, le Secrétaire Général leader du parti de la Convergence pour la Démocratie sociale (CPDS), candidat à l’élection présidentielle du 20 Novembre 2022.
Dans ce contexte électoral, les avis de ceux qui comptent en Guinée équatoriale nous importent. Aussi, nous avons rencontré, sollicité et obtenu un entretien avec ce farouche membre de l'opposition. De cet échange houleux et passionnant, l'opposant nous peint un tableau sombre mais avec des nuances, de la situation politique, économique et sociale de son pays. Un point de vue somme toute normal pour un membre de l'opposition. Cependant, loin du radicalisme qui parfois déniait l'évidence des actions évidentes de l'exécutif en place, l'opposant nous surprend et nous subjugue.
Monsieur Andrés Esono Ondo, avec une clairvoyance digne des grands hommes reconnaît que la Guinée équatoriale a été sortie de la dictature par Teodoro Obiang Nguema Mbasogo. Il reconnaît aussi que sur le plan des infrastructures sociales et économiques, la Guinée a radicalement changé de visage, même si, le regrette-t-il, on aurait pu faire mieux. Lui, particulièrement. Car, selon l'homme politique, les recettes engrangées de l'or noir, (pétrole), auraient pu permettre de faire mieux dans un pays où la sous population est un facteur de dissémination des richesses à l'ensemble des citoyens si la volonté politique s'harmonise avec l'esprit de développement.
Des lois iniques et antidémocratiques.
Andrés Esono Ondo n'a pas manqué de pointer du doigt la loi électorale en vigueur en Guinée équatoriale qui empêche toute alternance car très favorable à l'adversaire Obiang et à son parti politique, le PDGE. Il a dénoncé de nombreux manquements dans le secteur social qui englobe entre autres : l’éducation, la santé… Il relève que la Guinée équatoriale connaît un manque criard d’écoles et d’hôpitaux. Aussi, l’eau potable n’est pas une denrée la mieux partagée. La gouvernance est le bras mort de la gérance du régime actuel, avec une corruption qui s’est enracinée. Sans manquer de souligner à grand trait la méritocratie qui a foutu le camp. Le népotisme et le clientélisme règnent en maîtres absolus. C’est autant de fléaux qu’il dénonce et promet d’y remédier si jamais le peuple équato-guinéen venait à lui faire confiance en l’élisant le 20 Novembre prochain. Nous publions à la suite de cet article l’intégralité de son discours tenu à Malabo à quelques jours du lancement de la campagne des élections présidentielle, sénatoriales, législatives et municipales. Dans ce discours ; l’homme politique décline le programme politique du parti CPDS dont il est le Secrétaire général et le principal leader.
Des élèves d'un collège de Bata
Néanmoins, il estime que tout pouvoir peut tomber pour peu que ceux qui le combattent restent soudés et concentrés sur cet objectif avec la plus puissante des armes que sont les idées.
Ce discours qui tranche nettement avec les laïus du passé qui donnaient à l'opposition l'air de martiens totalement déconnectés des réalités de la terre et de leur bout de terre qu'est la Guinée équatoriale est très honorable . Les temps changent vraiment. A la suite
Joseph Ntsama Mbarga
Chers amis militants et candidats de la Convergence pour la démocratie sociale (CPDS),
Chers représentants des missions diplomatiques,
Chers représentants des organisations de la société civile et des médias ici présents.
Nous sommes réunis ici aujourd'hui par un événement politique qui n'est pas habituel dans notre pays, c'est qu'un parti politique, ou un candidat aux élections présidentielles, présente publiquement son programme électoral.
Et nous le faisons pour que les gens sachent que le CPDS a un programme politique et gouvernemental. Le CPDS a des solutions que, si nous recevons le soutien majoritaire des citoyens, nous pourrons donner pour mettre fin à la situation d'oppression, de discrimination, de corruption et de misère subie par la grande majorité du peuple équato-guinéen. C'est une situation qui s'est aggravée au fil des ans au point de susciter l'indignation généralisée parmi les citoyens de notre pays.
Nous voulons donner une impulsion à un processus de démocratisation qui s'est enlisé au cours des trois dernières décennies, pour lequel nous formerons un gouvernement d'union nationale, représenté par toutes les forces politiques de la nation, un petit gouvernement de moins de 25 ministres, dont objectif principal sera la réconciliation nationale, la tenue d'élections libres et la reconstruction du pays.
Nous promulguerons une loi d'amnistie générale et nous lancerons un plan national pour le retour de tous les exilés, réfugiés politiques et autres compatriotes qui, pour diverses raisons, ont été contraints de résider à l'étranger.
