« J’entends donner à cette institution toute sa force, afin qu’elle joue pleinement son rôle, qui est celui dévolu à tout Parlement »
L’honorable Evariste Ngamana, nouveau président du Parlement de la Cemac,
Il a été élu par acclamation à la tête de cette institution parlementaire à Malabo lors d’une session extraordinaire tenue à cet effet les 25 et 26 mai 2023. Une cérémonie courue, faste, majestueuse et solennelle; Le premier vice-président de l’Assemblée nationale de la République Centrafricaine et porte-parole de son parti politique, MUC (Mouvement des Cœurs Unis) s’est prêté au jeu des questions-réponses des hommes de médias venus des pays de la Cemac et d’ailleurs.
Monsieur le président, pourriez-vous nous donner vos impressions au sortir de cette élection ?
Je vous remercie pour l’opportunité que vous me donnez en cette circonstance, pour pouvoir révéler mes impressions. C’est d’abord un sentiment de fierté, mais conscient de la charge qui m’attend, tant il est vrai que diriger une telle institution nécessite beaucoup d’énergie, beaucoup de sagacité, etc. Je voudrais d’abord, très sincèrement, remercier tous mes collègues parlementaires de la Communauté qui m’ont fait confiance, en m’élisant par acclamation, à la responsabilité de président du Parlement, pour un mandat d’un an. C’est donc un sentiment de joie, sans perdre de vue l’importance de la charge qui m’attend.
Vous venez de prendre officiellement les commandes de l’institution communautaire, le Parlement de la Cemac, Monsieur le président, quels sont vos projets à court et à long terme, en vue de la dynamiser davantage ?
Je pense que dans ce genre de situation, on n’invente pas la roue. Je viens de le dire tout à l’heure : j’entends donner à cette institution toute sa force, afin qu’elle joue pleinement son rôle, qui est celui dévolu à tout Parlement. Il s’agit de légiférer, de contrôler l’action de l’exécutif, et de représenter le peuple qui nous a élu. Et aussi dans mes mots de remerciement, j’envisage au cours de mon mandat, de pouvoir renforcer les capacités, mieux de redynamiser les commissions permanentes. Nous en avons deux en ce qui concerne le Parlement communautaire. Il est donc question de leur donner la force nécessaire, en vue de remplir leurs tâches. J’inscris mon action dans la continuité de ceux qui m’ont précédé et je n’ai pas la prétention de changer comme par enchantement, avec un bâton magique, le fonctionnement de cette institution. Mais je pense modestement que j’apporterais autant que faire se peut, le meilleur de moi-même pour redorer le blason de notre institution, surtout que nous avons traversé un moment de crise lié à la pandémie de Corona virus pendant lequel les sessions en présentiel n’étaient pas évidentes ; et aujourd’hui, nous revenons à la tradition. C’est d’ailleurs ce que j’ai dit tout à l’heure, je m’emploierai à ce que cette tradition puisse demeurée.
Quel message lancez-vous à l’endroit de la communauté ?
C’est d’abord un message de remerciement, puisque la communauté s’est mobilisée, à travers leurs représentants qui sont les Parlementaires et même ceux qui sont sur place ici pour pouvoir m’assister, ou alors assister à ce grand événement aujourd’hui. Je pense pour ma part que nous devons travailler à renforcer davantage la libre-circulation des biens et des personnes dans l’espace communautaire, et aussi aider l’exécutif dans certaines résolutions qui seront prises. Dans la même veine, nous devons fournir des efforts dans le sens de la vision voulue par la Conférence des chefs de l’Etat. Aujourd’hui, la présidence tournante revient à la République Centrafricaine, sous la très haute présidence du Professeur Faustin Archange Touadera, président de la République, chef de l’Etat, nous osons croire qu’au cours de ce mandat, l’espace communautaire pourra davantage renforcer ce lien de fraternité, de solidarité, ainsi de suite.
Propos recueillis par Joseph Ntsama Mbarga
