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Le passage effectué par le président de la République Centrafricaine, chef de l’Etat et  président en exercice  de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac, le 24 octobre dernier, en pleine 2e session ordinaire,  vient bousculer les habitudes dans cette institution communautaire. Un travail à mettre à l’actif de son président, l’Hon Evariste Ngamana.

C’est en présence d’un gratin important des responsables de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (Cemac), notamment : le président du Parlement communautaire, le président de la Commission de la Cemac, des chefs de missions diplomatiques accrédités à Malabo, des membres du gouvernement et bien évidemment les parlementaires communautaires que le président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac et qui plus est président de la République Centrafricaine, Pr Faustin Archange Touadera, a fait son entrée dans l’Hémicycle de cette institution parlementaire de la sous-région Afrique centrale. Il est venu passer une importante communication ce 24 octobre 2023. Cette intervention a eu lieu au moment où la 2e session ordinaire du Parlement de la Cemac consacré au budget battait son plein à Malabo, la capitale politique de la Guinée Equatoriale qui abrite son siège.

Prenant la parole, l’illustre hôte a indiqué, d’entrée de jeu, les raisons de sa présence devant les membres de la représentation communautaire. « Le Traité révisé de la CEMAC, en son article 12, dispose que  ‘’la Conférence des chefs d’Etat détermine la politique de la Communauté’’.  Notre texte fondamental fait de la Conférence des chefs d’Etat, l’organe de décision qui détermine la politique de la Communauté. A ce titre, je me permets, en qualité de président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac, de prendre la parole devant les représentants de l’ensemble des populations de la Communauté. L’acte que je pose aujourd’hui est légendaire ; j’ai conscience de bouleverser, mais utilement, les traditions communautaires », dixit le président Faustin Archange Touadera.

Auguste Assemblée

Il n’est d’ailleurs pas superfétatoire de rappeler que c’est pour la première fois qu’un chef de l’Etat et président de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac, se retrouve en plein session parlementaire au sein de cette auguste Assemblée. Toutes choses qui ont valu au président du Parlement de la Cemac actuel, l’honorable Evariste Ngamana, qui a pesé de tout son poids pour rendre possible cette visite, un concert de louanges. Une visite qui ne peut être placée sous le signe de la vacuité et de l’inanité, même si pour le président Touadera, il n’était pas à Malabo pour apporter, clef à main les solutions aux problèmes qui se posent dans cette construction communautaire qu’est la Cemac. Néanmoins, ce grand dirigeant africain a saisi cette occasion pour partager avec ses interlocuteurs : « Ma grande conviction en l’avenir de la CEMAC, surtout pour l’émergence d’une véritable citoyenneté communautaire ; que le Parlement de la CEMAC, représentant de l’ensemble des populations des Etats membres, a un grand rôle à jouer et d’importants devoirs à tenir dans le processus de l’intégration ».

Poursuivant son propos, le président de la République Centrafricaine qui préside aux destinées de la Conférence des chefs d’Etat de la Cemac, depuis le 17 mars 2023, à Yaoundé,  à la faveur de la 15ème session ordinaire de cette instance tenue au Cameroun, a saisi cette opportunité pour rendre hommage aux pères fondateurs de la Communauté ainsi qu’à ses filles et fils qui avaient combattu pour que l’intégration des peuples de la Cemac soit une réalité. Et parlant de son mandat, celui-ci consiste, a-t-il souligné, « en la poursuite de toutes les actions ayant pour objectifs le renforcement de l’espace intégré et la promotion d’un développement harmonieux entre les Etats-membres de notre Communauté, et ce pour le bien-être de nos populations ».

Nouvelle impulsion

Tout en reconnaissant que le chantier de l’intégration est une gageure, il compte sur le développement de la culture de la « citoyenneté communautaire », d’où seront puisés les compétences, les talents, les expériences et les énergies nécessaires pour une nouvelle impulsion au processus de l’intégration. Toutes choses qui feront de la libre circulation des personnes, des biens et des services une réalité avec un impact très positif sur le coût de la vie dans les Etats-membres. « Le Parlement de la Cemac reste à ce jour ce cadre institutionnel qui favorise l’implication des populations dans la dynamique de l’intégration sous régionale ; c’est un haut lieu d’échanges, de partage d’idées et de débats qui reflètent les attentes de nos populations », soutiendra le président de la République centrafricaine.

 A cette occasion a été également évoquée l’élection des députés de la Cemac au suffrage universel direct, afin de mieux assurer les missions qui leur sont assignées par la Convention régissant le Parlement Communautaire lesquelles sont entre autres, celles de contrôle démocratique des organes et Institutions spécialisées et de participation au processus décisionnel de la Communauté. Dans la même veine,  la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires de la Cemac a occupé une place de choix dans le discours de Faustin Archange Touadera.

Et pour cela, a-t-il souligné : « des financements ont été mobilisés (sur fonds propres ou sur financements extérieurs) ; des infrastructures physiques en soutien au développement et à la compétitivité des économies de la sous-région sont supposées réalisées, fussent-elles partielles ; des actes ont été pris pour rendre effective la libre circulation des personnes, des biens et des services et le droit d’établissement, qui se traduisent par le passeport communautaire biométrique et la liberté d’établissement avec les corps de métier, tels que architectes, médecins, pharmaciens, sages-femmes, avocats, etc. »

Marchés nationaux

Aussi les députés ont été appelés, en vue d’accélérer le processus d’intégration sous-régionale, à militer pour : la mise sur pied d’une union de plus en plus étroite entre les peuples des Etats-membres pour raffermir leurs solidarités géographique et humaine ; la promotion des marchés nationaux par l’élimination des entraves au commerce intercommunautaire ; la coordination des programmes de développement entre les Etats-membres, l’harmonisation des projets industriels ; le développement de la solidarité des pays membres au profit des autres pays défavorisés et la création d’un véritable marché commun.

             Joseph Ntsama Mbarga

 

 

 

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