En majesté au Minader 

Ce dépositaire de la tradition septentrionale, polytechnicien et rompu dans le secteur du coton, arrive avec plus d’une flèche dans son carquois dans ce ministère.

 

Relever le défi de l'agriculture de la 3e génération

 

 


«Je commence tout d’abord par rendre grâces à l’Eternel – Dieu, qui m’a pris dans l’anonymat pour m’élever à ce haut rang de dignitaire. Je dis infiniment merci à M. Paul Biya pour la confiance qu’il place en moi ». Ces propos du nouveau ministre de l’Agriculture et du Développement rural, recueillis par un confrère, montrent au-delà de la joie, la mesure de la responsabilité que cet homme a désormais. Fils de la communauté « Laka », ce nouveau membre du gouvernement a 60 ans lorsque le président de la République décide de placer en lui sa confiance, en le nommant au poste de ministre en charge de l’Agriculture, un secteur qui est une priorité de la politique nationale de développement en vue de l’émergence du Cameroun.

 

Homme dont la réputation renvoie en partie à ses années passées à la tête du club de football, Coton Sport de Garoua,  celui-ci est également connu à l’aune de ses activités professionnelles en milieu rural dans son Nord natal.   En effet son curriculum professionnel s’écrit, sans césure, depuis le 09 janvier 1984 lorsqu’il est recruté à la Sodecoton alors qu’il n’était que frais émoulu de l’Ecole nationale polytechnique de Yaoundé, où il  sortit nanti du diplôme d’ingénieur électromécanicien. Il connaît alors une ascension napoléonienne. C’est ainsi qu’il passa tour à tour d’adjoint d’usine, à chef d’usine égrainage de Mayo-Ngalké, Guider, Maroua, Garoua. Puis il sera chef des huileries, directeur des huileries de 2014 à 2018. Après,  il devient directeur des industries jusqu’à sa nomination le 04 janvier dernier au terme d’un décret du président de la République qui fait de lui le Minader.

 

« Spécialisé entre temps dans le montage des usines égraineuses, Gabriel Mbairobe est considéré à la Sodecoton comme celui-là qui a accompagné la plupart de projets d’installation de nouvelles usines dans cette entreprise d’Etat. Outre ses activités professionnelles, l’homme (…) s’est également lancé très jeune en politique. Président du comité de base Rdpc de Roumde Adjia depuis des années 90, il a été élu conseiller municipal de la commune de Garoua 1er en 2013. Président de  la sous-section de Roumde Adjia-Reyre-Petit Paris. En outre, il est chef traditionnel de 3e degré au quartier Lakaré à Yelwa. Il est père d’un garçon et trois filles », selon des sources médiatiques.

 

 

Benjamin Kouekam

 

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