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                       « La Guinée Equatoriale est apparue comme un modèle dans notre sous-région de  l’Afrique Equatoriale et Centrale »

Au lendemain des élections générales tenues en Guinée Equatoriale le 20 novembre dernier, l’envoyé spécial du magazine La Découverte Régionale  a posé des questions à brûle-pourpoint à cet Observateur électoral et chef de mission sur le déroulement de ces compétitions électorales et celles portant sur le Réseau dont il est la figure de proue en Afrique Centrale.

 

Actualité oblige, vous faites partie de nombreux observateurs internationaux qui ont supervisé le déroulement des élections municipales, législatives, sénatoriales et présidentielle qui se sont tenues le 20 novembre dernier en Guinée Equatoriale. Alors, quels commentaires pouvez-vous faire de ce que vous avez vécu de visu ?

Le commentaire que nous pouvons faire de ce que nous avons vécu de visu avec les Observateur électoraux dont je suis le Chef de mission, c’est que les conditions dans lesquelles se sont déroulées les élections du 20 Novembre dernier ici en Guinée équatoriale ont été  en accord avec les principes de la démocratie, à travers la participation des différentes composantes politiques du pays et la présence dans des Bureaux de vote, des représentants des différentes formations politiques et des candidats à ces élections. Pour cela, la Guinée équatoriale est apparue comme un modèle dans notre sous-région de  l’Afrique équatoriale et Centrale. Nous avons aussi constaté comment le Président Obiang Nguema Mbasogo a développé et modernisé son pays pendant ses précédents mandats au pouvoir.

Alors, permettez-nous de faire ample connaissance de la personne qui nous accorde sa bienveillante attention

 

Je suis Bonaventure MBAYA, Ancien Ministre du Congo Brazzaville, je suis membre d’un Réseau international, dont je suis le Coordonnateur de l’Afrique Centrale.

Par ailleurs, vous êtes coordonnateur en Afrique Centrale du Réseau international…Pouvez-vous nous présenter ce Réseau ? Qu’est-ce qui a milité pour sa naissance et en quelle année ? Quels sont ses objectifs ? Combien de pays compte-t-il à ce jour et quel est le niveau de son ancrage en Afrique Centrale ?

 Dans ce réseau international il y a des pays d’Afrique de l’Ouest, du Sud et du Maghreb. Ce réseau international avait été créé en Avril 2015, au cours d’une réunion que nous avons  tenue à Mexico, au Mexique, avec les démocrates Américains, les représentants de l’Europe, de l’Australie et de l’Asie. Il avait été décidé à cette réunion que la paix et l’unité des peuples, dans tous les pays du monde entier, devraient être des objectifs à atteindre et à imposer dans le cadre de l’organisation des Nations Unies (ONU).

Ce réseau international, avait ensuite organisé un colloque sur ses objectifs en 2018 à Bruxelles à l’Union Européenne. Nous y avions été pour représenter l’Afrique et avec des dirigeants de l’Union Européenne de l’époque, nous avions adopté la nécessité de la démocratie dans le monde entier, et en Afrique notamment, où de nombreux pouvoirs avaient tendance à devenir des pouvoirs ethniques, dans la mesure où la plupart des Etats Africains sont pluriethniques. Pour cela, il avait été décidé que la démocratie devrait consolider la paix et l’Unité Nationale dans tous les pays, à travers la concorde nationale qui devrait être la capacité que devrait développer et utiliser, les dirigeants des pays, à travers la consultation et la prise en compte des avis et propositions : de toutes les composantes et des autres acteurs politiques de chaque nation. Cette réunion de Bruxelles, au parlement Européen, où nous étions avec Martin SCHULZ, à l’époque Président du Parlement Européen, Massimo Dallema, l’Ancien président du Conseil Italien et MAHMOUD ABBAS, le Président de l’Autorité Palestinienne, avait décidé, une nouvelle réunion à Berlin, au siège de la Fondation Allemande FRIEDRICH  EBERT, où il nous avait été expliqué que cet objectif de la Paix et de l’Unité Nationale dans le monde entier avait été préconisé en 1958 et 1959 à Rome en Italie lors de la création du Club de Rome par le Général Charles DEGAULLE et le Chancelier Allemand ADENAUER, qui avaient annoncé la création future d’une Europe unie : de l’Atlantique à l’Oural. C’est pour cela que l’Europe a été créée, par étapes : d’abord la CEE, puis l’Union Européenne avec l’espace Schengen. C’est dans cet objectif qu’avait été atomisé l’URSS et la Yougoslavie et que l’Albanie était devenue un Etat indépendant avec la Pologne.

Cet objectif s’impose aussi à l’Afrique, pour cela l’Europe nous avait mis à la disposition du Portugal qui avait  historiquement été le précurseur de l’Europe dans la découverte des autres continents du monde. Nous avions eu alors une réunion à Lisbonne au Portugal, en 2017 avec Antonio Gutteres  qui était le Premier Ministre de Portugal et Antonio Costa, l’actuel premier ministre du Portugal, qui était à l’époque le Maire de la ville de Lisbonne. A cette réunion, on nous avait expliqué comment les informations données par les navigateurs explorateurs portugais : Vasco de Gama, Diego Cao et autres, avaient permis la conférence de Berlin en janvier et Février 1885 qui avait donné l’occasion aux Européens de coloniser l’ensemble des continents découverts par ces explorateurs.

