Le nouveau ministre des Forêts et de la Faune, a la réputa- tion d’un réforma- teur hors pair doublé d’un travailleur infa- tigable ayant laissé des traces indélébiles partout où il a servi la Nation. Le pa- triote bosseur vient en mission de sauvetage forestier.
L’histoire retiendra que c’est au lendemain d’une tournée huma- nitaire chez les premiers habi- tants de la forêt, en compagnie de l’ambassadeur de France au Came- roun, Gilles Thibault, dans son Océan natal, que Jules Doret Ndongo hérite du portefeuille des forêts à la faveur du réaménagement gouvernemental du 02 mars 2018. L’opinion spécule. Entre la coïnci- dence, l’adoubement initiatique ou balade touristique ? La cogitation est
moins close.
L’administrateur civil principal hors échelle qui a fourbi ses armes au secrétariat général de la Présidence de la République, les services du Premier ministre, où il a coordonné l’opération de recrute- ment de 25 000 diplômés dans la fonction publique, arrive dans un secteur économique au centre de moult controverses. Tous les anciens ministres de forêts n’ont pas réussi à faire carrière dans le gouvernement. Bava Djingoer, Joseph Mbede, Syl-
vestre Naah Ondoa, Tanyi Mbia- nyor, Achuo Egbe Hillman, Elvis Ngolle ngolle, Ngolle philip Ngwese n’ont pu changer de portefeuille. La société retient d’eux qu’ils ont été emportés par des scandales qui pul- lulent dans le monde des billes de bois. Info ou intox, toujours est- il que la forêt est au centre des convoi- tises où les Ongs internationales, la société civile et les organes œuvrant contre la corruption indexent comme arène à détournements de derniers publics. Le braconnage et l’exploitation forestière illégale font perdre de milliards FCFA au trésor public. Cette manne atterrit dans les poches des fonctionnaires peu sou- cieux du patrimoine public et des opérateurs véreux. En bon fils de la forêt équatoriale du Sud – Came- roun et nanti du sens élevé du devoir, Jules Doret Ndongo va s’atteler à une bonne organisation du travail en vue d’augmenter les recettes fores- tières. Pour qui connait le travail abattu au Minatd en vue de la mise en œuvre de la politique de décentralisation ayant abouti à la création du nouveau ministère de la décentralisation et du développement local, Jules Doret Ndongo a le profil de l’emploi.
Jules Doret Ndongo entouré de gauche à droite de Patrice Melom (DG PAK) et
de Charles Ndongo (DG CRTV) sur qui Paul Biya jette son dévolu pour le développement de l’Océan
Visite d’amitiée à Bipindi et Lolodorf de Gilles Thibault, Ambassadeur de France au Cameroun
Après avoir sillonné les communes du triangle national, la réalité forestière lui, est connue et la thérapeutique idoine sera administrée conformément au diagnostic effec- tué. La bonne gestion des ressources disponibles lui seront un précieux atout pour véritablement imprimer ses marques. En remplaçant un camarade de parti anglophone, il se gardera d’irriter cette composante linguistique aux avant-postes. La tentative du repli-identitaire, du rè- glement de comptes ou de promo- tion de collaborateurs aigris sera de taille. Nul doute que l’expérience en- grangée ailleurs l’aidera à contourner les multiples écueils et objections du secteur et confirmer la thèse d’une bonne récompense d’un haut commis de l’Etat au crépuscule de sa car- rière administrative. Jamais une promotion d’un ministre second n’aura fait jaser les analystes qui saluent l’ascension pétulante d’un ad- ministrateur racé qui confirme son doigté politique. Aux comploteurs, paresseux, intriguants et fraudeurs de tout acabit tapis dans le massif fo- restier de bien se tenir, le manageur bosseur va régner inexorablement.
Mbarga Ntsama