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« A l’occasion de ce grand événement, nous avons magnifié les réalisations de notre ‘’champion’’, Paul Biya, ‘’l’homme du Renouveau’’, ‘’l’homme du 06 novembre’’ ».

Le chef de la représentation diplomatique du Cameroun au pays du président Obiang Nguema Mbasogo, s’est confié à notre média « La Découverte Régionale» à l’occasion de la célébration de l’an 41 de l’accession à la magistrature suprême de Paul Biya. A brûle-pourpoint.

 

06 novembre 2023, ça fait exactement 41 ans que le président Paul Biya est à la tête de l’Etat du Cameroun. Comment s’est déroulé cet anniversaire du ‘’Renouveau national’’ ici en Guinée Equatoriale ?

Au niveau de la Guinée Equatoriale, tout en vous remerciant de l’opportunité que votre journal m’offre pour parler un peu de la célébration de l’an 41 de l’accession à la magistrature suprême de Son Excellence Monsieur Paul Biya, Président de la République du Cameroun, Chef de l’Etat ; je vais dire d’abord l’impression très positive que j’ai eue de cette célébration en 2023. Pourquoi ? D’abord, la qualité des invités et quelques surprises exceptionnelles. L’occasion faisant le larron, nous avons accueilli des délégués venus de Bruxelles et de Yaoundé pour participer au Forum régional sur le développement de l’agriculture en Afrique Centrale, organisé par l’Organisation des Etats d’Afrique, du Caraïbe et du Pacifique (Acp) à travers sa représentation à Malabo. J’ai donc bénéficié de leur présence pour les inviter. C’est ainsi que l’ambassadeur plénipotentiaire du Cameroun en Belgique, Daniel Evina Abe, qui a ma résidence à Malabo, a pris part aux festivités ;  de même qu’une délégation venue du ministère des Relations extérieures, une organisation paysanne du Cameroun, de nombreux chefs diplomatiques, notamment ceux de l’Afrique Centrale. Ont également marqué de leur présence cet anniversaire, plusieurs Equato-guinéens amis du Cameroun, des élites camerounaises en Guinée Equatoriale, mais aussi des représentants des associations. Sans compter d’autres personnalités qui ont tenu à honorer de leur présence cet événement. L’événement en soi même a été marqué par l’hymne national chanté, suivi de mon adresse à l’occasion de ce grand événement, au cours duquel nous avons magnifié les réalisations de notre « champion », Paul Biya, « l’homme du Renouveau », « l’homme du 06 novembre », comme on aime bien l’appeler chez nous au Cameroun. Nous avons fondé nos espoirs sur ce qui reste à venir. Nous en sommes convaincus que le Président Paul Biya est le seul qui peut nous mener à l’émergence à l’horizon 2035.

Pour tout dire, cette célébration du 41e anniversaire du ‘’Renouveau national’’ a été marqué d’un grand succès en Guinée Equatoriale.

Au niveau des festivités ou des célébrations, on a enregistré une très grande affluence, comme vous le constatez jusqu’à présent. Alors que tout était supposé s’arrêter à 18h30, les Camerounais continuent de se donner à cœur-joie et je pense que c’est sincère de leur part, parce qu’ils aiment et soutiennent leur Président de la République, quelle que soient leurs origines sociales ethniques, politiques et religieuses. Tout le monde était réuni. Et il se trouve qu’en Guinée Equatoriale, le Cameroun possède une des plus grandes diasporas dans le monde et ses membres sont venus de partout. Concernant les animations culturelles, nous avons eu la ‘’Voix du Sud’’ qui représente un peu l’aire sociogéographique du Centre et du Sud du Cameroun. Nous avons eu également ‘’Mogamo’’ qui représentait le Nord-Ouest et ‘’Baffut’’ l’Ouest ; ‘’Asdac’’ qui fait dans tous les rythmes du pays et qui est en train de prester  au moment où je vous parle, pour ne citer que ces groupes.  Donc la fête a été belle.     

Toutefois Monsieur  L’ambassadeur, s’il est vrai que nous fêtons l’accession du Président Paul Biya à la magistrature suprême, qui est bien attendu le Président de tous les Camerounais, mais il faut reconnaître que cette célébration  concerne au premier chef le Rdpc dont il est le président national, mais chose curieuse, nous n’avons pas vu une grande mobilisation de ce parti à cette occasion. Comment peut-on l’expliquer ?

Le Rdpc a eu tenir un meeting à l’ambassade ce matin. Il faut dire que nous avons réservé la part belle au parti majoritaire, au parti au pouvoir, en ce sens qu’il avait tout un carré avec à sa tête le Président de section, mais également le secrétaire général, le trésorier et le commissaire aux comptes ; bref, tous les membres du bureau de la partie insulaire. Parce que la section Rdpc de Guinée Equatoriale a deux représentations, quelques membres sont de la partie continentale, tandis qu’ici nous avons les membres de la partie insulaire.

