L’orfèvre du commandement territorial manage avec dextérité la grande muette en proie à de nombreux défis sécuritaires.
n cette année 2018, le Cameroun est un bouillon de trou- bles divers caractérisés par le
grand banditisme, la menace asymétrique de la nébuleuse Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, les incursions de milices à l’Est et le braconnage, et enfin, la horde de sécessionnistes des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dans son flegme et calme olympiens habituels, Jo- seph Beti Assomo a écouté et consulté ses collaborateurs pour un bon quadrillage sécuritaire du territoire conformément aux hautes directives du Chef su- prême des Armées. Le maintien de l’ordre qui lui était familier dans l’administration territoriale lui permet de prendre vite la mesure des enjeux sécuritaires. Les ressources humaines et matérielles une fois évaluées vont entraîner un déploiement du personnel et la création de nouvelles régions
militaires. De quatre à son arrivée en octobre 2015, le Cameroun compte à ce jour cinq régions militaires interarmées, l’éclatement de la deuxième région militaire en deux a engendré la nouvelle RMIA2 com- prenant les régions du Littoral et du Sud- Ouest et la RMIA5 hérite les régions de l’Ouest et du Nord-Ouest.
Plusieurs ba- taillons, compagnies d’infanteries motorisées et brigades ont été créés et les victoires n’ont pas tardé à se manifester. Il faut être de mau- vaise foi pour ne pas reconnaitre le recul consi- dérable de Boko Haram et les attaques de milices centrafricaines dans la région de l’Est. Les troupes sont en alerte maximum, et les po- pulations renouent sereinement avec leurs ac- tivités. Les rescapés des violences terroristes regagnent leurs villages, les grands chantiers reprennent comme la route Kousseri-Da- banga-Maroua-Mora en cours d’exécution.
Dans les régions crisogènes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, l’armée a lancé l’assaut contre les terroristes sécessionnistes ce qui a permis de libérer des villages entiers pris en otage. Nul doute que la persistance de l’insécurité dans les deux régions anglophones donnera lieu à une formule victorieuse originale. La paix et la sécurité n’ayant pas de prix, un accent a été mis sur la discipline et l’usage judicieux des moyens disponibles. Les poches de bizutage ont été décelées et une thérapeutique de choc administrée. Le respect des consignes de la hiérarchie vient d’être recommandé lors du ré- cent tour d’installation des responsables récemment nommés. Joseph Beti Assomo a réussi à inculquer aux militaires la notion de sacrifices pour le drapeau.
L’assimilation du concept sacrificiel a donc induit l’amélioration des conditions de travail, d’où les chantiers de construction observés dans plusieurs garni- sons. Les primes règlementaires et autres avan- tages sont payés. Marins, fantassins, aviateurs, pandores, génies militaires et autres sapeurs- pompiers sont désormais bien habillés et la frustration vécue vis-à-vis d’autres composants de l’armée s’estompe.
Par la méthode du dialogue et de la concerta- tion, le Ministre de la défense a boosté le moral des troupes qui sont plus que jamais investies de la mission régalienne de protéger l’intégrité territoriale et garantir la sécurité des popula- tions et de leurs biens. Et l’histoire retiendra qu’aucun centimètre du territoire camerounais n’a été cédé à un quelconque ennemi en 2018, année électorale où des oiseaux de mauvais au- gures ont, en vain, planifié la partition du pays.