FINEXS VOYAGE
Finexs, le confort et la sérurité à votre portée.
PORT AUTONOME DE KRIBI
Grande réalisation au coeur de l'Afrique centrale
PORT AUTONOME DE KRIBI
Agence de voyage et de tourisme

 

 

Ce fervent supporter de Paul Biya se voit récompenser pour sa fidélité et son soutien sans faille à l’homme du Renouveau.

Au début de sa troisième mandature dans la chambre haute du parlement camerounais, le sénateur du Sud Grégoire Mba Mba fit part de sa détermination à défendre résolument la cause des collectivités territoriales décentralisées au cours de l’actuelle législature. « Nous sommes attendus par le peuple, par nos régions et par nos populations. On doit impulser le développement à partir du Sénat. La population attend le changement. C’est un mandat révolutionnaire… », relevait-t-il alors, le ton ferme. Il était loin de s’imaginer qu’avant la fin de ce mandat, il opérerait une brillante entrée au sein du bureau du Sénat. Chose faite depuis le vendredi 22 mars dernier, ce qui lui confère une autre stature étant davantage à la mesure de ses ambitions : celles de servir son pays à travers un indéfectible soutien au chef de l’État, le président Paul Biya.

Le voilà donc occupant la fonction de questeur au Sénat, et il eut ces propos après avoir été ainsi distingué par ses pairs : « Je crois en Dieu qui fait des merveilles. J’ai une foi inébranlable en Lui. Ce Dieu qui m’a amené à être où je suis aujourd’hui. C’est une grâce. Je voudrais dire merci au chef de l’État, parce que j’ai été son fidèle, et je suis toujours son fidèle. Je l’accompagne depuis qu’il est chef de l’État ».  Avant d’ajouter : « Je suis très heureux de l’accompagner en vue d’un nouveau mandat », révélant par ces mots son désir de voir Paul Biya rempiler pour un nouveau bail à Etoudi, lors de la prochaine présidentielle. Car c’est sous le sceau de la fidélité à l’homme du Renouveau qu’il a toujours placé son action, pour mobiliser les uns et les autres derrière le chef de l’État. « Nous sommes déterminés à faire en sorte que les jeunes se reconnaissent dans son projet de société », soulignait-il, rappelant ses propos du 10 octobre 2021 lorsqu’il fut élu président de la section RDPC Océan sud II : « L’heure de mouiller véritablement le maillot a sonné. Ma mission principale est de faire revenir dans nos rangs nos camarades qui ont rejoint les autres partis politiques ». Prônant la réconciliation entre militants rivaux qui s’étaient affrontés pour les postes de responsabilité à la base, il avait appelé à l’unité tous les candidats, car d’après lui, « C’est le RDPC qui gagne » et non un individu particulier.

 Telle était déjà sa posture quand il fut en 2002 élu maire de Kribi, et même cinq ans plus tard quand il perdit cette écharpe d’édile : que chacun soit prêt à s’effacer pour l’intérêt du parti, mettant en veilleuse ou sous le boisseau son égo. Grégoire Mba Mba était alors présenté comme appartenant à une faction, celle de l’influent chef de Fifinda, Innocent Ondoua Nkou, alors tout puissant directeur général adjoint de la BICEC. D’après certaines langues, ce mentor se servait de lui pour s’opposer au clan du général Benae Mpecke, accusé de vouloir régenter tout le département. Avec la disgrâce de l’ancien banquier, des esprits chagrins prédisaient la chute de Grégoire Mba Mba qui ne pourrait qu’être entraîné vers le fond, subodoraient-ils. Mais, même quand il fut battu à la mairie de Kribi en 2007, par un fils Benae justement, Grégoire Mba Mba ne cessa de prêcher qu’il fallait s’opposer à toute division qui fragiliserait le parti, donc le chef de l’État.

Providentiellement, ce qui pourrait s’apparenter à sa traversée du désert prit fin avec son entrée au Sénat en 2013, parmi l’une des 30 personnalités qui y furent nommées par le président de la République. Preuve que celui-ci voyait bien en ce grand opérateur économique du Sud, un de ses plus sûrs lieutenants sur le terrain, toujours prêt à se mouvoir et mobiliser les foules en faveur de son champion.      

    

Le sénateur Grégoire Mba Mba est en effet reconnu comme étant un des plus solides soutiens de Paul Biya, lui qui se fit remarquer le 06 novembre 2018, lors de la cérémonie d’investiture du chef de l’État pour un septième mandat suite à la dernière présidentielle, en criant à tue-tête : « Ayop, ayop ! ». Ce qui signifie en avant ! en langue bulu. Ce grand financier du RDPC dont il est membre du comité central depuis 2011, jouit fort logiquement de la reconnaissance du chef de l’État, lui qui a été porté à la dignité de grand officier de l’Ordre national de la valeur, distinction à lui fut remise dans la salle des fêtes de Kribi le 02 juin 2022 par le gouverneur du Sud en personne, Félix Nguelé Nguelé. Sans doute mérite-t-il de la patrie, comme l’atteste Guy Emmanuel Sabikanda, ci-devant maire de la ville de Kribi, qui en saluant le travail important du sénateur Grégoire Mba Mba, déclara non sans emphase : « Les œuvres de cet homme politique et opérateur économique sont connues de tous ici dans la ville de Kribi ».

