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Décentralisation

La nouvelle République est en marche

Après son adoption par le Parlement, la loi portant Code général sur les collectivités territoriales décentralisées vient d’être promulguée par le président de la République Paul Biya. Ce qui ouvre une nouvelle ère dans la gestion de la cité.

                                         

Le 24 décembre 2019, le président de la République a promulgué une série de lois récemment adoptées par le Parlement en session de fin de législature et lors de sa session extraordinaire qui vient de s’achever. Parmi les 9 lois dont celle relative au Code général sur les collectivités territoriales décentralisées. Un texte révolutionnaire en ce sens qu’il donne un coup de fouet décisif à la décentralisation et épouse l’une des résolutions phares issues du Grand dialogue national convoqué par le président de la République du 30 septembre au 4 octobre 2019. Pour résoudre la crise sociopolitique  dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest.

S’il y a un membre du gouvernement qui doit s’estimer heureux aux côtés du chef de l’Etat, c’est le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam. Lui qui a eu le privilège de défendre avec efficacité et brio, devant le Parlement, ce qui était encore jusque-là projet de loi initié par le Président de la République. Paul Biya qui, par ailleurs lors de sa prestation de serment du 06 novembre 2018, avait pris solennellement l’engagement de tout mettre en œuvre pour accélérer le processus de décentralisation. Lequel, de l’avis d’une certaine opinion, semblait battre de l’aile. Que non !

Voilà promulguée la loi tant attendue. Tout un Code général sur les Collectivités territoriales décentralisées (CTD) que sont, d’après la Loi fondamentale, les communes et les régions. Pour Monsieur décentralisation à savoir le ministre Georges Elanga Obam, ce texte apporte plusieurs innovations majeures entre autres : il octroie plus de compétences réelles aux élus locaux et des moyens financiers conséquents pour l’épanouissement des populations et le développement de leurs localités. A titre d’illustrations, plus de 15% du budget de l’Etat vont être alloués à ces démembrements de l’Etat. Par ailleurs l’enveloppe budgétaire destinée au ministère de la Décentralisation et du Développement local connaît une certaine hausse en 2020 par rapport à l’exercice précédent (soit 44 milliards 400 millions de francs CFA). Comme autre changement notable, ce code général supprime le poste de délégué du gouvernement existant dans les 14 villes du pays pour être remplacé par celui de maire de ville qui sera désormais élu et non nommé par le président de la République. La plus grande de ces innovations étant le statut spécial accordé aux deux régions du Nord-ouest et du Sud-ouest qui, désormais, vont voir leur mode de gestion épouser celui du système britannique au niveau local, de même que le système éducatif et judiciaire. L’on parle également de l’institution du médiateur absente dans les autres 8 régions du pays, ainsi que le toilettage de la chefferie traditionnelle. Sans oublier l’institution d’une Assemblée régionale et d’un Conseil exécutif régional. Autant de nouveauté et bien d’autres encore qui permettront, à coup sûr, aux populations du NOSO d’être plus à l’aise et de se reconnaître dans cette nouvelle donne conformément à leurs us et coutumes et aussi en considération de leur passé colonial.

Le défi de l’heure reste donc maintenant  que les pouvoirs publics, aux premiers rangs, fassent large écho de ce nouveau Code aux populations de même que les hommes politiques, les leaders d’opinion, et la société civile. Pour que, au lendemain du double scrutin législatif et municipal du 9 février prochain, l’on passe véritablement à l’action. Avec des hommes nouveaux au sein et à la tête des exécutifs communaux. Et aussi la mise en place des exécutifs régionaux qui n’est qu’une question de temps, à en croire au ministre Georges Elanga Obam

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