Louis Paul Motaze, le cerbère de l'orthodoxie de la gestion de l'argent public.

 

Depuis sa nomination au prestigieux poste de ministre des finances, Louis Paul Motaze n'a eu de cesse de porter des coups durs aux prédateurs de la fortune publique, ce qui ne lui vaut pas que des amis. Bien au contraire.

Louis Paul motaze est l'un des ministres sur qui Paul Biya peut, légitimement, s'appuyer pour atteindre son idéal d'émergence dans la décennie 2030. Sa discrétion, sa fidélité toujours affirmée à l'homme du 06 novembre 1982, sa  longue pratique, et sa détermination à réussir, font de cet homme le meilleur atout actuel du gouvernement.

En décidant en début d'année 2018 de procéder au comptage physique du personnel de l'État, Louis Paul Motaze a mis le pied dans la fourmilière du faux, du vol, et de la déperdition des ressources de l'Etat au profit des milliers de fonctionnaires fictifs. De véritables voleurs qui siphonnaient les caisses de l'Etat sans fournir la contrepartie (le travail), qui seul donne droit à un salaire. Il a ainsi pu faire sortir du fichier solde de l'Etat, de nombreux usurpateurs qui menaient grand train sans jamais avoir eu un matricule ou l'ayant perdu soit à cause d'une démission, soit à cause d'une expatriation volontaire. Dans la même mouvance d'assainissement des finances publiques, un regard pointu a été jeté sur l'authenticité des matricules réels. Il en est ressorti qu'un certains Leubou de sinistre réputation avait créé plus d'un millier de matricules  qu'il a attribué à sa famille et à ses amis, ce depuis plus de dix ans. Ce fossoyeur, en ce moment à la prison centrale de kondengui, percevait mensuellement plus d'un milliard et demi de salaire. Dans les missions diplomatiques du Cameroun à l'étranger, le même système de vol se pratiquait, et se pratique même encore, avec la protection de certains pontes du régime. De faux avancements de grades ou d'échelons, s’opéraientainsi que le paiement de frais de mission à l'intérieur du pays et à l'étranger sans que leurs bénéficiaires n'aient jamais quitté leurs bureaux.

Tous ces faits d'arme parlent avec éloquence de l'engagement de Louis Paul Motaze à la réussite de l'œuvre de Paul Biya, mais surtout au  rayonnement du Cameroun dans son ensemble. Oui, Louis Paul Motazeau-delà de sa fidélité à un homme, se veut être au service du Cameroun dont le destin dépasse celui d'un homme  fût-il, Président de la République. C'est fort de cette conviction que le digne fils du Dja et Lobo, a pesé de tout son poids pour désamorcer la bombe sociale qui a failli désintégrer l'harmonie sociale très récemment à Sangmélima, sa ville natale. Dans un discours apaisant et réconciliateur, Louis Paul Motaze a trouvé les astuces, les meilleures, pour recoudre le tissu social mis en lambeaux par la haine, le tribalisme et la précarité. Par cette attitude, il s'est placé au-dessus des clivages tribaux arborant ainsi les habits d'un grand camerounais, un homme d'Etat. Pourquoi ne pas le dire?

Il lui faut en outre, de sa posture ci-dessus déclinée et de son poste de ministre des finances, regarder avec mansuétude et compassion, le sort des milliers d'agents temporaires de l'administration contractualisés en 2009, et dont certains se retrouvent à la retraite sans pensions retraite du fait qu'ils n'ont pas réuni les quinze années nécessaires pour pouvoir bénéficier de ce vital avantage. Ceci ne dépend pas de lui directement, mais il peut faire la suggestion au Chef de l'Etat,de concert avec son collègue de la fonction publique, de corriger cette injustice criarde.

 

 

Par Mfegue Etoa

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