Halte aux pyromanes !

 

JOSEPH NTSAMA MBARGA

JOSEPH MBARGA NTSAMA DIRECTEUR DE LA PUBLICATION

 

Plus que par le passé, le dossier Cameroun est au menu des débats et discussions des rotondes politiques occidentales. Non pas pour un nouveau scintillement des Lions Indomptables sur la scène internationale, encore moins pour les atours naturels et géographiques faisant de lui une  Afrique en miniature. Mais plutôt au sujet de la situation sécuritaire qui prévaut dans les régions dites anglophones. Dans ces chancelleries, le cas du patient « Cameroun » (puisque présenté comme étant un Etat malade) est alarmant. Ceci au point de nécessiter l’intervention des Grands de la planète avec au premier chef, les Etats-Unis et la France.

Au Congrès américain, de nombreuses résolutions à l’initiative d’une poignée de sénateurs acquis à la cause sécessionniste accentuent la pression sur le Cameroun. Sous la coupole du capitole, les vocables de « guerre civile », « crise humanitaire » voire de génocide sont parfois mis en exergue pour qualifier (à distance) les faits sur le terrain. En France, pas plus tard que le 17 décembre dernier, Jean-Yves Le Drian, ministre français des Affaires étrangères, lors d’une séance de questions au gouvernement, est interpellé par le député Sébastien Nadot sur le climat politique et sécuritaire au Cameroun. « Que fait la France pour que la situation humanitaire déplorable et la guerre qui se déroulent en zone anglophone au Cameroun ne se transforment pas en véritable génocide d’ici quelques mois ? », réclame le parlementaire.

Ce dernier ne pratiquant pas l’omerta journalistique sur les sources d’information, avouera par la suite entretenir des échanges avec des leaders politiques à l’instar de Maurice Kamto, candidat à la présidentielle du 7 octobre 2018, Akere Muna, Sissiku Ayuk Tabe, entre autres. Un questionnement qui traduit,  à suffisance, la partialité des idées reçues par les activistes et influenceurs aux desseins les plus sombres via différentes plateformes. Non ! Non ! Et non ! Le Cameroun n’a nullement besoin d’être peint avec des teintes les plus funestes qu’il soit. Que cachent réellement ces assauts répétés de grossissement et de travestissement des faits si ce n’est  la déstabilisation ? Attiser violence et haine pour un embrasement de la situation pour une intervention étrangère. Une voie sans issue au Cameroun, pays où les populations tiennent par-dessus tout à leur souveraineté acquise avec acharnement et à leur unité dans la diversité.

A la gouverne des chantres de l’ingérence, le président de la République, Paul Biya, a multiplié les initiatives allant dans le sens d’une résolution durable de la crise. Homme de parole, le chef de l’Etat a organisé un Grand Dialogue National du 30 septembre au 4 octobre 2019 et dont le succès retentissant est porteur de grands espoirs. Des espoirs qui viennent d’être traduits par le statut spécial accordé aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest dans le Code général de la décentralisation. Une mesure qui fait suite à un concert de gestes d’apaisement parmi lesquels la création du Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration pour les ex-combattants sécessionnistes. De même que l’arrêt des poursuites judiciaires contre les personnes impliquées dans les actes de violence dans les deux régions dites anglophones, mais également contre le leader politique et ses affidés se revendiquant la victoire lors de la présidentielle du 7 octobre 2018. De ses partenaires et amis étrangers, le Cameroun s’oppose à toute forme d’injonction. Il reste ouvert à des propositions allant dans le sens du retour à la normale, à la préservation de son intégrité territoriale et de son unité, à l’assèchement des sources de financement et aux poursuites judiciaires à l’encontre des activistes de la division et de la haine.  

                                           

  

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