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« Les militants de   Guinée Equatoriale me chargent de dire à notre Champion, notre  Président national de continuer à nous faire confiance et que nous sommes toujours derrière lui et nous l’exhortons à se représenter pour les prochaines élections. »

Timothée Njoya, patron du ‘’parti du flambeau ardent’’ au pays du président Obiang Nguema Mbasogo, chef de la Communauté Bamoun et représentant de SM le Sultan des Bamoun, qui plus est cadre d’une entreprise de la place, a bien voulu se confier à notre envoyé spécial, Joseph Ntsama Mbarga, dans le cadre de la célébration de l’an 41 du ‘’Renouveau national’’.

Monsieur le président de la section Rdpc de la Guinée Equatoriale, pouvez-vous vous présentez à nos nombreux lecteurs à travers le monde ?

Je suis un natif du département du Noun, dans la région de l’Ouest au Cameroun et je m’appelle Timothée Njoya. En Guinée Equatoriale, j’arbore plusieurs casquettes. Je suis à la fois président de la section Rdpc de la Guinée Equatoriale, chef de la Communauté Bamoun, représentant de Sa Majesté le Sultan-Roi des Bamoun, et je suis aussi cadre dans une entreprise de la place.

Aujourd’hui nous assistons aux festivités marquant l’an 41 de l’accession à la magistrature suprême du président de la République du Cameroun M. BIYA Paul, et qui plus est président national de votre parti. Comment est-ce que se déroule la journée consacrée à cet anniversaire ?

La journée se déroule très bien. C’est depuis la semaine dernière que la célébration du 41e anniversaire de l’accession du président Paul Biya à la magistrature suprême a été lancé au niveau de Bata, où la sous-section Rdpc a organisé un match de football. Etaient alors opposés, les membres du parti Rdpc aux responsables des associations camerounaises à Bata. A Malabo, nous avons organisé un meeting au cours duquel nous avons tenu à sensibiliser et même à mobiliser les militants en vue des prochaines échéances électorales dans notre pays. Comme vous le savez, l’année 2024, mais surtout 2025, sera une année électorale, raison pour laquelle nous avons commencé à rameuter les troupes pour ces échéances.

A vous entendre parler, tout s’est bien déroulé. Toutefois, notre question est de savoir si dans le cadre de votre parti, il n’a pas été prévu une manifestation particulière, ce d’autant plus que vous vous retrouvez en ce moment à la résidence du chef de la représentation diplomatique ?

Evidemment, nous avons prévu une mobilisation en tant que militants du Rdpc pour célébrer l’anniversaire de notre champion. Seulement, l’ambassadeur actuel nous a habitué à prendre cette fête comme une fête républicaine, raison pour laquelle vous voyez cette organisation. Mais nous, en tant que parti politique, nous avons fait une demande de la salle comme on le fait d’habitude, une déclaration de manifestation par rapport à un meeting, comme c’est souvent le cas. Nous l’avons fait au sein de la chancellerie dans la matinée, avant de revenir dans l’après-midi à la résidence de son Excellence, puisque c’est lui le maître des cérémonies ici ; mais nous nous étions plutôt à la chancellerie.

Qu’est-ce que votre déclaration avait en substance par exemple ?

Généralement, comme au Cameroun, pour organiser une manifestation, un parti politique doit préalablement faire une déclaration. C’est ce que nous avions fait et avons l’habitude de faire ici. Puisque nous n’avons pas assez d’espaces, les seuls que nous avons souvent eu à solliciter sont  la salle de réunion et la cour de l’ambassade. C’est donc là-bas que nous avons pu tout faire.

En tant que président de la section Rdpc Guinée Equatoriale, peut-on évaluer à combien se chiffrent les militants de votre section, bien que celle-ci soit divisée en deux : partie continentale et partie insulaire ?

Exactement c’est ce que j’allais préciser. La section Rdpc de la Guinée Equatoriale est très particulière, parce que justement elle est divisée en deux : une partie dans la région insulaire et l’autre dans la région continentale. Le président est à Malabo et la vice-présidente à Bata. C’est pareil que nous avons deux sous-sections : une à Malabo et l’autre à Bata. Et chacune essaye donc de créer ses cellules. Sinon, ça se passe très bien, nous travaillons en harmonie. Par rapport au nombre de militants, comme vous le savez, les derniers mouvements qui se sont passés ici où il y a eu de multiples rafles qui ont  eu des effets pernicieux pour les étrangers. Cela a fait en sorte qu’on enregistre des départs volontaires parmi lesquels nos militants. A la vérité, plusieurs de nos militants sont rentrés au Cameroun. C’est la raison pour laquelle nous projetons une grande sensibilisation à partir du mois de janvier 2024 dans l’optique de refaire notre sommier. Pour le moment, je ne suis pas capable de vous donner le chiffre exact des militants que nous sommes. Sinon, les chiffres qui datent de 2018 fixaient à plus de 700  le nombre de militants dans toute la Guinée Equatoriale. Et comme vous le savez, il y a également des partis d’opposition qui sont en place et qui font des pieds et des mains pour avoir des adhérents. Voilà ce que je peux dire.  

