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Les 19 candidats placés sur la ligne de départ pour le ‘’palais de bord de Mer’’ sont en campagne depuis le 11 août dernier et déjà, dans les sondages, le président sortant, Ali Bongo Ondimba, est donné grand favori.

Depuis quelques jours, comme Ali Bongo Ondimba, le président sortant, les 18 autres personnes qui postulent à la fonction suprême, arpentent le pays dans la quête de la poule aux œufs d’or qu’est l’ensemble d’électeurs. Lancée le 11 août dernier, la campagne électorale qui bat son plein en ces moments prendra fin le 25 août prochain, soit juste quelques heures avant le scrutin qui est prévu le 26. Déjà à l’approche de cette compétition électorale, la fièvre monte dans la population qui sera appelée à opérer le choix entre Ali Bongo, candidat du Parti démocratique gabonais (Pdg) et les représentants en lice d’une opposition jusque-là incapable de se fédérer, mais qui compte tout de même dans ses rangs certaines grandes figures de la politique gabonaise, à l’instar de Alexandre Barro Chambrier du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), et de Paulette Missambo, de l’Union nationale (UN).

Si évidemment tous ces candidats montrent leur détermination à obtenir le Graal qu’est le fauteuil présidentiel, en écumant les alcôves du pays, en haranguant les militants ou en organisant d’interminables tables rondes et des dîners-débats ; dans l’opinion, le président sortant, « le bâtisseur », « l’homme de la paix », « l’espoir du peuple » reste le plus fiable des protagonistes de l’échiquier politique gabonais.  Ce candidat  qui a axé ses deux premiers mandats sur la pacification et la construction du pays. D’ailleurs, ils sont légion les Gabonais qui voient un consensus populaire se sceller autour de sa candidature. Ce d’autant que Ali Bongo se trouve face à une opposition « en charpie, inopérante et qui se complait dans les vieux cris populistes et démagogiques ; des attaques inutiles et contre-productives et des coups fourrés. Lorsqu’elle ne se borne pas à raconter de vieilles lunes à l’effet d’orchestrer des frondes et autres troubles sociaux », dénonce un analyste politique camerounais.

Trois observateurs

En effet, l’opposition descend en flammes par exemple la mise en place d’un plafond de trois observateurs maximum par bureau de vote, tandis que l’ancienne Loi électorale permettait à chaque candidat de désigner un représentant par bureau. Ces trois observateurs sont désignés « à parité » : l’un par la majorité, l’autre par l’opposition, et le dernier par les candidats indépendants, renseigne-t-on. « La prétendue parité entre la majorité et l’opposition est une duperie. La part belle est faite aux partis politiques prétendument de l’opposition ne présentant aucun ou très peu de candidats », s’insurgeait alors François Ndong Obiang, président de Réappropriation du Gabon, de son Indépendance, pour sa Reconstruction (Réagir). Selon une source, l’autre point de friction est la suppression de l’enveloppe dans laquelle l’électeur plaçait les bulletins rejetés, et qui était jointe à celle contenant le bulletin du candidat de son choix. La raison de cette levée de boucliers étant que le contrôle du contenu des deux enveloppes lors du dépouillement, soutiennent certains, permettait de s’assurer qu’il n’y avait pas un trafic illicite, d’achat des consciences à la sortie des bureaux de vote.

Toutes choses qui sont battues en brèche le Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze, qui selon lui : « Il n’y a eu de ma part et du gouvernement aucune modification des règles du jeu (…) Le moment venu, nous apporterons la preuve que ce qui a été fait correspond aux demandes écrites de l’opposition ». Et d’ajouter : « Pour parvenir à la tenue de consultations apaisées, les acteurs doivent se garder de jeter de l’huile sur le feu ». Dans cette veine, il faut souligner qu’au mois de février 2023, un forum de concertation qui avait été snobé par les principaux leaders de l’opposition, avait débouché sur la modification de la Constitution, réduisant le mandat présidentiel de sept à cinq ans et faisant repasser le scrutin à un tour unique. « Ses détracteurs avaient dénoncé une manœuvre destinée, à cinq mois des élections, à faciliter la réélection d’Ali Bongo à une majorité relative », commente une source.

Plan stratégique

Il faut rappeler qu’en 2016, Ali Bongo avait été crédité de 50,66% de suffrages exprimés contre 47,24% pour Jean Ping, son principal challenger à la présidentielle, après les examens de recours par la Cour constitutionnelle gabonaise. Lors de sa prestation de serment, le 27 septembre 2016, pour son deuxième mandat au Palais du bord de mer, en présence de quatre chefs d'Etat et de plusieurs premiers ministres africains, ABO avait inscrit ce septennat sous le signe de la continuité en vue d’amener à son terme le plan stratégique « Gabon émergent ». S’il est élu, à 64 ans, le 26 août prochain, pour un troisième mandat, le président sortant pourrait atteindre les 19 ans à la tête de l’Etat gabonais. Il est vrai que, selon une expression consacrée : « Il est toujours difficile de prévoir, surtout l’avenir ».

                                                                                                          Joseph Ntsama Mbarga 

 

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