Joseph Le, le ministre de la fonction publique et de la réforme administrative jette une lumière sur le flou apparent.

  Les résultats aux concours administratifs au Cameroun ont toujours été source de soupçons de corruption et de favoritisme. L'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM), cristallise, à elle seule, la totalité des réquisitoires et des récriminations de la société face à des résultats toujours contestés.  Les résultats  d'admission à cette grande Ecole en 2020 ont été le point d'orgue des controverses et des réfutations.

 

 

Loin de se justifier sur les résultats,  Joseph Le fait plutôt de la pédagogie en rappelant les conditions d'accès à la fonction publique en général et particulièrement à l'ENAM. Révision de l'étude des textes.

    Le patron du ministère de la fonction publique et de la réforme administrative, Le Joseph a tenu récemment à apporter un éclairage nouveau sur les principales étapes qui aboutissent, à terme, à l'admission à un poste de travail à la fonction publique camerounaise.  Les concours administratifs sont régis par le décret n_0 2000/696/PM du 13 septembre 2000 fixant le régime général des concours administratifs. La compétence du ministère de la fonction publique et de la réforme administrative pour l'organisation des concours administratifs quant à elle, se fonde sur le décret n_0 2012/537 du 19 novembre 2012 en son article 31.

Les conditions spécifiques d'accès à la fonction publique camerounaise.

 

Le MinFopra déguisé en surveillant général.

 

Une fois que les différentes administrations ont présenté leurs besoins en personnels, le ministère de la fonction publique et de la réforme administrative se charge d'effectuer le casting pour pourvoir ces administrations en personnels. Ceci se fait par voie de concours direct, par la voie du concours professionnel où seuls y ont accès les personnels déjà en fonction ; les concours spéciaux et les concours de bourse de formation ou de perfectionnement.

  Tout jeune camerounais titulaire de titres requis (diplôme) peut postuler à un concours donnant lieu à un recrutement à la fonction publique sous réserve qu'il satisfasse à d'autres conditions liées à l'âge et à la moralité. Une fois ces conditions satisfaites et attestées par une commission dédiée à la vérification de la régularité de chaque dossier, la liste des candidats est publiée. C'est donc une hérésie et un procès d'intention faits au minfopra de prétendre, comme cela s'entend dans les réseaux sociaux, qu'untel candidat a été admis à un concours administratif alors qu'il n'a pas postulé  à travers un dossier et la présence effective à la compétition de sélection.

                              L'admission effective à un concours administratif

L'admission à un poste de travail à la fonction publique étant sélective, le candidat qui peut prétendre à un recrutement se doit d'être performant et côtoyer les cimes du classement par ordre de mérite au bout de la correction des épreuves écrites et orales auxquelles il aura pris effectivement part sous réserve des quotas d'admission  par région définis par l'État.

L'intérêt des quotas par région.

 L’État, en adoptant le système de quotas qui est une proportion prédéfinie pour l'admission par région dans les concours administratifs, avait pour souci fondamental d'assurer à toutes les régions du Cameroun une égale représentation dans toutes les sphères de l'administration. Étant donné que certaines régions avaient plus de difficultés d'accès à l'école que d'autres. Il fallait donc équilibrer les choses et gommer des clivages qui pouvaient devenir, à la longue, une source de conflits.

  Le cas spécifique de l'admission à l'ENAM en 2020: la performance d'abord!

  Joseph LE s’entretenant avec les candidats de l’ENAM .

Les résultats d'entrée à l'Ecole Nationale d'Administration et de Magistrature en cette année 2020 défraient encore la chronique jusqu'à ce jour. Tout cela alimenté par les réseaux sociaux où des personnes malveillantes ont vite fait le parallèle entre les homonymies somme toute compréhensibles dans une société camerounaise qui connait un grand brassage des populations et des patronymes entre les différentes  tribus, et la famille du jeune patron de l'ENAM.

 Le ministre Joseph Le a trouvé opportun de rendre public, pour une large diffusion et afin que tous soient définitivement édifiés sur la réalité, le nombre de  candidats par région et comprendre, éventuellement, la présence quantitative sur la liste finale des admissions, les candidats d'une région par rapport à une autre. Ainsi il ressort que les effectifs des candidats se présentent comme suit :

1 région de l'Adamaoua: 1250 2) Centre : 74093) Est:16594extreme- Nord : 3001 5) littoral : 16226) Nord : 977 7) Nord- ouest ; 1523 8) ouest : 3563  9) Sud : 2282 10) Sud- ouest : 956. En comparant ces chiffres, bien que comparaison ne soit pas raison, on peut aisément comprendre certaines choses amplifiées par les homonymies évoquées plus haut.

 Le ministre, en apportant de la lumière sur les dédales sombres des concours administratifs au Cameroun, permet qu'il y ait moins  de suspicions sur les admissions à ces concours et plus spécifiquement à l'Ecole Nationale d'Administration...

 Joseph Le n'a nullement le souci de vouloir   justifier  quoi que ce soit, mais l'objectif est de faire comprendre l'univers des concours administratifs au Cameroun. Quant à convaincre l'opinion publique sur le mérite qui préside à l'entrée à la fonction publique, il faudrait mieux qu'une seule mise en lumière des arcanes des concours administratifs, tant la conviction de corruption et de favoritisme est ancrée dans les esprits. Et c'est loin d'être un mensonge.

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