ANOR
AGENCE DES NORMES ET DE LA QUALITE.
PORT AUTONOME DE KRIBI
Grande réalisation au coeur de l'Afrique centrale
PORT AUTONOME DE KRIBI
Agence de voyage et de tourisme

 

D’origine française, cette figure emblématique du monde des Affaires en Guinée Equatoriale, a fait du continent Noir, qu’il connaît depuis près de 55 ans, sa terre d’adoption.

Pendant que le sentiment anti-français est monté en épingle et les discours contre la  ‘’françafrique’’ prolifèrent dans une grande partie du continent africain, avec en acmé des escarmouches diplomatiques entre la France et certains pays au sud du Sahara ; ils sont encore quelques-uns, les compatriotes de François Hollande, du Général de Gaulle, de Valery Giscard d’Estaing   bénéficiant de beaucoup d’estime et portés aux nues par les populations. Même dans des pays où on ne reconnaît pas toujours la réputation de quelque sympathie envers les Etats occidentaux. Parmi ces hommes, Albert Brami, vient en tête de peloton, un dernier ‘’Dinosaur’’  établi en Guinée Equatoriale.

Parti de Paris en moto en 1968, c’est après six mois que ce Français arrive à Libreville au Gabon et s’y installe. « C’était véritablement mon premier contact en Afrique, même si avant j’avais vécu à Djibouti, mais c’était à l’époque coloniale. En 1968, lorsque je m’installe au Gabon, le pays est déjà indépendant et en plein développement. J’ai donc trouvé opportun d’y rester. A mon arrivée, j’étais salarié et travaillais pour un cabinet d’études spécialisé en travaux du génie civil. A la suite, je me suis installé à mon propre compte. J’ai ouvert un bureau d’études, lequel vendait ses services dans pratiquement toute l’Afrique centrale, notamment au Cameroun, au Congo, au Tchad et surtout en République Centrafricaine. Nous faisions des études techniques au niveau des bâtiments en construction ».

Années sabbatiques

Hanté par le démon de la bougeotte,  en 1977, cet architecte de formation, qui a également eu l’occasion de se former en ingénierie pendant son temps passé au Gabon,  a eu envie de « prendre le large ». Ainsi s’est-il octroyé trois années sabbatiques, pendant lesquelles il a visité l’Amérique du Sud, le Vietnam, l’Asie, avant de se rentrer en Afrique, continent qui l’accrochait plus que partout ailleurs. « De retour en Afrique, je me suis installé à Bangui, en 1980, où j’avais une amie qui est devenue ma femme.  C’était une Antillaise. Dans ce pays où j’ai monté une entreprise, j’ai tissé de très bonnes relations  avec certains de ses dirigeants, à l’instar de David Dacko ou encore André Kolimba avec qui nous discutions de plusieurs sujets : politique, développement et autres », soutient le Français. C’était à l’époque où, en dépit de certaines richesses dont regorgeait ce pays, notamment le diamant ; nonobstant l’intelligence, l’engagement et le patriotisme dont faisaient preuves ces chefs d’Etat, particulièrement André Dieudonné Kolimba, il avait du mal à se maintenir en selle. Néanmoins, cet « ambassadeur » français n’hésita pas à y construire un ambitieux projet sucrier à concurrence de 17 milliards Fcfa.

