Plus d’une décennie au service du chef

Parmi les hommes de confiance sur lesquels le vainqueur de l'élection présidentielle du 07 octobre dernier peut compter, figure en bonne place le désormais ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, par ailleurs allié politique du Président national du parti au pouvoir.

Issa Tchiroma, un allié de poigne

Depuis son retour au gouvernement le 30 Juin 2009 après son passage éclair au ministère des Transports entre 1993 et 1997, le nouveau ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle est resté un collaborateur loyal du président de la République. D'ailleurs il le rappelle très souvent lors de ses sorties médiatiques : il est engagé à accompagner l'homme du 06 Novembre 1982 jusqu'à sa retraite politique. Aussi n'hésite-t-il pas à monter très souvent au créneau lorsque l'image ou l'honneur du chef de l'État sont écornés par des tiers.

Évidemment une telle posture ne lui confère pas toujours amitié et estime des autres, y compris dans les cercles du sérail. Sachant que son engagement indéfectible le place parmi les privilégiés. Mais droit dans ses bottes, il assume fièrement et officiellement son positionnement au point où, aujourd'hui, il détient le record de longévité au prestigieux poste du collaborateur ayant en charge de porter la voix du gouvernement. Et à bien des égards celle de celui qui assume la charge suprême des institutions.

Bilan élogieux et réputation établie au Mincom

Mieux que ses prédécesseurs, la marque de fabrique du ministre Issa Tchiroma Bakary c'est sans conteste la régularité et la récurrence de ses échanges avec les hommes et femmes de médias. Aucun sujet n'est tabou, aucune discrimination dans le choix des journalistes interviewers. C’est ce qui donne de la crédibilité et de la pertinence à ses communications gouvernementales fort attendues, et qui battent très souvent les records d'audience. De la sorte, l'opinion nationale tout comme la communauté internationale sont informées au jour le jour de la vie de la Nation de manière générale et singulièrement des sujets d'actualité. S'il est souvent seul face à l'adversité des journalistes triés sur le volet, il arrive qu'il convie ses collègues du gouvernement ou des experts d'autres administrations pour mieux éclairer la lanterne du public et des téléspectateurs. Le mérite de la fin de la dichotomie presse publique, presse privée lui revient aussi. Car c'est sous son magistère qu'on a inauguré l'avènement de la participation des journalistes autres que ceux des médias officiels aux voyages du chef de l'État, tout comme la couverture des événements officiels à la présidence de la République et d'autres institutions étatiques où l'accès était hors de leur portée. De cent cinquante millions de francs Cfa à son arrivée, le ministre Tchiroma a pesé de tout son poids pour que l'enveloppe de l'aide publique à la presse privée connaisse une augmentation substantielle et soit de deux cent cinquante millions depuis quelques années. Au moment où il quitte le Mincom pour le Minefop, son plus grand souhait est de voir le Cameroun se doter d'une loi pour la mise en place d’un fonds à la presse qui serait votée au Parlement.

C'est aussi durant son règne que les activités de la Commission nationale de Délivrance de la Carte de presse pour les professionnels du métier ont repris du service après une longue période de léthargie. Mais l'une de ses plus grandes réussites c'est l'organisation et le succès des deuxièmes états généraux de la communication un peu plus d'un an seulement après avoir hérité du département ministériel. Pendant une semaine la crème de ce que le Cameroun compte comme grandes figures de la Communication d'ici et d'ailleurs, avec à ses côtés des experts venus de plusieurs autres pays (parmi lesquels le célèbre Hervé Bourges), a passé en revue tous les pans de la corporation. Question de lui donner une image plus reluisante. Nul doute que l'implémentation imminente des résolutions de ces assises va apporter une plus-value au secteur.

Le nouveau Minefop, la confiance renouvelée

FSNC et RDPC, une alliance de raison

C'est en début 2008 en plein débat sur l'opportunité et l'éventualité de la modification de la constitution que le Front pour le Salut National du Cameroun, parti crééet légalisé un an plus tôt par Issa Tchiroma Bakary pose ses premiers actes d'éclat. Alors que la classe politique est dans sa grande majorité opposée à la levée du verrou du nombre de mandats présidentiels, le Président national du Fsnc est l'un des rares à marquer son soutien à Paul Biya. Pour ce faire, il organise une conférence de presse très courue au Yaoundé Hilton Hôtel et prend fait et cause pour cette modification constitutionnelle, prenant plus d'un de court. Son choix, dira-t-il, se justifie par le fait que le Président national du Rdpc et candidat naturel de ce parti est celui qui présente de meilleures garanties pour présider aux destinées de la Nation dans un environnement où les questions sécuritaires et de corruption gagnent en intensité. Dès le lendemain de sa sortie médiatique du Hilton, le natif de Garoua va prendre le taureau par les cornes pour engager un périple de sensibilisation. Question de rallier le plus grand nombre à cette approche. Le succès de cette opération est certainement la raison qui aura justifié son casting et sa désignation comme ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Depuis lors, le leader du Fsnc a engagé son parti dans un soutien indéfectible aux idéaux et à la vision du président Paul Biya. C'est dans le cadre de cette alliance que ce parti allié ayant pignon sur rue dans les régions du Septentrion, s'est résolument investi dans le cadre des campagnes électorales ayant abouti aux réélections à la magistrature suprême de l'homme du Renouveau. Sans complexe, le ministre Issa Tchiroma Bakary et ses camarades montent au front pour accroître l'électorat du Président Biya. Les observateurs s'accordent à reconnaître aux militants du parti de Tchiroma un engagement hors du commun. Conscient de l'apport et de la contribution de ce parti- ami, son leader a ainsi bénéficié chaque fois de la confiance du chef de l'État qui se manifeste notamment par sa reconduction au gouvernement et depuis deux mandats, à l'octroi d'un siège au Sénat.

 

Joseph Mbarga Ntama

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