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Depuis sa prise de pouvoir par la force le 30 août 2023, cet hiérarque de l’armée nationale n’a de cesse d’abattre ses cartes à l’effet de sortir son pays de l’ornière pour lui permettre de donner l’allegro sa voix dans le concert des nations.

C’est une nouvelle ère que vivent les Gabonais depuis l’arrivée à la tête de l’Etat du général Brice Clotaire Oligui Nguema, suite à un coup de force, le 30 août dernier. Le patriotisme chevillé au corps, cet homme en treillis démangé par le virus de l’action n’a pas attendu la prestation de serment le 04 septembre 2023 pour se mettre résolument au travail. C’est ainsi qu’il a engagé une longue chaîne d’actions au triple plan économique, politique et social, lesquelles s’inscrivent dans un vaste programme de réformes dans le pays. Comme indiquait d’ailleurs le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi dans une vidéo publiée sur les comptes officiels de la présidence : « Chaque jour qui passe permet au Ctri (Comité pour la transition et la restauration des institutions, ndlr) de réaliser un peu plus face à l’état de dégradation généralisée du pays et des finances publiques en particulier, victimes d’une véritable furie criminelle ».

C’est dans cette veine que celui qu’on appelle « le libérateur » ou encore « le sauveur de la nation », vient de mettre sur rail un train de mesures, à l’effet de combler le gap qui séparait jusque-là les Gabonais « d’en haut et ceux d’en bas ». Celles-ci concernaient particulièrement les traitements salariaux. Prêchant par l’exemple, le nouveau chef de l’Etat a renoncé, selon certaines sources, aux privilèges qu’offre son nouveau statut, et notamment au salaire présidentiel. « Le général de brigade a cependant décidé de ne pas cumuler tous les privilèges de ses multiples fonctions et de se contenter de son salaire de militaire. D’après un communiqué publié par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (Ctri, au pouvoir) le 18 octobre 2023, le président de la transition a choisi ‘’de renoncer à son traitement de président de la République en ne conservant que son traitement de commandant en chef de la garde républicaine’’ », selon des sources médiatiques.

Chambres de la transition

Toujours parlant de l’aspect financier, ont été évoquées il y a quelques jours, les indemnités des parlementaires, après la désignation des membres des deux chambres de la transition, soit 98 députés et 70 sénateurs le 7 octobre 2023. De fait, le Ctri compte réduire l’indemnité des parlementaires et envisage également  la suppression des fonds politiques, la suppression de la prime de transport du 17 août  et  la réduction de moitié de l’indemnité de session. « La fin de ces privilèges, accordés jusqu’à présent aux parlementaires, pourraient peser dans la balance financière du pays. D’après un rapport de Mays Mouissi analyste nommé ministre de l’Économie le 09 septembre dernier, l’indemnité parlementaire de référence serait comprise entre 1,7 et 1,8 million de francs CFA mensuels. À cela s’ajoutent 40 000 F CFA par jour de session à l’Assemblée nationale ou au Sénat, soit 7 millions de F CFA par an en moyenne, mais aussi jusqu’à 1 million de F CFA annuels de prime de transport… Et les nombreuses primes dont bénéficiaient les parlementaires faisaient doubler leurs  indemnités, d’après ledit rapport  publié en 2018 », confient certaines sources.

Ces mesures sont accompagnées de bien d’autres qui ont reçu un large consensus social. A titre d’exemple, Brice Clotaire Oligui Nguema a également demandé aux députés et aux sénateurs « d’élaborer un règlement financier fixant les ressources des deux chambres et leurs emplois du temps pendant toute la période de la transition ». Le nouveau président de la République du Gabon semble donc prêter une oreille attentive à son peuple depuis qu’il a pris les rênes de l’Etat. Ces hommes dont les attentes sont  entre autres « qu’il dirige bien le pays ! Qu’il apporte des réformes importantes ; que l’eau, l’électricité, l’emploi et autres nécessités pour le bien-être social  deviennent des réalités dans ce pays », selon un Gabonais.

Par ailleurs, le nouvel homme-fort du Gabon s’est engagé à blanchir l’image de son pays et celle de la transition qu’il dirige, en entamant une tournée sous régionale poinçonnée par des visites en Guinée Equatoriale, au Tchad et au Congo Brazzaville. Il s’est également rendu à São Tomé & Principe et est annoncé au Cameroun depuis quelque temps. Il vient de prendre part à Brazzaville au Congo, en qualité d’invité « vedette » du président Sassou Nguesso,  au sommet des trois bassins des écosystèmes de la biodiversité et des forêts tropicales.  L’occasion lui a d’ailleurs été donnée de prendre la parole. L’actuel  no 1 du Gabon en a profité du haut de  cette tribune pour affirmer son  ferme engagement d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire de son pays  «Mon pays le Gabon, depuis le 30 août 2023, s’est engagé, dans une transition politique et pacifique qui l’a introduit vers une nouvelle ère ; celle de la liberté, du progrès démocratique, économique et social. »  Il a invité ses paires et toutes les organisations internationales en charge de la protection des écosystèmes et des changements climatiques à soutenir les efforts inlassables que son pays faits, ce, depuis plus de deux décennies, à savoir : veiller à la protection de  ses forêts.

Ce qui justifie  le taux de déforestation à  0,1% « Conscient de la valeur inestimable des services écosystémiques que ses forêts rendent à ses populations et à l’ensemble de l’Humanité, le Gabon estime que l’heure est arrivée pour la communauté internationale de soutenir en retour ses efforts. Cette attente légitime, doit évidemment s’étendre à l’ensemble des pays des Trois Bassins forestiers du Congo, d’Amazonie et de Bornéo-Mékong, qui abritent les réserves vitales de carbone et de biodiversité de la planète.    Preuve, si on en avait encore besoin que la voix du Général Brice Clotaire Oligui Nguema devient de plus en plus audible.

 Joseph Ntsama Mbarga    

 

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