Le Cameroun de l’après indépendance n’a jamais été autant agité qu’en cette dernière décennie.

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Les tensions dues à la fracture sociale de plus en plus abyssale génératrice du mal-être des citoyens sont les plus prégnantes. A celles-ci s’ajoutent  l’intolérance politique et la défiance vis-à-vis du pouvoir en place, ouvrant la boîte de pandores d’où sortent des démons effrayants dont le plus affreux se trouve être le tribalisme, cette maladie anachronique, chronique et fortement létale. Aujourd’hui,  des enfants d’un même père qu’est le Cameroun, que seules leurs mères que sont les tribus, différent en viennent à se détester et préparent, à l’ombre des conseils tribaux, la bombe dont la déflagration ruinera à tout jamais l’unité nationale indispensable au bonheur collectif. Comment en est-on arrivé à ce point sensible ? Par la privatisation des profils et la socialisation des pertes par un petit groupe de prévaricateurs.

Le président Paul Biya, au plus fort de la crise de la décennie 90 avait demandé aux Camerounais de se "serrer la ceinture" pour affronter les difficultés économiques. Citadins et ruraux, fonctionnaires et agriculteurs, se sont sentis concernés pour conquérir la prospérité commune qui leur était promise au bout de leurs efforts. Mais bernique ! Lorsque la prospérité revint, elle profita à un groupuscule qui confisqua, jusqu’à ce jour, les fruits des efforts de tous. Pis encore, nul ne songea, à tout le moins, à liquider le passif moral dû aux nombreux scandales, à l’instar de celui de la coupe du monde Américaine où fut collectée une forte somme d’argent par les Camerounais pour une participation honorable des Lions Indomptables à ce grand rendez-vous mondial. Etudiant sans bourse, j’ai pris sur moi de sacrifier mes dix repas au restaurant pour que le  drapeau du Cameroun flotte haut au pays de l’oncle Sam. Juste 1000fcfa fut ma contribution. Ce n’est qu’un petit exemple, mais il traduit la haine et le mépris,  pas moins, de certains Camerounais vis-à-vis d’autres, mais surtout à l’égard du pays tout entier. Des cas similaires existent. Aux dernières nouvelles cet argent de la solidarité nationale serait quelque part entre Yaoundé et l’Amérique. Une insulte pour l’intelligence qui fait savoir qu’en réalité cet argent a été détourné.


POST SCRIPTUM

Par MFEGUE ETOA (mongo fong)

 

 

 

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