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Un diplomate chevronné de plus aux côté du président Paul Biya

Tête couronnée de la diplomatie camerounaise, ce produit de l’Institut des relations internationales du Cameroun et de la London School of Economics and Polical Sciences fait partie des nouveaux membres du gouvernement, à la faveur du décret présidentiel du 04 janvier dernier. Il est le nouveau ministre, secrétaire général adjoint n°2 de la présidence de la République. Poste où sa longue expérience et ses compétences unanimement reconnues dans la haute administration ne seront pas de trop, pour accomplir la lourde tâche que lui confère cette responsabilité. Originaire de la ville de Banyo dans la région de l’Adamaoua, ce diplomate qui a passé de multiples années dans les allées de la diplomatie camerounaise, à 59 ans, a totalisé 26 ans dans la fonction publique.

 Ministre plénipotentiaire hors échelle qui parle près de cinq langues, il a occupé plusieurs postes de responsabilité aussi bien au Cameroun qu’à l’étranger. En effet, entre 1991 et 1997, celui-ci est deuxième secrétaire au Haut-commissariat qui était alors l’ambassade du Cameroun au Nigéria. Ensuite, il porte ses pénates à Londres où, pendant neuf ans, il est premier secrétaire. Il est de retour au Cameroun en avril 2006, dans son ministère d’origine, le Minrex, au poste de sous-directeur chargé de la coopération politique et juridique avec le Commonwealth. Deux ans après, celui-ci revient à la direction des Affaires d’Asie et des Relations avec l’Organisation de la coopération islamique (Oci). Sur ces entrefaites, il est fait haut-commissaire par intérim du Cameroun à Lagos au Nigéria, et secrétaire général par intérim du ministère des Relations extérieures. En 2016, il est appelé à faire valoir ses droits à la retraite.

Il faut souligner que durant son long bail dans la haute administration, il a représenté le Cameroun lors de plusieurs rencontres internationales à travers le monde. Une fois à la retraite, celui-ci, ce depuis le mois de mars 2018, était président de la Commission de passation des marchés du Mindcaf. Le football est un autre centre d’intérêt de ce haut commis de l’Etat, tout comme la politique. Membre de la Commission des recours de la Fecafoot, cet hiérarque du Rdpc a revêtu le manteau de porte-parole de l’élite du département du Mayo-Banyo pendant aussi bien la campagne en prélude au double scrutin législatif et municipal de 2013, que celle relative à l’élection présidentielle d’octobre 2018. Sa nomination sonne donc comme une récompense pour le travail accompli dans l’administration et sa fidélité politique. « Mais je me suis dit que s’il (le président de la République ndlr) m’a fait l’insigne honneur de me nommer à ce poste, c’est parce qu’il a vu en moi des qualités qui peuvent être utiles à mon pays. Je compte donc les mettre au service de mon pays, comme je l’ai fait durant toute ma carrière ». Des propos du nouveau Sga/Pr qui traduisent sa détermination à tout mettre en œuvre pour mériter la confiance en lui placée par le chef de l’Etat.

Thomas Essoe N'sankon