Emprunté de l’ouvrage du Professeur  Ebenezer Ndjoh Mouelle, le titre de notre réflexion s’y accommode bien.

   Le football qui est presque une autre religion au Cameroun draine très peu de saints en son sein, mais surtout des mécréants. De véritables athées dont la croyance la plus partagée est le culte qu’ils rendent, majoritairement, aux dieux de l’argent, de l’affairisme et de l’enrichissement, au détriment du jeu et de ses acteurs que sont les joueurs et les équipes de football. Voilà un tableau qui peint en noir la réalité du football camerounais actuellement. Malgré le succès des Lions Indomptables séniors face aux Eléphants de Côte d’Ivoire au stade nouvellement bâti de Japoma, à Douala ou encore la victoire en match d’ouverture de la CAN Totale Energies 2021 au stade d’OLEMBE hier. Ce succès est très certainement l’arbre qui cache la forêt dense des misères du football camerounais du moins jusqu’à ce que Samuel Eto’o comme un Messie ne prenne les rênes du football camerounais le 11 Décembre 2021 en se faisant élire comme Président de la Fecafoot. Score de la partie, 43 voix contre 31 pour son poursuivant immédiat, Saidou Mbombo Njoya. Ce, à cause de ses dirigeants dont très peu de compétences sont identifiables dans cette fédération camerounaise de football. La fédération camerounaise de footbal plus connue par l’acronyme Fécafoot, n’a véritablement pas connu de professionnels et d’amateurs de football à sa tête. A quelque exception près. Ce, depuis 1959 date de la création de la Fecafoot, que les plus pessimistes appellent avec un zèle de dégoût « «cacafoot ».

 La décence et la bonne éducation, seules, brident notre plume qui brûle d’envie de citer les noms des pires présidents de la Fédération camerounaise de football de l’Histoire. L’évocation des scandales que certains ont suscités, eux, devraient écrire leurs patronyme dans la liste noire que l’histoire est appelée à consigner dans le registre du pire de notre football.

   A commencer par les quatre bras cleptomanes ayant porté la mallette du ‘’coup de cœur’’ du peuple camerounais à son équipe pendant la coupe du monde de 1994 en terre américaine. La complicité entre ces bras cleptomanes a fait disparaitre, sans une moindre honte, l’argent du petit commerçant, du désœuvré, de l’étudiant sans bourse, de la sueur des fesses de la prostituée… L’opprobre jeté sur tout le Cameroun et les Camerounais après l’explosion du scandale de la billetterie lors de la coupe du monde de 1998 en France. Le Cameroun humilié en mondo-vision  à cause de la Fecatoot abritant  des ogres sans éthique. Le dieu argent corrompt tout dans cette Fédération depuis des décennies faisant péricliter le football camerounais.

 

                                  La lumière à l’horizon  

Le 11 décembre dernier s’est tenu, à l’hôtel Mont Fébé l’élection d’un nouveau Président à la Fecacafoot. Une candidature avait suscité de l’espoir et a fait jaillir de la lumière au bout du tunnel Fecafoot. Celle de Samuel Eto’o Fils. En officialisant par le dépôt de sa candidature à l’élection en septembre de l’année passée, la meilleure étoile de la galaxie du football camerounais a fait déjà jaillir une lumière vive sur un horizon footballistique camerounais que les nouvelles infrastructures offertes par le Président Camerounais à la jeunesse, ont déjà balisées.

             Samuel Eto’o, de l’excellence à l’excellence  

Le Cameroun a toujours produit des légendes du football. Mais très peu ont connu un rayonnement planétaire tel  Samuel Eto’o. Le garçon de Babimbi a fait briller le vert rouge jaune d’un  éclat vif comme jamais auparavant. Au moment où le peuple camerounais, même comme son avis et ses voix n’étaient appelés à peser sur l’élection à la Fecafoot, il a été plébiscité ou presque par les 76 délégués qui l’ont voté le 11 Décembre 2021. Il faut cependant espérer que l’emblématique capitaine des Lions Indomptables irait de performances en performances comme qui dirait, de l’excellence en excellence. C’est tout le mal qu’on lui souhaite dans cette maison de la Fecafoot dont les portes lui sont grandement ouvertes et les clés entre ses mains déjà ? Dans l’espoir qu’il saura dribler la malédiction qui veut que très peu de bons footballeurs soient aussi d’excellents dirigeants. Il a la jeunesse avec lui mais aussi l’envie. Il suffit de bien s’entourer avec des expériences dynamiques et pratiques,  telles celles qui ont été  en charge de sa campagne électorale

                                                

                                                                Joseph Mbarga Ntsama