Nous favoriserons la convocation d'un Forum consultatif national, au sein duquel toutes les options politiques et tous les secteurs de la société, y compris les représentations ethniques, seront équitablement représentés. Ce forum assistera le Président, le Gouvernement et la Chambre des Représentants dans le processus de la première réforme des lois les plus importantes devant conduire à la convocation d'élections pour une Assemblée constituante.
Notre réforme institutionnelle sera profonde et englobera le Pouvoir Législatif qui cessera d'être une simple caisse de résonance du Gouvernement pour devenir un véritable Parlement dont la mission est de faire des lois et de contrôler l'action du Gouvernement.
La réforme du système judiciaire est l'une de nos principales préoccupations. Les juges et les magistrats, dûment formés, cesseront d'être un instrument de la dictature pour punir et réprimer l'opposition politique, en raison de leur dépendance absolue vis-à-vis du pouvoir exécutif, qui en a fait un groupe de fonctionnaires corrompus, incompétents, ignorants de la loi et les exécuteurs de l'insécurité juridique promus des plus hautes instances du Pouvoir Exécutif.
Nous voulons un pouvoir judiciaire indépendant, dans lequel les juges et les magistrats accèdent à leur fonction par un concours public de mérites et sans pouvoir continuer à être librement nommés et révoqués par aucune autorité de l'exécutif ou tout autre pouvoir de l'État. Pour cela, l'administration de la justice se verra attribuer les ressources lui permettant d'exercer correctement sa fonction, en préservant son indépendance, sa dignité et son efficacité. La corruption des juges sera sévèrement punie.
En ce qui concerne le Pouvoir Exécutif, le CPDS souhaite un Gouvernement qui a pour objectifs : de garantir la gouvernabilité du pays, d'atteindre la transparence et l'efficacité dans la gestion et le traitement des affaires publiques, de favoriser le processus de transition politique alors que nous l'ont dit, établir un véritable État de droit en Guinée équatoriale et jeter les bases d'une modernisation et d'un développement socio-économique stable et soutenu du pays.
Nous établirons un système présidentiel, dans lequel le vice-président n'est pas nommé librement par le président, mais plutôt les deux se présentent en tandem pour la candidature (président-vice-président) aux élections et sont élus au suffrage universel direct, nous aurons un Gouvernement réduit et nous établirons avec rigueur l'incompatibilité de la fonction de membre du Gouvernement, avec l'exercice de toute activité commerciale.
Au sein de notre vaste programme de réformes, les Forces armées et la Sûreté de l'État, dans leur mission sacrée de maintien de l'intégrité territoriale et de la souveraineté nationale, reposeront sur la professionnalisation, la dépolitisation et la neutralité. Tant du commandement que des troupes, ils ne pourront exprimer publiquement leurs opinions politiques, et ils constitueront un catalyseur dans l'intégration des citoyens, rassemblant toutes les composantes de la Nation et intégrant en son sein les membres de toutes les ethnies. .
En matière de politique étrangère, mon gouvernement favorisera et renforcera les relations de bon voisinage avec les pays voisins, contribuant à rendre effective l'intégration régionale formelle et à devenir un instrument de développement et de promotion des droits sociaux et politiques. Le CPDS estime qu'il est temps d'impliquer les citoyens dans la construction des institutions communautaires qui les représentent dans la sous-région, à travers l'élection au suffrage universel du Parlement de la CEMAC.
Nous renforcerons et privilégierons les relations avec les pays africains attachés à la démocratie et au respect des droits de l'homme, et nous soutiendrons le renforcement d'unions régionales ou sous-régionales en matière de démocratie et de bonne gouvernance, dans lesquelles le noyau de l'union sera constitué par les pays qui ont atteint des niveaux équivalents en termes de respect des droits humains, politiques, économiques et sociaux. Les autres s'y ajouteraient, car ils répondaient aux critères de convergence.
De ce qui précède, il ressort que le CPDS prône une Union africaine de pays libres, démocratiques et respectueux des droits de l'homme.
Nous réactiverons et privilégierons les relations diplomatiques et de coopération avec l'Espagne, la France, l'Allemagne, le Portugal, les États-Unis, sur la base des principes d'égalité et de respect mutuel, et entreprendrons une politique active de rapprochement, de fraternité et de coopération avec les pays d'Ibéro- Amérique, ainsi que l'intégration de la Guinée équatoriale dans l'Organisation des pays ibéro-américains.