  1. le président de section Rdpc Guinée Equatoriale, depuis quand celle-ci existe et depuis quand vous êtes à sa tête ? Et si l’on vous demandait de faire un bilan ?

Le bilan est très positif. Je suis le premier président élu de la section Rdpc de Guinée Equatoriale. C’est l’ex ambassadeur Lazare Mpouel Bala et moi qui avions implanté le Rdpc en Guinée Equatoriale. Je suis donc celui qui a jeté les bases du Rdpc et mis en place tous les organes en Guinée Equatoriale. Je suis actuellement à mon 2e mandat. On a installé le Rdpc entre 2014 et 2015, si je ne me trompe pas. On ne peut pas dire que le parti n’existait pas avant, mais seulement il n’était pas structuré et menait ses activités clandestinement, puisque celles-ci n’étaient pas connues au niveau du comité central. C’est lorsque Lazare Mpouel arrive en 2010 que nous commencions à travailler ensemble pour implanter le parti.

Et depuis combien de temps faites-vous vos classes dans le Rdpc ?

Très bonne question. Je suis militant du Rdpc depuis les débuts des années 90. Je suis d’ailleurs encore en possession de ma carte de membre de 1990 que je vais vous présenter. C’était pendant les années de braise dans notre pays et nous autres avions accepté, avec tout ce que cela comportait comme risque, de porter le parti. Inspirés par ce que faisaient certains aînés, nous nous étions dit que si c’est pour ce parti nous acceptons mourir.

Quelles sont vos relations avec votre hiérarchie ?

Avec ma hiérarchie, nos relations n’ont aucun nuage. D’ailleurs je tiens à remercier le comité central qui a proposé que je sois médaillé. J’ai fait donc partie des récipiendaires du 20 mai dernier. A mon honneur une médaille de Chevalier du mérite, même si je ne l’ai pas encore reçue. Tout de même, une lettre de félicitation du secrétaire général du comité central du Rdpc m’a été envoyée. Donc avec la hiérarchie, tout se passe très bien. Le seul problème est le manque d’élite ici. Comme vous le savez, ce sont les élites, d’après ce qu’on nous a fait comprendre, qui financent désormais en grande partie le parti. ce qui fait que nous devons nous battre pour le faire en leur absence, toutes choses qui nous mettent en difficulté. Elles sont nombreuses qui sont rentrées au pays, à l’exemple de Monsieur Joseph Tiendjou, l’ex directeur général de la CCEI Banque Malabo. Il nous apportait d’énormes appuis. Depuis qu’il est parti, nous n’avons plus une élite de sa trempe.

A tout prendre, tout va à merveille dans votre section et vous avez de doléances à formuler ?

Vous savez les doléances ne manquent jamais. Bon à notre niveau, la principale est de demander à notre hiérarchie de nous pourvoir en gadgets. Ce qui nous permettrait de mieux mener notre travail de mobilisation. Une petite casquette, une écharpe, que vous remettez à un militant l’encourage à être des vôtres. Ça nous manque vraiment : pagnes, gadgets, bref tout ce qui est en rapport avec le parti. Et malheureusement, nous n’avons plus une élite qui peut nous faire ces dons. Par exemple, c’est mon bureau et moi qui saignons financièrement pour l’organisation de tous les meetings qui se tiennent ici.

Quel est le message aujourd’hui que vous pouvez adresser aussi bien à la hiérarchie du parti, qu’à vos militants de la Guinée Equatoriale ?

Le message à mes militants est celui de la mobilisation déjà pour 2025, ou avant, comme laissent entendre certaines personnes. Les militants me chargent de dire au président national de continuer de nous faire confiance et que nous sommes toujours derrière lui et nous l’exhortons à se représenter pour les prochaines élections.  

 

                         Propos recueillis par Joseph Ntsama Mbarga

   

      

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