Denis Sassou Nguessova Président de la république du Congo
Une délégation conduite par Collinet Anatole Makosso, le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation vient de séjourner en France dans le cadre d’ateliers de formation et de validation du prochain système d'enregistrement biométrique des enseignants.
A plein gaz vers les voies conduisant au développement, le Congo entend pleinement tirer profit de son secteur éducatif. Un gage d’une main d’œuvre de qualité indispensable pour booster le tissu économique congolais et son intégration à l’échelle mondiale. C’est ainsi que sous l’impulsion du président de la République, Denis SassouNguesso, le pays s’est doté d’une stratégie sectorielle de l’éducation 2015-2025. Un plan qui vise entre autres à offrir une éducation de base à tous les enfants, d’assurer la mise en adéquation entre les enseignements proposés et la demande des secteurs économiques en ressources humaines et améliorer la gestion du secteur éducatif. Un dernier volet à travers lequel, le gouvernement congolais entend disposer des outils nécessaires à la mise en œuvre de ladite stratégie sectorielle.
C’est ce qui a justifié la présence toute récente de MakossoCollinet Anatole, le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation en France. Il était à la tête d’une importante délégation du comité stratégique du Système d’enregistrement biométrique des enseignants du ministère de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation (SEBEM), dont il est le président. Dans la ville d’Orléans, en compagnie des autres membres du comité et ceux de l’équipe du projet SEBEM, il a suivu des ateliers de formation, de présentation et de validation dudit système. Des sessions didactiques et pédagogiques ont été, selon le programme arrêté au départ, animées par le personnel de la société Gilles Leroux Industrie (GLI), adjudicataire du marché y relatif.
Le ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et de l'alphabétisation, Anatole Collinet Makosso et le Délégué Général de IGS Roger Serre, main dans la main pour éducation de qualité au Congo.
De la traçabilité dans la gestion des enseignants
Il faut préciser que le projet SEBEM fait partie intégrante du Projet d’appui à l’amélioration du système éducatif (PRAASED). Un projet lancé depuis 2017 qui connaît une kyrielle d’actions salutaires (acquisition et distribution des manuels scolaires, du matériel didactique, la construction des salles de classe et des latrines) visant à améliorer le rendement scolaire au primaire, au secondaire et renforcer la performance de certains systèmes de gestion. Il est cofinancé par le gouvernement congolais et la Banque mondiale à hauteur de 70 millions de dollars (38 milliards de FCFA). Une portion de ces fonds est destinée à la fourniture, l’installation et l’assistance à la mise en œuvre du SEBEM. Les ateliers d’Orléans vont aider au gouvernement congolais par le truchement de MakossoCollinet Anatole, de cerner le procédé technologique lui permettant de maîtriser les effectifs du personnel enseignant. Mais aussi, de mieux répondre aux nécessités en termes de ressources humaines dont le système a besoin. C’est à ce titre qu’il est prochainement prévu un recensement du personnel enseignant par l’usage de la biométrie. De l’inédit dans ce département ministériel qui, à travers cette technique, va pouvoir enrôler des enseignants bénévoles et fonctionnaires ainsi que constituer une base de données. Une banque d’informations appelée à subir des raccordements en perspective. Ainsi, il est prévu une interconnexion avec les bases de données respectives des ministères de la Fonction publique et des Finances. Ceci afin d’avoir un meilleur suivi des présences aux postes administratifs et pédagogiques, des déploiements, des formations du personnel, des parcours et carrières professionnels (à travers avancements, reclassements, départs en retraite, etc.).
Remise symbolique des fascicules aux élèves congolais par Calixte KOLYARLDO coordinatenur du PRAASED
L’expertise de GLI
Hervé MONGIN, président fondateur du groupe Gilles Leroux Industrie (GLI) : la force de l'expérience.
Pour matérialiser cette révolution institutionnelle et systémique, les pouvoirs publics congolais avaient des exigences précises. Outre la livraison et l’installation du matériel d’autres aspects touchant aux formations, au test pilote et à l’appui au déploiement national étaient requis. C’est à juste titre qu’ont été sollicités des cabinets ou firmes spécialisés dans la fourniture et l’installation des systèmes biométriques et la gestion des bases de données. Face à de telles spécificités, la notoriété et le savoir-faire de la société française Gilles Leroux Industrie (GLI) a pesé lourd dans la balance. La biométrie et les stations d’enrôlement bureau ou mobile, c’est le dada de cette entreprise créée en 2008 par Hervé Mongin qui assure toujours sa direction. GLI est un concepteur de solutions biométriques contre les fraudes à l’identité. L’éditeur de plateforme logicielle est reconnu pour son offre flexible à la chaîne adaptable aux besoins de ses clients. Photos, empreintes, passeports, cartes biométriques, authentification, gestion des données, signature, scans et impressions, programmes identitaires font partie de ses nombreuses réalisations à l’internationale. Présent dans plus d’une vingtaine de pays dans le monde, GLI a conçu des progiciels similaires au SEBEM à Trinité-et-Tobago pour lutter contre le phénomène des pensions perçues par des fonctionnaires à la retraite après leur décès. Ou encore en Côte d’Ivoire dans une grande exploitation agricole pour déterminer le nombre de travailleurs effectifs. Très présent dans les marchés francophones, GLI est intervenu dans la sécurisation du Port autonome de Douala au Cameroun. Une collaboration est en cours de téléchargement entre votre trimestriel distribué dans toute la sous-région Afrique centrale et la société qui a brillamment assuré la livraison des solutions biométriques d’identification de la Caisse d’assurance-maladie du Mali. Son expertise avérée dans diverses chancelleries ayant eu recours à ses solutions d’enrôlement léger et mobile pour la délivrance des visas. Aussi, la qualité de ses états de services lui a valu des contrats avec de grandes entreprises de ce segment tels que Thalès, Oberthur et même l’Imprimerie nationale française. Autant d’expériences et d’atouts dont pourra bénéficier le Congo dans un futur proche.
Joseph Ntsama Mbarga