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Consacrés à l’examen et à l’adoption du budget de la Communauté pour le tout-prochain exercice, les travaux qui se déroulent du 09 octobre au 07 novembre 2023, seront marqués par le passage du président centrafricain, Faustin Archange Touadera.

C’est à Malabo, la capitale de la Guinée Equatoriale et ville qui abrite le siège du Parlement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac), que se sont ouverts les travaux de la 2ième session ordinaire de cette instance communautaire, pour le compte de l’année 2023. Cette session qui se déroule sous la houlette du président de cette Auguste chambre,  l’honorable Evariste Ngamana, est consacrée essentiellement à l’examen et l’adoption du budget de la communauté pour le prochain exercice.

Démarrée en grande pompe en présence de plusieurs hautes personnalités de la communauté, notamment les représentants du président de la Commission de la Cemac Baltazar Engonga Edjo’o, et du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Diaspora de Guinée Equatoriale ; cette section parlement est axée sur un ordre du jour qui tient compte des contingences de l’heure. Parmi les principaux points qui y sont inscrits, il y a : le programme d’actions de la Commission conformément aux dispositions de l’article 15 de la Convention régissant le Parlement communautaire ; les dossiers relatifs au fonctionnement et à l’évolution de la communauté, in fine le projet du budget de la communauté pour l’exercice 2024.

            

Programme d’actions

Parlant de cet ordre du jour, le président du Parlement communautaire, l’honorable Evariste Ngamana, dans son discours d’ouverture de la session, s’est voulu très explicite. « S’agissant du premier point relatif à la présentation du programme d’actions de la Commission, il sera question pour nous, au regard des dispositions de l’article susmentionné, de nous soumettre à l’exercice qui vise à examiner de manière minutieuse, le programme d’actions de la Commission en tenant compte des enjeux et défis auxquels elle sera confrontée. Ce sera également pour nous, l’occasion d’avoir une certaine clarté sur les différents axes ou piliers qui sous-tendent la vision de la communauté avant d’accorder notre confiance ceci, dans l’intérêt de tous les pays membres  ».

Et de poursuivre dans la même veine : « Quant au deuxième point qui concerne l’examen des dossiers relatifs au fonctionnement et l’évolution de la communauté, nous serons, dans le cadre du fonctionnement harmonieux de notre communauté et dans l’optique de son épanouissement, appelés à nous prononcer de manière responsable, en notre qualité  de parlementaires sur des dossiers sensibles ».  Un travail, a-t-il précisé, auquel ils sauraient se soustraire dans le cadre de leur mission législative de contrôle parlementaire. Car, cela leur permettra certainement de cerner des difficultés auxquelles est en butte la communauté, lesquelles constituent des impedimenta à son émergence ; en vue de trouver des solutions seyantes. « C’est pourquoi, notre assiduité aux travaux et notre sens de perspicacité dans l’examen de ces dossiers sont vivement sollicités », a-t-il conclu.

 

Perturbation du secteur financier

Quant à l’examen et adoption du budget de la communauté pour l’exercice 2024, il est question de présenter de manière substantielle le contexte macro-économique dans lequel ce budget a été élaboré, et les perspectives de 2024 en vue de faciliter un examen plus approfondi. « Les perspectives de l’économie mondiale restent incertaines au premier semestre 2023, dans un contexte caractérisé par des perturbations du secteur financier, le niveau élevé de l’inflation, les effets du conflit russo-ukrainien et l’héritage de trois années de pandémie de Covid-19 », a souligné le président du Parlement communautaire. A en croire ce parlementaire de haut vol, même les lueurs d’espoir présentées en début d’année 2023, se sont estompées ; sans pourtant juguler le phénomène d’inflation et favoriser la croissance tant escomptée. D’ailleurs, même les prévisions de référence du Fonds monétaire international (Fmi) qui situent la croissance mondiale entre 3,4%  et 2,8% en 2023, avant de s’établir à 2,4% en 2024, ne sont guère rassurantes.

« Dans la zone Cemac dont nous faisons partie, grâce aux prix élevés du pétrole liés à la levée des mesures d’endiguement du Covid-19 et la gestion prudente de la manne pétrolière dans le cadre des programmes soutenus par le Fmi, la croissance est estimée actuellement à 3,4% en 2022 et 3,5% sur le moyen terme. En ce qui concerne notre institution, le 03 juillet 2023, les membres du bureau se sont réunis à Malabo, siège du Parlement de la Cemac, pour apprêter les grandes orientations du projet du budget de l’institution pour l’exercice 2024 », dixit l’honorable Evariste Ngamana.

 

Plat de résistance

Il n’est pas superfétatoire de souligner qu’en dehors du plat de résistance de cette session qui est constitué de principaux points qui vont animer les travaux pendant pratiquement un mois, plusieurs sujets non moins importants avaient été évoqués à l’ouverture de celle-ci. Sujets portant sur les activités menées par le Parlement communautaire, mais également ceux liés à l’actualité politique dans les pays membres, notamment le coup de force au Gabon. « Je voudrais saisir cette opportunité pour saluer les actions rapides des chefs des Etats de la sous-région qui, sur le principe, ont condamné cet acte anticonstitutionnel ; mais en même temps, ont pris l’initiative salvatrice de diligenter une mission de médiation sous la houlette du président en exercice de la Cemac, (…) le professeur Faustin Archange Touadera, président de la République Centrafricaine. Ceci dans l’intérêt de créer un climat favorable à la dynamique tant souhaitée d’un retour à l’ordre constitutionnel », s’est félicité le président du Parlement communautaire.

Le président Faustin Archange Touadera qui serait d’ailleurs attendu à Malabo, au siège du parlement communautaire, une grande première dans l’histoire de ce Parlement communautaire. A cette occasion, le Président en exercice de la Cemac aura une communication à adresser aux parlementaires lors de cette session budgétaire. Session qui se déroule dans un contexte tout particulier après le séisme qui a fait plusieurs morts au Maroc et la disparition d’un membre de cette institution communautaire, l’honorable Antoinette Narka Gbangbaye de nationalité camerounaise. Après une suspension des travaux de quelques jours, ceux-ci devraient reprendre, à ajouter foi à certaines sources, ce 23 octobre.      

                                                                        Joseph Ntsama Mbarga          

      

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