 

Une nouvelle mission

Son entrée dans le bureau du Sénat marque le début d’une nouvelle aventure parlementaire, qui sollicitera toute ses compétences.

Les questeurs ont la charge de préparer, d’exécuter et de contrôler l'exécution du budget du Sénat. Il leur revient aussi de gérer l'administration de leur chambre, c’est-à-dire la gestion du personnel, des droits sociaux des parlementaires et salariés, des moyens de fonctionnement des parlementaires et de leurs groupes, ou encore la sécurité.

Ils sont désignés par leurs pairs au début de chaque législature, puis tous les ans au début de la session ordinaire, à l'exception de celle qui précède le renouvellement de cette chambre haute du parlement camerounais. On constate de fait une grande stabilité dans la fonction de questeur.

Nul doute que dans cette fonction, Grégoire Mba Mba aura du pain sur la planche, ne serait-ce que pour éviter que survienne une situation comme celle qui prévaut à l’Assemblée nationale, l’autre chambre, au point que certains disent qu’elle est au bord de la faillite, et bientôt en cessation de paiement. Une alerte à prendre d’autant plus au sérieux qu’elle fut donnée par ses propres questeurs, s’alarmant de la situation délétère des finances de l’Assemblée nationale : endettement à hauteur de 22 milliards de francs CFA, avec par exemple pour l’an dernier une sombre réalité : trois quarts des 29,6 milliards de francs CFA du budget alloué pour l’exercice 2023 avaient été consommés en six mois seulement. Sans que le tir soit rectifié, cette instance faisant face à un déficit budgétaire de l’ordre de 2,7 milliards, dont 1,8 pour les cinq premiers mois de l’année en cours... Ceci relevant principalement du paiement des indemnités de session de députés ou encore des salaires de son personnel.

Avec le sénateur du Sud, Grégoire Mba Mba comme questeur, nulle probabilité qu’une telle gabegie ait cours, lui qui se veut un parangon de vertu pointilleux quant au respect des règles de l’orthodoxie financière.

Rappelons que le Sénat est issu de la révision du 18 janvier 1996 de la constitution de 1972 qui prévoit que le Parlement est composé de deux chambres. Le Sénat est composé de 100 sénateurs renouvelés intégralement tous les cinq ans. Chacune des 10 régions du Cameroun est représentée par dix sénateurs dont sept élus par un collège électoral composé des membres des conseils municipaux et régionaux, soit 70 sénateurs élus. Les trois sénateurs restants de chaque région sont nommés par le président de la République, soit trente sénateurs.

Dans chaque région, les sièges des sept sénateurs élus sont pourvus selon un système mixte à finalité majoritaire : il s'agit d'un scrutin proportionnel plurinominal combiné à une prime majoritaire attribuée à la liste arrivée en tête. Les électeurs votent pour une liste fermée de candidats, sans panachage ni vote préférentiel. La liste ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés remporte l'intégralité des sept sièges à pourvoir dans la région. Si aucune n'atteint cette majorité, la liste arrivée en tête remporte une prime de quatre sièges, et les trois sièges restants sont répartis à la proportionnelle selon la règle du plus fort reste entre toutes les listes ayant franchi le seuil électoral régional de 5 % des suffrages exprimés, y compris la liste arrivée en tête. En cas d'égalité des voix des deux listes en tête, ces dernières reçoivent la moitié de la prime, soit deux sièges chacune.

Le vote des grands électeurs intervient dans les chefs-lieux des départements, à bulletin secret. Il est obligatoire, sous peine de déchéance du mandat de conseiller municipal ou régional. En retour, l'État prend en charge les frais de déplacement et permet le vote par procuration via un autre membre du collège électoral, à raison d'une seule procuration par membre4. Les candidats doivent être âgés d'au moins quarante ans révolus, avoir la nationalité camerounaise de naissance, résider dans la région où ils se présentent et appartenir à un parti politique.

 

Rôle

Le Sénat représente les collectivités territoriales décentralisées (les communes et les régions). Le Sénat se doit pour mission d'adopter les lois, d'apporter des amendements ou de rejeter des textes soumis à son examen.

Par ailleurs, l'alinéa 2 du paragraphe 4 de l’article 6 de la loi n° 2008/001 du 14 avril 2008 modifiant et complétant la loi constitutionnelle du 16 janvier 1996 confie au président du Sénat la mission d'exercer l'intérim du président de la République en cas de vacance de celui-ci pour cause de décès, de démission ou d'empêchement définitif et ce jusqu'à l'élection d'un nouveau Président de la République en cas de vacance du pouvoir pour cause de décès, de démission ou d’empêchement définitif, et ce jusqu’à l’élection d’un nouveau chef de l’Etat.

 

 Par Joseph Mbarga Ntsama

Pin It