Nous répondrons aux critères et exigences nécessaires à la participation pleine et active de la Guinée équatoriale à la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), et nous renforcerons notre présence et notre participation au sein de l'ONU, en améliorant les relations de coopération multilatérale avec le PNUD et d'autres organisations spécialisées organisations de l'Organisation des Nations Unies.
En ce qui concerne les différends territoriaux avec nos pays voisins, mon gouvernement exigera le respect de l'intangibilité des frontières de la Guinée équatoriale héritée du système colonial, avec un accent particulier sur le respect de la souveraineté territoriale de la Guinée équatoriale sur l'île de Mbañé.
Nous soutiendrons la mise en place des tribunaux pénaux internationaux en tant qu'élément important pour mettre fin à l'impunité de ceux qui commettent systématiquement des crimes contre l'humanité et en tant que moyen de dissuasion pour les auteurs de violations systématiques des droits de l'homme, et nous ratifierons les conventions et traités internationaux actuellement en vigueur la question et, en particulier, le Statut de la Cour pénale internationale.
(ÉCONOMIE)
Comment pourrait-il en être autrement, l'Economie sera l'une des priorités de mon Gouvernement.
Nous préconisons une politique économique pour le développement durable de la société, avec une nouvelle politique économique capable de renforcer la capacité de gestion économique, d'assainir les finances publiques et de jeter les bases nécessaires à la relance économique, au profit de chacun des citoyens de l'Equatoriale. Guinée. Tout cela dans un contexte de sécurité juridique et de lutte contre la corruption.
Nous veillerons à ce que le ministère de l'Économie et des Finances assume la responsabilité d'établir les orientations et d'exécuter la politique économique du gouvernement, et nous réviserons la loi sur les investissements étrangers, en approfondissant les aspects liés à la garantie, à la protection et à la sécurité de l'investisseur, dans le fiscalité incitative et dans la stricte application de cette norme légale.
Nous allons édicter
la loi générale sur le commerce pour réglementer l'activité commerciale, et nous pénaliserons tous les types de monopoles, en fait et en droit.
Nous doterons la Cour des Comptes de la République des moyens et pouvoirs pour fonctionner comme un véritable organe de contrôle de l'utilisation des dépenses publiques et pour vérifier le vrai respect de l'exécution réelle du Budget Général de l'Etat.
(LA DIVERSIFICATION DE L'ÉCONOMIE)
L'économie de notre pays doit se diversifier et cesser de dépendre des hydrocarbures. Le gouvernement du CPDS mènera une politique de revitalisation des secteurs économiques du pays par des politiques fiscales, d'investissement et de crédit, pour jeter les bases d'une économie nationale qui ne soit pas exclusivement dépendante du pétrole ou de l'aide internationale, et garantira que les Guinéens soient les protagonistes de leur développement économique, en promouvant, soutenant et facilitant la création d'organisations et d'activités productives de petites et moyennes entreprises et d'entrepreneurs et/ou de travailleurs indépendants.
Pour la diversification de l'économie, le gouvernement du CPDS favorisera la création du Fonds de garantie de l'État, doté de ressources importantes, pour garantir et garantir les besoins de financement des initiatives productives privées avant les entités et organismes financiers nationaux et étrangers.
La Banque de Crédit et de Développement sera créée, dotée de lignes de crédit spécialisées pour les Petites et Moyennes Entreprises et Entrepreneurs et/ou Travailleurs Indépendants des sous-secteurs de l'artisanat, de la construction, de la transformation, de l'assemblage, des services, etc., mais surtout de l'agriculture, de l'élevage. et la pêche.
Nous promouvrons et soutiendrons les Etablissements de Crédit à Caractère Particulier, ou Etablissements de Microfinance, dans le cadre de la dynamisation et de la diversification spécialisée du secteur financier, et la promotion de la politique de microcrédit à travers les coopératives de crédit, les caisses d'épargne et les mutuelles, Nous promouvrons l'économie sociale , centré sur les coopératives, et nous régulariserons les activités de l'économie productive informelle, essentiellement dans les secteurs agricole, de la pêche et du commerce.
Nous fournirons des facilités pour les investissements étrangers qui contribuent à dynamiser les secteurs autres que l'industrie pétrolière.
Nous favoriserons et promouvrons le processus d'industrialisation basé sur la transformation des matières premières issues de l'extraction et/ou de la production nationale pour approvisionner les marchés nationaux et étrangers, en particulier au niveau régional et, en général, le marché international.