Comme vous avez tenu à le souligner, la diaspora camerounaise en Guinée Equatoriale est l’une de plus importantes au monde, et comment se porte-elle aujourd’hui étant donné que la plupart de frictions diplomatiques entre ces deux pays frères partent de cette diaspora ?

Au niveau de la diaspora du Cameroun en Guinée Equatoriale, c’est vrai qu’à notre arrivée, le 06 novembre 2020, coïncidence des coïncidences, nous avons trouvé une diaspora, ou alors une communauté camerounaise complétement au bas de l’échelle, dévastée par beaucoup de maux. Et une de nos missions principales a été de rassembler, et nous croyons que ce rassemblement, cette unité dont on a vu la preuve ici à travers la présence des Camerounais de tous les horizons, de toutes les origines ethniques, de même quelques partis politiques bien que marginaux, avec quand-même un ou deux représentants dans la foule, porte les fruits. C’est déjà un symbole d’amélioration. Même la perception que les Equato-guinéens avaient des Camerounais est en train de beaucoup changer, nous y œuvrons au quotidien et nous pensons que les choses évoluent dans le bon sens. Et puis je voudrais apporter une précision : il n’y a jamais eu de chasse aux sorcières en tant que telle des Camerounais depuis que je suis là. Si la Guinée Equatoriale qui est un Etat souverain décide de mener des contrôles visant les étrangers par rapport aux papiers, aux titres de séjour précisément, ce ne sont pas uniquement  les Camerounais qui sont concernés. Il se trouve que, comme la diaspora camerounaise en Guinée Equatoriale est l’une des plus importantes, alors ça fait toujours plus de bruit. Mais, nous appelons nos concitoyens à respecter les lois et règlements du pays hôte en se faisant établir des titres de séjour. Et pour commencer, nous sommes en train de faire un recensement des membres de la Communauté camerounais, et nous invitons les uns et les autres à s’immatriculer à l’ambassade, pour un meilleur suivi et une meilleure protection. Effectivement ce credo, ce mot d’ordre, cet appel, cette recommandation semble avoir un écho favorable auprès de la communauté. Ce n’est pas un travail d’un jour, mais un travail de longue haleine, et nous ne baissons pas les bras, les résultats étant d’ailleurs encourageants sur le terrain. Au cours de ma première tournée dans la région continentale l’année passée, j’ai eu l’occasion de lancer un appel qui a été suivi ; les gens s’immatriculent auprès du consulat à Bata, mais également, ici à l’ambassade, près d’un milliers de personnes ont demandé le renouvellement de leurs papiers, ces dossiers sont en cours. Je suis dans l’attente de la poursuite des discussions avec le ministère des Affaires étrangères pour voir où se trouvent ces dossiers. Nous ne baissons donc pas les bras, nous pensons que les choses vont aller de mieux à mieux.

Pour finir, reconnaissons, en tant qu’homme de media, que vos actions en faveur de la bonne intégration de la communauté camerounaise en Guinée Equatoriale font grand écho, même si ce chantier n’est pas achevé. Que comptez-vous faire par exemple pour que les rapports entre les Camerounais de Guinée Equatoriale et les autorités de ce pays soient au beau fixe ?  

Disons que nous faisons un travail à la fois de plaidoyer et d’action. Nous faisons le plaidoyer vis-à-vis de nos nationaux, pour qu’ils régularisent un tant soit peu leur situation, mais également auprès des autorités équato-guinéennes pour qu’elles facilitent la régulation des titres de séjour, notamment pour ceux qui avaient déjà ces documents et qui ne réussissent plus à les avoir en raison d’un certain nombre de changements intervenus dans le processus d’obtention, également l’action. Nous intervenons sur le terrain, et en cela nous exprimons une profonde gratitude au chef de l’Etat, qui plusieurs fois, depuis que je suis là, a permis le retour au pays, en mettant des moyens, pour les compatriotes en situation irrégulière qui avaient manifesté la volonté, aussi bien dans la partie continentale qu’insulaire. Cette action a eu beaucoup d’effets. Certains de ceux qui étaient partis sont revenus et ont régularisé leur situation, en entrant de manière légale. Il faut aussi reconnaître qu’à cause de la porosité des frontières dans la partie continentale, les gens vont et viennent sans beaucoup de contrôles. C’est pourquoi on les appelle à passer par les check-points pour permettre leur identification. Au-delà de tout ça, nous pensons qu’avec le lancement des projets intégrateurs, certains comme le pont au niveau du fleuve Ntem à Campo, vont faciliter encore plus les flux des personnes et des biens entre nos pays, et une plus grande liberté en termes de circulation.

                           Propos recueillis par Joseph Ntsama Mbarga

  

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