Depuis mars 2016…

Après deux années de mandat, le retour à la paix et la reconstruc- tion d’une économie en lambeau  ont été les priorités de Faustin archange Touadera.


A l'élection présidentielle de 2015-2016, il arrive deuxième du premier tour avec 19 % des voix, derrière son opposant, Anicet-Georges
Dologuélé qui arrive en tête avec 23,7 %. Il est finalement élu président de la République à l'issue du deuxième tour,
avec 62,7 % des suffrages contre 37,3 % à Anicet-Georges Dologuélé. Déclaré vainqueur samedi 20 février de l'élec- tion présidentielle  en Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra a créé la surprise en surclassant son rival Anicet- Georges Dologuélé. Il sera investi ce mercredi. Portrait.


Un Président rassembleur  
C’est l’une des clefs de sa victoire.
Faustin Archange Touadéra a réussi, très rapidement après le premier tour de la présidentielle, à rallier à sa cause de nombreux candidats, une vingtaine. Il a également obtenu le soutien du grand perdant du premier tour, Martin Zi- guélé (11,43 %) et de l’ancien ministre Karim Meckassoua. Enfin, si le Knk de François Bozizé a rallié Dologuélé, l’ac- cord n’a pas satisfait tous les cadres du parti. Il a notamment été dénoncé par plusieurs de ses responsables locaux. Résultat,  l’ancien Premier ministre, soutenu  par des hommes politiques issus de presque toutes les régions du pays, a réalisé des scores importants sur l’ensemble du territoire. Auteur d’une campagne discrète  au premier  tour, Touadéra s’est attiré les faveurs de plu- sieurs hommes d’affaires dans l’entre- deux   tours. Ses  appuis financiers demeurant toutefois moins puissants que ceux de son rival, Dologuélé. Vain- queur avec une large avance, 62,71% contre 37,29%, Faustin-Archange Touadéra est le 3e président centrafri- cain démocratiquement élu. Les obser- vateurs reconnaissent qu’il se préparait depuis l’élection de Catherine Samba- Panza à la tête de la transition en jan- vier 2014. Il met alors fin à son exil de depuis mars 2013 pour peaufiner sa candidature avec un petit groupe de fi- dèles. Avant le premier tour du 30 décembre, il était celui que personne n’attendait,  Martin Ziguélé,  Anicet- Georges  Dologuélé,  Karim Meckas- soua, Désiré Kolingba faisant office de favoris. Ses bons résultats  dans cer- taines régions et arrondissements de Bangui  ont laissé pantois les plus grands  connaisseurs  de la Centrafrique.

Sens du devoir républicain

C’est un peu la rançon de la gloire. En négociant des alliances avec autant de candidats, Touadéra a su satisfaire tous ses soutiens. Il a pu imposer sa marque.



Un bain de foule avec la communauté centrafricaine au Cameroun sont réfugiés à l'extérieur.

Pour ce qui Même si on note il était largement tributaire de la communauté internationale.
C’est elle qui, depuis plus de deux ans, paie les fonctionnaires et assure la sécurité. Il y a deux ans, Faustin Archange
Touadéra prêtait serment à Bangui. Auréolé d'un score de plus de 62% des voix à la présidentielle,  Faustin Archange
Touadéra était salué comme le symbole du retour de la légitimité démocratique, et de l'ordre constitutionnel  en Centra-
frique. Les attentes et les espoirs suscités par son élection étaient alors énormes, en matière de sécurité, de développe-
ment économique, de justice ou de reconstruction de l'Etat. Un an plus tard, la situation est toujours diffcile. Beaucoup dénoncent des progrès trop lents, même si le président  Touadéra  a enregistré quelques succès. En matière de sécurité, le président Touadéra a du faire avec une nouvelle officialisée le jour de son investiture: le départ programmé de Sangaris.
La Minusca,  avec ses 10 000 casques bleus, n'a pas le même effet d'épouvantail sur les groupes rebelles que l'opération française, partie définitivement fin octobre.
Il est souvent descendu sur le terrain pour lui-même annoncer  le retour de l'Etat. L'administration, la justice ou la police, étant à un moment toujours absente de l’essentiel du vaste territoire. Les groupes armés recensés dans le pays acceptent tous de siéger au comité qui prépare le Ddr, mais certains, comme  le Fprc, y vont sur la pointe des pieds. Sur le plan humanitaire,  la situation  s'est quelque peu améliorée. Plus de 3 millions de Centrafricains ont besoin d'une assistance.  400 000 personnes  vivent dans des sites de déplacés et 450 000 est du développement,  en novembre, Faustin Archange Touadéra a remporté à Bruxelles un succès: 2,2 milliards de dollars de promesses de financements pour son plan de relèvement  du pays sur trois ans. En matière de justice, une cour pénale spéciale est en cours de formation, et si le calendrier est respecté, elle pourrait entamer ses enquêtes dans le courant de l'année.



La réconciliation et la reconstruction de la RCA : des priorités

Faustin-Archange Touadéra est né le 21 avril 1957. Fils d’un chauteur et d’une cultivatrice.  Après être passé par les universités de Bangui, d’Abidjan, de Lille et de Yaoundé, il obtient un doctorat d’État en mathématiques pures. Membre de l’Association nationale des étudiants centrafricains, il entame dès 1987 une carrière d’enseignant à l’uni-versité de Bangui comme professeur et termine comme recteur en 2005. Touadéra arrive à la primature le 22 janvier 2008 en parfait inconnu du monde politique. Sous Bozizé, Le contexte de crise sociale, marquée par des mouvements de grèves dans l’administration et l’enseignement  après le débrayage des fonctionnaires  lancé au début de l’année. Le pays fait alors face à une grave crise financière et ne parvient pas à payer ses 24 000 fonctionnaires qui lui doivent la bancarisation de leurs salaires, après plusieurs années d’arriérés. Sur le plan politique, Touadéra  peut s’enorgueillir d’avoir eu à conduire le dialogue inclusif de Bangui fin 2008 – dialogue à l’issue duquel ont été signés plusieurs accords de paix.

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