire est devenue plus que préoccupante dans la région château d’eau du Cameroun. Depuis près d’un an, les populations de certains départements subissent les affres d’un quotidien où se mêlent malencontreusement avec harmonie, horreur et terreur. Face à une telle situation le président de la République, Paul Biya, a dépêché dans l’Adamaoua le justicier de l’action gouvernementale.

Des instructions du Minat aux responsables des comités de vigilange

Il s’agit du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji qui y a séjourné du 4 au 7 février dernier. Une descente au cours de laquelle le Minat a reçu des mains du lamido de Nagoundéré, Mohamadou Hayatou Issa un présent particulier : un sabre. Celui-ci symbolisant le titre de « Guerrier du chef de l’Etat ». Une reconnaissance des dignitaires traditionnels récompensant quatre jours au cours du quel PaulAtanga Nji a réitéré toute la détermination du gouvernement à éradiquer le phénomène d’enlèvements qui prévaut dans l’Adamaoua.

La foi en la puissance étatique.

« Le chef de l’État, Paul Biya, m’a dépêché dans l’Adamaoua pour rassurer les populations victimes des actes de grand banditisme que les mesures sont prises par les forces de défense et de sécurité pour mettre hors d’état de nuire les preneurs d’otages, les grands bandits et leurs complices », a-t-il martelé avec la fermeté qui le caractérise. Pour y parvenir, le natif de Bamenda a sillonné Ngaoundéré, Belel et Tignère avec la particularité à chaque étape d’"essuyer les larmes" et d’apporter le réconfort du couple présidentiel aux populations victimes des rackets, des attaques sans pitié, des assassinats, de la destruction du bétail, des enlèvements accompagnés du paiement des rançons. A chaque étape de son périple, le Minat a égayé les cœurs et apporté de la lumière sur des visages encore marqués par l’effroi. Tout en félicitant les sinistrés de leur courage et leur résilience, il a surtout distribué l’importante cargaison de biens de première nécessité objets de la sollicitude du couple présidentiel. Une attention qui se décline en des appuis financiers à certaines familles, plusieurs centaines de matelas, des ballots de couvertures, des monticules de seaux, plusieurs tonnes de riz, de maïs, des cartons de riz, etc. Il faut préciser que cette visite de Paul Atanga Nji relevait de l’inédit. Une grande première à double sens. D’un côté, il revenait pour la première fois à un ministre de l’Intérieur, tel que dénommé sous d’autres cieux, de braver l’enclavement de certaines localités. De l’autre, les habitants de ces localités, le temps d’un intense instant, pouvaient respirer, percevoir, voir toute l’aura entourant les têtes de file de l’appareil étatique. A celles-ci, le Minat a assuré, rassuré, conforté et réconforté : « En matière de lutte contre le grand banditisme et de maintien de l'ordre, l’État a la volonté et les moyens ».

Le rassembleur

Outre les populations sinistrées, le « Joker » du chef de l’Etat a salué les forces de sécurité et de défense pour leur professionnalisme et leur abnégation dans la lutte contre les criminels. A travers son approche participative, Paul Atanga Nji a également réuni les cinq préfets de la région, le gouverneur de l’Adamaoua Kildadi Taguieke ainsi que les forces vives de la région. Parmi ces dernières on peut citer le gouverneur de la région de l’Extrême Nord, Midjiyawa Bakari, le vice-président de l’Assemblée nationale, Bayero Théophile, Aboubakar Abbo, le maire de Belel par ailleurs président du conseil d’administration de la Cameroon railways corporation (Camrail). On notait également la présence des opérateurs économiques tels qu’Aladji Abbo sans oublier Nana Bouba. Classé parmi les plus grandes fortunes camerounaises, ce digne fils de la région a surtout fait montre de disponibilité. L’industriel et homme d’affaires qui s’est joint au cortège du Minat pour rallier les longues distances séparant Belel, Djohong, Tignere de Ngaoundéré. Le but étant le rassemblement des énergies en vue d’une synergie d’action en vue de réduire à leur plus simple expression, l’action des preneurs d’otages et des dangereux criminels.

 

Dons du Chef de l'Etat au population sinistrées de l'Adamaoua

  

  

Remise de quelques exemplaires du Coran aux dignitaires réligieux et chefs traditionnels

Remise d'un sabre au ministre Antanga Jji par le lamido de Ngaoundéré, "Guerrier du président Paul Biya"

L’homme du terrain.

Moulé à l’école du renseignement, ce passionné de tennis l’a encore démontré en fustigeant les complicités endogènes. « Les populations sont rackettées par des criminels qui bénéficient malheureusement de certaines complicités », a-t-l déclaré. Selon des témoignages recueillis sur place, ces connivences permettent aux ravisseurs d’être suffisamment éclairés sur les avoirs financiers des potentielles victimes et par ricochet leur aptitude à payer des rançons démesurées. Raison pour laquelle aux uns et autres, Paul Atanga Nji a rappelé le caractère commun du combat à mener. « Nous invitons les populations à collaborer afin que ce combat soit plus efficace », ou encore « Aidez-nous à vous aider », s’est-il exprimé. Au regard de la gravité des récents événements, aux dimensions administrative, humanitaire, sécuritaire, Paul Atanga Nji n’a pas omis d’ajouter un volet spirituel à sa tournée. Homme suffisamment imprégné du terroir, l’ex-ministre chargé de mission à la présidence de la République durant 11 ans a réclamé la forte implication des autorités réligieuses. En jurant sur le Saint Coran, de ces derniers comme aux fidèles, leMinat attend un serment de loyauté et de fidélité. « On ne trompe pas Allah. Si vous le trompez, la malédiction s’abattra sur vous et vos descendants. Soyez donc sincères et dénoncez toute complicité avec les criminels », a-t-il prévenu. Pour joindre le geste à la parole, les différents comités de vigilance ont bénéficié du couple présidentiel des motos et du matériel adéquat pour les premières ripostes. Aux autorités administratives, il a été recommandé de lutter âprement contre toute forme de complaisance et d’appliquer la loi dans son entièreté.

Une forte mobilisation des comité de vigilance

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