De faux observateurs de Transparency International détournent l’attention sur le « Kamtogate ».
Tous les regards étaient tournés vers le professeur Maurice Kamto, depuis le lundi 08 octobre, au lendemain du scrutin présidentiel. En effet, le tireur de pénalty avait fait une sortie de route et se trouvait dans le décor de la loi en déclarant qu’il avait gagné l’élection présidentielle. Dans la même verve que son directeur de campagne, Paul Eric Kingué qui déclarait, le vendredi 05 octobre 2018, deux jours avant le scrutin, que son candidat avait déjà remporté la présidentielle. Aujourd’hui évanoui dans la nature, Maurice Kamto reçoit, seul, des volées de bois verts de la classe politique qui fustige son attitude irresponsable. La gêne créée par cette situation inconfortable s’est subitement dissipée avec l’intrusion fracassante dans l’actualité d’un fait qui, en d’autres temps, n’aurait pas fait autant de gorges chaudes. En vérité, les partisans du tireur de pénalty avaient à cœur de desserrer l’étau politique et médiatique sur leur candidat. La découverte que certains observateurs du scrutin présidentiel étaient des usurpateurs, leur a donné du pain bénît. Aussi, pour mieux amplifier ce fait, le candidat Kamto décide de porter plainte contre la CRTV, l’organisme de radio et de télévision d’Etat, et contre le Ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji. Si le requérant ne dit pas clairement ce qu’il reproche aux accusés, on présume dans ses allusions qu’il soupçonne le gouvernement d’avoir invité et accrédité les imposteurs aux fins de donner un blanc-seing à cette élection, A quelle fin ? Nul ne sait.
Néanmoins, l’objectif de l’amplification politique et médiatique de cette affaire de faux observateurs de Transparency International a été partiellement atteint, un peu comme le couvercle d’une marmite qu’on soulève partiellement pour laisser échapper la vapeur pour en diminuer la pression.
C‘est dans cette mouvance de «politique de rattrapage » qu’une conférence de presse de certains des soutiens de Kamto dont l’ancien bâtonnier Yondo Black et Albert Dzongang, homme politique de l’opposition, s’est tenue le vendredi 12 octobre 2018 à Douala, presque clandestinement. Les conférenciers, par des mots évasifs parlent "d’auto proclamation "Subliminale des résultats". Quand les politiques veulent déjà instiller dans l’esprit de l’électorat ce qu’ils ne peuvent obtenir par le vote public on court droit vers l’obscurantisme politique qui est l’antichambre des crises post-électorales. A moins que ce ne soit que le frétillement ultime de poissons sortis de l’eau, en manque d’oxygène. Dans les deux cas, le Cameroun serait mal parti pour le futur Ị
Mfegue Etoa.
