Le tout premier gouvernement du septennat des Grandes opportunités est à pied d’œuvre à la suite du remaniement ministériel de très faible amplitude avec à la manœuvre, Joseph Dion Ngute qui préside désormais aux destinées de la primature. Avec en prime, le tout premier conseil ministériel du Président Paul Biya tenu le 16 janvier dernier au Palais de l’Unité.

 


Le Premier Ministre Joseph Dion Ngute et les défis du nouveau septennat


Paul Biya a préféré le "tsunami" de faible magnitude pour ce gouvernement post-électoral dont l’innovation majeure s’exprime avec le départ de Yang Philémon. Celui-ci intervient après quatre gouvernements successifs. L’actuelle équipe n’a donc pas fondamentalement subi l’onde de choc.
L’on peut retenir une demi-douzaine de sortants et 10 entrants pour amorcer le tournant décisif vers l’émergence du Cameroun dans 16 ans. C’est à déduire que la légère retouche de l’ossature gouvernementale par l’exécutif est à prendre sans à priori. Même si le contexte et la large majorité plaidaient amplement en faveur d’une équipe gouvernementale post-électorale d’ouverture. Rien donc de nouveau sous le soleil. Joseph Dion Ngute serait peut-être la perle rare que Paul Biya qui maitrise parfaitement son capital humain, vient de piocher au tréfonds de son génie. Académicien et haut commis de l’Etat, le nouveau Premier ministre, Chef du gouvernement a eu le privilège d’inaugurer le septennat des Grandes opportunités afin de traduire dans les faits la profession de foi de Paul Biya pour la présidentielle du 07 octobre 2018. Comme atout séducteur, son appartenance au Cameroun d’expression anglaise pourrait donner un coup d’accélérateur pour éradiquer la crise anglophone à brève échéance et surtout sans chambardement, en dépit de la radicalisation des positions dissidentes dans les régions frondeuses du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Sous ce prisme, le dévolu du Président de la République jeté sur Joseph Dion Ngute montre clairement que le mérite du promu réside moins dans les exclusivités espérées par certains, que dans l’objectivité et la rationalité de la paix. Ses principaux chantiers : la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, la mise en œuvre et le pilotage du Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion, structure nouvellement créée et déjà à pied d’oeuvre. Elle est placée sous la coupole du Premier ministre. Sur le même fichier figurent l’accélération de la décentralisation, l’organisation du double scrutin municipal et législatif de cette année. Evidemment le Cameroun doit achever les chantiers liés à l’organisation de la CAN en 2021, en plus de la conduite du plan de développement de l’industrialisation, entre autres.

 

 

L’homme

Professeur d’université et ministre, Joseph Dion Ngute est né le 12 mars 1954 à Bongongo (Barombi) dans le département du Ndian, région du Sud-Ouest. De 1966 à 1971, il fait ses études au Lycée bilingue de Buea où il obtiendra le GCE advanced level. Puis des études supérieures à l’Université de Yaoundé. Etudes qui seront sanctionnées par une Licence en droit. De 1977 à 1978, il s’inscrit à Queen Mary College de l’Université de Londres où il décroche un Master’s degree en droit. De 1978 à 1982, il suit le cursus du Phd en droit à l’Université de Warwick en Grande Bretagne. Commence alors un parcours professionnel atypique depuis 1980 où il est nommé chargé de cours à l’Université de Yaoundé. Le 19 juin 1986, Joseph Dion Ngute est nommé Directeur général adjoint du Centre National d’Administration et de Magistrature (Cenam). Le 11 mars 1991, le nouveau Professeur devient Directeur général de l’Enam, cumulativement avec les fonctions de Dg par intérim du Cename pour la période comprise entre 1993 et 1995.

 

Le 07 décembre 1997, il a été promu ministre Délégué auprès du ministre des Relations extérieures chargé du Commonwealth. Un profil à la dimension de ses nouvelles fonctions lui permettant d’opérer des recadrages en termes de solidarité gouvernementale, parfois édulcorée par des batailles de positionnement au sein de l’appareil gouvernemental ainsi que la croisade contre le laxisme, l’inertie et les lenteurs administratives. Question de moderniser la qualité du service public.

Nelson Ze Evina

 

 


 

 

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