Le souci du Français de découvrir l’Afrique jusqu’à ses confins le conduisit par la suite à Madagascar, où les dix ans y passés lui permettront de se rendre compte que les pays du continent Noir  avaient quasiment les mêmes problèmes, à savoir : pauvreté, développement, santé etc.  C’est alors que, toujours attiré par la sous-région Afrique centrale, Albert Brami porte ses pénates en Guinée Equatoriale. Pays hospitalier sur lequel il a jeté son grappin depuis lors, et s’est forgé la réputation de partisan invétéré du développement local durable. « Pour s’installer en Guinée Equatoriale, ça n’a pas été compliqué. Il faut avoir un associé équato-guinéen, comme stipulent les lois du pays. Ce que j’ai fait. Pastor est mon associé et directeur général adjoint de ma société, PASMAR S.L. Nous travaillons ensemble. Il s’occupe des problèmes administratifs et je suis le directeur général de notre entreprise. Nous avons investi et fait des constructions. Dans la vie, ce n’est pas vous qui décidez, mais c’est la vie qui décide. J’ai plusieurs Equato-guinéens qui travaillent pour moi. On a une base à Bata, actuellement nous faisons la maintenance des stades de Mongomo, d’Ebebeyin, du stade de Golf de Mongomo. Nous construisons des hôtels, des stades, lorsque des marchés de ces infrastructures nous sont donnés. Nous faisons également dans la peinture, l’électricité, la sculpture parfois de façon bénévole, comme c’est le cas du jardin public de Bata qui a été refait. Nous Enjolivons la ville, en plantant les arbres et autres comme l’ouverture des toilettes publiques. Nous travaillons en collaboration avec la mairie et le ministère du Tourisme », dixit Albert  Brami.

                                                                              Rapports sans anicroches

Pourvoyeur d’emplois et offrant des opportunités de formation à son personnel, l’équipe d’Albert Brami compte près de 90% d’Equato-guinéens et a pour principal partenaire, l’Etat. Avec  la Guinée Equatoriale, l’entreprise PASMAR S.L entretient des rapports de qualité et sans anicroches. « Nos factures sont payées régulièrement, la seule difficulté que nous avons généralement, c’est celle de rencontrer certaines autorités de la place. Nous pensons que l’Etat qui a opté désormais pour les appels d’offres au détriment du gré à gré sur lequel le président de la République avait jeté son dévolu, en évitant la bureaucratie lourde, pour construire son pays au plus vite, devrait favoriser les sociétés locales. Il est hors de question d’accorder un marché en Guinée Equatoriale à une entreprise dont les décisions sont prises par exemple à Paris », s’insurge l’homme d’affaires français.

Ayant fait corps avec la société équato-guinéenne, Albert Brami qui milite en faveur de la liberté, de la démocratie, dénonce l’ignorance des Occidentaux par rapport aux enjeux et événements politiques en Afrique, « un continent qu’ils ne connaissent pas », dit-il. Témoin de l’histoire africaine, tout en tirant un coup de chapeau au président de la République, Teodoro OBIANG NGUEMA MBASOGO, qui a eu à faire  un chantier gigantesque pour transformer son pays abandonné par le colon espagnol en modèle de développement ; cet Africain d’adoption pense que, contrairement aux élucubrations de la légion « d’horreur » européenne, les élections en Guinée Equatoriale, particulièrement la présidentielle, se font en toute liberté et transparence. « Les Européens sont bizarres, surtout la presse française. C’est toujours la suspicion. La France suspecte toujours l’Afrique de malhonnêteté. Il y a de mauvais rapports entre l’Occident et l’Afrique, d’abord parce qu’ils ne connaissent pas ce continent. Lorsqu’ils passent deux jours, ils pensent connaître l’Afrique, alors que pour la connaître, il faut y vivre », commente-t-il.

                                                                                  Création d’emplois

Et d’ajouter : ce n’est pas une sinécure d’être président en Afrique, contrairement  en Europe, en invoquant de sempiternels problèmes auxquels font face ceux qui arrivent à la tête de leur Etat. « Nous avons par exemple des problèmes ethniques, la pauvreté, le sous-développement entre autres », souligne-t-il.   C’est pourquoi, il milite pour la création d’emplois, pour une politique agricole ayant pour objectif d'accroître la productivité grâce à l’appui des progrès techniques, d'assurer un niveau de vie équitable à la population, de stabiliser les marchés et de sécuriser les approvisionnements. Il est question aussi, selon lui de mettre un point d’honneur sur des partenariats avec d’autres pays, etc.

                                                        Joseph Ntsama Mbarga (Ph Daniel Ondo)  

 

 

Pin It

Publicités

Annonce

Message

Evènementiel