(TRANSPARENCE ET LUTTE CONTRE LA CORRUPTION)
La transparence et la lutte contre la corruption seront l'un des axes fondamentaux de la relance de notre économie. La corruption représente, aujourd'hui, l'un des plus grands fléaux et le principal frein au développement économique et à la démocratisation de notre pays. Il est urgent d'entreprendre une lutte sans relâche contre la corruption dans toute son extension et ses manifestations, pour laquelle le gouvernement CPDS encouragera, avec une volonté politique, la mise en œuvre ferme en Guinée équatoriale de procédures de contrôle de gestion internationalement acceptées et validées, de l'Initiative pour la Transparence dans les industries extractives (ITIE/ITIE), pour parvenir à la transparence et à la responsabilité dans la gestion publique des ressources nationales.
Nous éliminerons les entreprises publiques créées pour assurer les fonctions qui correspondent aux différents Ministères, qui favorisent le clientélisme politique, comme c'est le cas de GE-PROYECOS, ou la suppression des subventions aux décorés.
Nous allons supprimer le chiffre de l'ORGANISATEUR NATIONAL DE PAIEMENT.
Nous réformerons le Code pénal et la Loi anti-corruption pour poursuivre et punir sévèrement les détournements de fonds publics, ainsi que les délits liés à la discrimination et au trafic d'influence, à la corruption, à la prévarication et à l'enrichissement illicite.
Nous créerons un corps spécial de fonctionnaires de l'État, chargé de contrôler, d'enquêter, de dénoncer, de signaler et d'évaluer les pratiques de corruption dans toutes les instances du pouvoir et de l'administration publique.
Nous établirons par la loi l'obligation de déclarer au début de l'exercice de leurs fonctions et/ou à tout autre moment où elles sont requises, aux membres du Gouvernement et autres pouvoirs de l'Etat, ainsi qu'aux hauts fonctionnaires de l'Administration et les hauts responsables des Armées et des Forces de Sécurité, l'état de leurs avoirs ainsi que leurs sources de revenus.
Nous réformerons la loi fiscale afin que le système fiscal soit efficace, équitable et redistributif, et nous augmenterons les allocations budgétaires aux secteurs social, de la santé et de l'éducation pour répondre aux besoins les plus urgents à l'échelle nationale.
(LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ)
En tant que progressistes que nous sommes, le gouvernement CPDS ne permettra à personne, absolument personne, d'être abandonné à son sort dans la misère, alors qu'un petit groupe d'individus s'empare des ressources de l'Etat. C'est pourquoi la lutte contre la pauvreté et les inégalités sera l'une de nos tâches principales et urgentes.
(TRANSPARENCE ET LUTTE CONTRE LA CORRUPTION)
La transparence et la lutte contre la corruption ont été l'un des axes fondamentaux du redressement de notre économie. La corruption représente, aujourd'hui, l'un des plus grands fléaux et le principal frein au développement économique et à la démocratisation de notre pays. Il est urgent d'entreprendre une lutte sans relâche contre la corruption dans toute son extension et ses manifestations, pour laquelle le gouvernement CPDS encouragera, avec une volonté politique, la mise en œuvre ferme en Guinée équatoriale de procédures de contrôle de gestion internationalement acceptées et validé, auprès de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE/ITIE), pour parvenir à la transparence et à la responsabilité dans la gestion publique des ressources nationales.
Nous avons éliminé les entreprises publiques créées pour assurer les fonctions qui correspondent aux différents Ministères, qui favorisent le clientélisme politique, comme ce cas de GE-PROYECOS, ou la suppression des subventions et décorations.
Nous allons supprimer le chiffre de l'ORGANISATEUR NATIONAL DE PAIEMENT.
Nous reformons le Code pénal et la Loi anti-corruption pour poursuivre et punir sévèrement les détournements de fonds publics, même si les délits sont liés à la discrimination et au trafic d'influence, à la corruption, à la prévarication et à l'enrichissement illicite .
Nous avons créé un corps spécial de fonctionnaires du gouvernement, chargé de contrôler, d'enquêter, de dénoncer, de signaler et d'évaluer les pratiques de corruption dans toutes les instances du pouvoir et de l'administration publique.
Nous établissons par la loi l'obligation de déclarer au début de l'exercice de leurs fonctions et/ou à tout autre moment où elles sont requises, aux membres du Gouvernement et autres pouvoirs de l'État, ainsi qu'aux hauts fonctionnaires de l'Administration et les hauts responsables des Armées et des Forces de Sécurité, l'état de leurs avoirs ainsi que leurs sources de vénus.
Nous avons réformé la loi fiscale afin que le système fiscal soit efficace, équitable et distributif, et nous avons augmenté les dotations budgétaires aux secteurs sociaux, de la santé et de l'éducation pour répondre aux besoins les plus urgents à l'échelle nationale.