Beti Assomo

Dans le chaudron du nouveau septennat

Maintenu à son poste très stratégique lors du réaménagement du gouvernement du 04 janvier 2019, et le premier pour inaugurer le septennat des Grandes opportunités, la défense et les services de sécurité sont restés intacts. Question de mieux s’approprier les enjeux de la phase décisive que vient d’amorcer le Cameroun pour l’émergence dans 16 ans.

 

Le bras séculier du président Paul Biya

 

 

Le passage du Cameroun de l’état de sous-développement à celui de pays émergent place de facto le pays sous la coupole des Grandes opportunités pour ce septennat qui a débuté le 06 novembre 2018 avec la prestation de serment de Paul Biya.

Le cap fixé par le président de la République et chef des forces armées est catégorique : « je crois que les prochaines années seront déterminantes. Pour atteindre cet objectif (émergence), il nous faudra pour cela nous atteler à trois tâches fondamentales : rétablir la sécurité, conforter notre croissance économique et améliorer sensiblement les conditions de vie des Camerounais », a-t-il déclaré le 31 décembre 2018. C’était à l’occasion de la présentation des Vœux au peuple. Dans cetryptique impulsé par le chef de l’Etat et des forces armées, l’implication directe de la Défense s’exprime avec autorité, tant le développement est inséparablement lié à la paix, la stabilité et la sécurité. Le Mindef étant interpelé de prime abord, Joseph Beti Assomo qui n’est pas du tout à sa première expérience, mesure l’enjeu et les défis afin de trouver la solution juste et durable en multipliant des exploits. Encore que son rendement au Mindef vient de lui valoir le renouvellement de la confiance du chef des forces armées.

 

Rétrospection

Les états de services du séjour de Beti Assomo dans ce ministère de souveraineté plaident amplement en faveur des performances, de par des réformes y implémentées ; lesquelles commencent à porter des fruits. Des avancées éloquentes s’opèrent désormais dans la « Grande Muette ». L’institution militaire nationale se professionnalise sensiblement en mettant à contribution, l’application stricte des règles conventionnelles de guerre, tout comme l’appropriation effective du droit humanitaire par nos soldats sur le théâtre des opérations. En ce qui concerne l’insécurité qui secoue le Cameroun depuis 2013 avec les attaques terroristes de BokoHaram dans la partie septentrionale, ces intégristes sont repoussés jusqu’à leurs derniers retranchements. Leur mode opératoire actuel est réduit aux attaques isolées. Idem dans la région de l’Est, où les agressions des rebelles centrafricains dans le corridor transfrontalier sont maitrisées

Quant à la crise anglophone, les performances des soldats camerounais sont à louer dans l’optique de rétablir la paix à brève échéance, dans les deux régions victimes de l’insurrection. Sur la même lancée, un nouveau défi s’inscrit dans l’agenda du patron de la Défense en ce sens qu’il devra jouer un rôle de premier plan dans l’efficacité de l’opérationnalisation du Comité National de Désarmement, de Démobilisation et de Réinsertion. Il aura pour mission d’organiser, d’encadrer et de gérer le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants de Boko-haram et des groupes armés opérant dans la zone anglophone. Cette initiative du président de la République offre une porte de sortie honorable à ces égarés ainsi qu’une perspective de réinsertion sociale.

 

Adophe Eboumbou

 


 

 

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