Minat

Le secrétaire perma- nent du conseil natio- nal de sécurité, Paul Atanga Nji occupe désormais les avant- postes. Il devra im- pulser le retour à l’ordre dans un contexte et dans un milieu qui ne lui sont nullement étrangers.



Il est à lui seul le prototype du ci- toyen imbibé du vivre ensemble. Il manie à la perfection le français
et l’anglais,  les  deux  langues  offi- cielles du Cameroun. Sa palette lin- guistique s’étoffe également de plusieurs autres langues locales. Fer- vent croyant catholique, ils sont nombreux à l’avoir aperçu réciter le Pater noster depuis plusieurs années lors de la première messe dominicale à la cathédrale Notre-Dame-des-Vic- toires de Yaoundé. Paul Atanga Nji fait partie de ces hommes de la classe politique camerounaise qui sait se fondre dans la masse. Il n’est pas sur- prenant de le rencontrer scruter les étagères d’un célèbre supermarché de la capitale camerounaise.  Après près de onze années passées à la pré- sidence de République comme mi- nistre  chargé  de  missions  et à  la faveur du réaménagement  gouverne- mental  du  02 mars  dernier,  Paul Atanga Nji a changé de portefeuille. Il tient désormais les rênes du minis- tère de l’Administration territoriale (qui retrouve son ancienne dénomi- nation).
Il incombe à ce produit de l’aristo- cratie du département de la Mezam, de relever le challenge  sécuritaire dans la région du Sud-Ouest et dans son  Nord-Ouest  natal,  toutes  en proie à des exactions sécessionnistes. Un enjeu qui reste également entier dans les régions de L’Extrême Nord où sévit la guerre contre la nébuleuse terroriste Boko Haram et dans celle de l’Est,  au lendemain  de la crise centrafricaine. Responsable de l’éla- boration et de la mise  la mise  en œuvre de la politique du gouverne- ment en matière d’administration territoriale et de la protection civile, il devra veiller au bon déroulement des différentes échéances électorales attendues au cours de l’année. En attendant, la méthode Atanga Nji se déploie déjà en première ligne sur le terrain. Depuis le 7 mars dernier, les chefs de circonscriptions admi- nistratives  suivant  l’ordre   hiérar- chique, sont astreints à un double rapport journalier sur la situation so- ciopolitique et sécuritaire  de leur zone de commandement. Le lende- main, une instruction a été donnée aux gouverneurs d’interdire l’activité des moto-taxis pour une durée de sept à dix jours renouvelables dans certains arrondissements des régions dites anglophones. Il s’agit  du dé- partement  Ndian,  des arrondissements Muyuka, de Kumba I, II, III, Mbonge, et Konye dans la région du Sud-Ouest.
Des  mesures qui rappellent celles qu’on lui a attribuées au début des années 90 pour contrecarrer le So- cial  democratic  front  durant leur opération  des villes mortes. As du renseignement  du fait de sa proxi- mité avec feu Jean Fochive. il est po- litiquement engagé, le chef de la délégation permanente  du Comité central Rassemblement démocra- tique du peuple Camerounais (Rdpc) dans le département de la Mezam est un pur produit de la fi- nance. Né en 1960 à Bamenda,  il poursuivra ses études supérieures en finance après l’obtention de son bac- calauréat. Bien après le milieu des années 80, il devient président des Jeunes opérateurs économiques du Cameroun et fonde Global Finance, qui deviendra plus tard highland bank corporation. C’est  de sa ren- contre  avec le président de Répu- blique Paul Biya, de passage à Douala en 1987, qu’il parviendra peu à peu à devenir celui qui est à tort ou raison qualifié de « joker » du chef de l’Etat.

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