Cour Suprême de Guinée Equatoriale
Nouvelle tête et nouveaux textes
Une nouvelle personnalité a donc été nommée à la tête de la Cour suprême de Guinée Equatoriale par le président Obiang Nguema Mbasogo. Une nomination de confiance qui place le magistrat de 48 ans au firmament de l’institution judiciaire équato-guinéenne. Celle-ci, de l’avis même du président de la République, se doit de se doter de nouveaux textes de loi plus garants de l’égalité des genres et des citoyens vis-à-vis des lois. La Cour suprême n’étant pas une instance judiciaire qui juge les hommes, mais la conformité des lois vis-à-vis de la Constitution.
En dehors de cette tâche, le nouveau président devra aussi s’atteler à unifier les différents codes juridiques en vigueur dans le pays, et abolir certaines lois devenues obsolètes. Tel était le vœu du président Obiang Nguema à l’ouverture de l’année judiciaire en 2016. C’est sans doute pour cela que le choix d’un nouveau président à la Cour suprême a porté sur Juan Carlos Ondo Angue. L’avantage de ce dernier étant de s’être frotté avec le système judiciaire espagnol sur lequel est calqué celui de la Guinée Equatoriale. On y trouve aussi le système français avec lequel il a été en contact pendant ses années d’études en France.
Ceci est un atout pour permettre à la Guinée Equatoriale, quelque peu isolée en Afrique à cause de son appartenance à la culture judiciaire espagnole, de mieux s’intégrer (juridiquement) parlant au système français ambiant. Juan Carlos Ondo Angue a donc du pain sur la planche. Il a d’énormes atouts pour réussir sa mission pendant les cinq ans qui lui sont accordés. Nul doute que l’expérience et la science qui sont siennes lui permettront de gagner ce pari.
Cyprien Nkoa
