Mobilisation tous azimuts au Cameroun
Ils étaient très nombreux, les Centrafricains vivant au Cameroun qui ont pris part aux festivités marquant la commémoration, cette année, de l’indépendance de ce pays d’Afrique centrale, obtenue le 13 août 1960. Une indépendance qui est le résultat d’un long processus de lutte pour la liberté et l’autodétermination, mené par des leaders nationalistes et des mouvements politiques. Cette date est désormais célébrée chaque année comme Fête nationale de ce pays. C’était le cas encore cette année, par exemple au Cameroun où autour de Mme l’ambassadrice accréditée à Yaoundé, les Centrafricains ont mené plusieurs activités et cogité sur l’avenir de leur pays.
Réaction de Marius Roosevelt FEIMONAZOUI, un des responsables ressource et cadre administratif centrafricain au Cameroun
LDR : Quels sont les défis que la République Centrafricaine est appelée aujourd’hui à surmonter pour reprendre le train de son émergence ?
M. R. F. Les défis qui attendent la République de la Centrafrique sont d’abord sur le plan sécuritaire. D’ailleurs le président Faustin Archange TOUADERA est en train de se battre aujourd’hui pour ramener le pays vers l’émergence, de même que les forces de défense et de sécurité nationales, avec les moyens modernes dont elles disposent, même s’il est important de penser au renforcement des capacités, particulièrement de notre force de sécurité. Une fois la sécurité assurée dans tout le pays, alors elle sera le socle, le principal vivier pour permettre à la République Centrafricaine de redécoller.
LDR : Dès que la sécurité est assurée, quels sont les points de l’économie sur lesquels on devrait le plus travailler pour assurer le développement de ce pays : l’agriculture, le commerce, la fiscalité, l’industrie, l’énergie ? En somme, quels sont les secteurs qui peuvent être pris en compte prioritairement ?
M. R. F : Le premier secteur malheureusement ne fait pas partie de ceux que vous aviez cités ; le premier secteur est bien celui de l’Education. Il faudrait qu’il y ait l’Education, d’abord l’Education de base pour sensibiliser la population pour qu’elle devienne citoyenne. Citoyenne pourquoi ? Parce qu’après la crise que la République Centrafricaine a connue, on a perdu la base de la citoyenneté. Il faut donc ramener les Centrafricains à prendre conscience de leur environnement, notamment dans le domaine éducationnel. Après l’éducation, on devrait penser au développement. Et parlant de développement, on a d’abord le problème de la santé. Puis on devrait penser à l’agriculture ; aux infrastructures routières puisqu’on n’a pas de routes dans le pays. Il faudrait vraiment qu’on pense à construire des routes pour que les populations qui se trouvent dans les villages puissent écouler facilement leurs denrées alimentaires.
Propos recueillis par Joseph Ntsama Mbarga