La préférence avait été pour l’Afrique parce que c’était le continent le plus proche de l’Europe par rapport à l’Amérique et à l’Asie. Cette proximité de l’Europe par rapport à l’Afrique, était considérée par le fait que ces deux continents  n’étaient séparés que par la méditerranée qui n’était qu’un grand lac qui se jetais dans l’Océan Atlantique par le Detroit de Gibraltar ; c’est lorsqu’on avait créé le canal de Suez qui a contacté la méditerranée et  l’océan indien que la méditerranée a été considérée réellement comme un océan.

Actuellement, comme il est établi qu’au début de chaque millénaire l’humanité connait et vit une pandémie qui permet la création d’un nouvel ordre mondial ; au début du deuxième millénaire, l’humanité avait vécu la peste et ses pathologies secondaires comme : la variole et les tuberculoses. Actuellement le troisième millénaire connait, à son début, la pandémie  du coronavirus qui doit faire créer aussi le nouvel ordre mondial pour ce troisième millénaire. Dans le cadre de notre Réseau international, il a été décidé que ce 3ème millénaire sera géré à partir du Continent africain qui n’a pas vraiment subi cette pandémie du Covid 19 comme les autres continents où il y a eu des millions de morts. Dans cette perspective du 3ème millénaire, l’Afrique est donc convoitée par des grandes puissances planétaires rivales de l’Europe et des Etats Unis d’Amérique qui sont aussi, avec le Canada et d’autres pays d’Amérique centrale et du sud, des créations de l’Europe.

Pour éviter l’affrontement de ces grandes puissances en Afrique, dans un conflit qui serait une 3ème guerre mondiale, l’Europe s’est reconnue être en relation officielle avec la Russie au sein de l’Union européenne, avec la Chine, le Japon, l’Inde et la Turquie dans des accords diplomatiques et économiques. Pour cela, il nous a été rappelé que l’Afrique, notre continent, est aussi liée à l’Europe : historiquement, culturellement et économiquement à travers l’accord UE – ACP.

Pour éviter cet affrontement entre des grandes puissances pour le contrôle de l’Afrique, le continent d’où on a décidé de gérer ce 3ème millénaire aux plans politique, écologique et économique, l’Europe nous a proposé être le continent qui ne pourra introduire en Afrique que les grandes puissances qui sont déjà en bonnes relations avec l’Europe. Il est demandé pour cela à l’Afrique de  traiter cela avec l’Europe à travers des sommets Union Européenne UE, Union Africaine UA, puisque plusieurs dirigeants de ces grandes puissances rivales affirment régulièrement que les Sociétés et compagnies qui interviennent en Afrique à leur nom appartiennent pour la plupart aux groupes de la Mafia de ces grandes puissances rivales.

Pour accomplir cette suggestion de l’Europe que nous avions confirmée en juillet 2019 à Niamey au Niger lors du sommet de l’Union Africaine qui devait lancer la ZLECAF, nous avions assisté à ce sommet et nous y avions informé les dirigeants des pays africains sur ce qu’il fallait faire pour réussir le lancement et le démarrage de la ZLECAF ainsi que l’avenir des relations Europe, France et Etats Unis d’Amérique avec l’Afrique, dans cette perspective du 3ème millénaire.

Actuellement, les africains pensent beaucoup à l’escroquerie imposée par la France à travers la françafrique. Cela parait normal et un sentiment antifrançais et anti européen s’est développé dans certains pays africains. Mais pour notre Réseau international ce sentiment est dû à l’ignorance par les africains, des conditions dans lesquelles la France avait accordé les indépendances à ses anciennes colonies. Ces indépendances n’étaient, en réalité, que la concrétisation de la promesse que le Général De Gaulle avait faite dans son discours de 1940 à Brazzaville où il était en exil pendant la 2ème guerre mondiale et qu’il avait déclarée être la capitale de la France libre où il avait, par ailleurs, créé l’armée de la France libre dans laquelle il avait recruté et  intégré des jeunes africains, sous l’étiquette des tirailleurs, originaires de ces colonies. A la fin de la seconde guerre mondiale quand la France avait obtenu sa victoire, le Général De Gaulle qui dirigeait  alors la France, avait décidé d’accorder les indépendances qu’il avait promises  aux anciennes colonies de la France ; ces indépendances avaient été déterminées par le référendum de 1958 où la France demandait à ses colonies, quel genre d’indépendance elles souhaitaient ? Indépendance hors de la communauté française ou indépendance en restant membre de la communauté française. A l’issue de ce référendum, seul la Guinée Conakry avait voté pour une indépendance hors de la communauté française ; toutes les autres colonies avaient voté pour une indépendance en restant membres de la Communauté française. Ce choix avait fait créer un texte accord qui devait lier, dans leur indépendance, les anciennes colonies avec la France. C’est ce texte que la France avait fait signer aux pères des indépendances de nos pays qui en étaient devenus les premiers Présidents de la République. Ce texte, qui a une validité juridique d’un siècle, obligeait les Présidents de nos pays à une visite officielle en France dès qu’ils étaient élus. Cela est resté valable jusqu'à présent ; et c’est dans le cadre de ce texte qu’avait été conçu la Françafrique.  Dans cette perspective du 3ème millénaire nos pays qui doivent fêter leur centenaire d’indépendance doivent également commencer à concevoir ce que sera la nouvelle relation Europe et France avec l’Afrique.

La Rédaction du magazine ‘’La Découverte Régionale » vous remercie.

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