La majorité des camerounais est ainsi otage des " terroriches", toujours les mêmes ! De père en fils. C’est la sédimentation lente de cet étouffement permanent et de cette strangulation économique qui secouent le corps social au point de l’exposer, plus que jamais, à la désintégration.
L’incurie et l’injustice des politiques au pouvoir croisées à l’intolérance et à l’irresponsabilité de ceux qui aspirent à y parvenir à n’importe quel prix accouchent d’un Cameroun condamné à la mort. Le septennat qui vient de s’ouvrir est, je l’espère encore, le moment d’ouvrir la marmite sociale qui bout à l’extrême pour en faire sortir la vapeur et éviter l’explosion. Seul Paul Biya peut et doit le faire. Un premier rendez-vous a été manqué avec le dernier réaménagement du gouvernement. Des caciques, que dis-je, des caduques, ont été récompensés. Eux qui étaient pourtant embourbés dans des scandales de corruption : les ordinateurs présidentiels ; et le retrait de l’organisation de la coupe d’Afrique des nations 2019 au Cameroun, pour ne citer que ces deux exemples.
La société d’en bas a besoin de signaux forts pour espérer. Elle n’est peut-être pas au même degré d’information sur ces présumées corruptions que le président de la République, il lui faut cependant des gages de sanctions. Et des coupables ! Puisqu’ils existent, Bon Dieu !
Je suis " Sardinard " autant que " Tontinard " ? Comme me désignent mes frères Camerounais aujourd’hui. En fait comment s’écrivent ces inepties ? En attendant que l’esprit fertile des cancres de la République nous invente d’autres néologismes lexicaux aussi pitoyables que ceux-là… Mais je ne mange pas de la sardine de la haine et ne veux point rentrer dans cette tontine où on additionne les rancœurs et dans laquelle on mélange les victimes avec les bourreaux.
Le Cameroun, mon beau pays, a deux tribus. La tribu des bourreaux. Et la plus nombreuse, la tribu des victimes.
Il est dangereux d’opposer les enfants d’un même père comme les politiques le font en ce moment. Le jugement de l’Histoire sera implacable contre ceux qui ont en charge la gestion du bien commun et qui en ont fait le patrimoine privé autant qu’envers ceux qui aspirent à accéder au pouvoir en opposant les camerounais entre eux. Le jugement a déjà commencé.
Je n’ai aucune compassion pour ceux qui sont en prison pour ces faits. Et il me tarde de voir ceux qui sont encore en sursis pour les mêmes travers les rejoindre car ils sont tous coupables.
