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Maurice Kamto et certains de ses acolytes, tous membres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), logent depuis quelques jours à la prison centrale de Kongengui.  Au  bout d’une garde à vue administrative de quinze jours. Le thermomètre politique s’est brusquement élevé à la suite de la bravade par les membres du Mrc de l’interdiction d’une manifestation le 26 janvier 2019. Des manifestations qui ont occasionné la mise à sac des ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin. Des violences au sein des représentations diplomatiques Camerounaises qui ont laissé transparaître des liens visiblement partisans entre le Mrc et les manifestants. Il ne fallait pas plus pour tout citoyen camerounais fier de l’image de son pays et surtout du gouvernement, pour signifier à Kamto, le franchissement de la ligne rouge qui sépare l’acceptable de l’intolérable. Le 26 octobre n’étant que le point culminant d’une série d’actions de défiance posées par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun depuis sa défaite électorale clairement notifiée par le Conseil Constitutionnel le 22 octobre 2018. Rebelote, la formation politique de Maurice Kamto a transposé sur les plateaux de télévisions, les réseaux sociaux et la rue le combat politique qu’elle a perdu dans les urnes. Face à cette défiance permanente, le gouvernement est resté stoïque, encaissant des mots et des expressions qui auraient pu ébranler plus d’un : illégitime, hold-up électoral, corruption et  beaucoup d’autres monstruosités furent au quotidien assénés au gouvernement à travers les canaux évoqués plus haut.

 

La tempérance du gouvernement

A ces actes visiblement révolutionnaires,  le gouvernement a opposé une tempérance à toute épreuve bien consciente que le véritable enjeu de l’heure était ailleurs et notamment dans la pacification des zones anglophones où la situation sécuritaire reste volatile à l’extrême, malgré les appels à déposer les armes et la multiplication des actes d’apaisement posés par le Chef de l’Etat. Au régistre de ces actes ; il faut noter la nomination des filles et fils de ces zones à des postes de responsabilités auxquels ils n’auraient pas accédé aisément en d’autres circonstances. De nombreuses commissions ont vu le jour, tous de la plume de Paul Biya, et visant à montrer aux ressortissants du Sud-Ouest et du Nord-Ouest que le Cameroun a besoin d’eux. Mais jusque-là sans un véritable succès. Ce qui fait entrevoir un agenda caché et qui détermine, à terme, la partition programmée du Cameroun. Si rien n’est fait !

Ces défis politiques et sociaux, le gouvernement entend les relever par des méthodes et des mécanismes qui lui sont propres et non par le diktat de la violence, encore moins sous la pression extérieure. Le Cameroun est un Etat souverain qui ne saurait se plier aux injonctions d’autres Etats qui ne peuvent tolérer de sa part une ingérence dans leurs affaires internes. Le président Emmanuel Macron qui a clairement pris position en faveur de la libération de Maurice Kamto, met à mal les relations diplomatiques. Lui qui n’est pas gêné de constater que ses forces de police n’ont pas assuré à la représentation diplomatique camerounaise dans son pays la  protection qu’elle aurait dû bénéficier tel que le prévoit la convention de Vienne.

L’actualité politique qui s’impose à l’analyse présente n’est en fin de compte qu’un épiphénomène qui ne devrait pas occulter les attentes légitimes des camerounais. Ceux-ci sont préoccupés par leur bien-être. L’élu du 22 octobre 2018, monsieur Paul Biya doit s’y atteler. Le peuple, non celui à quoi renvoie ce mot galvaudé par une opposition impatiente, attend de lui des actes forts. La jeunesse aussi. Quelques premières réponses sont salutaires en attendant que les promesses des fleurs produisent des fruits. Il urge de les goûter. Paul Biya en est conscient. Aussi ; lui faut-il changer du tout au tout l’attelage gouvernemental. A moins qu’il soit à même d’inculquer à ses collaborateurs de longue date des comportements nouveaux capables de lui faire tenir le pari d’être celui par qui la prospérité est arrivée, même avec la vieille garde. La jeunesse n’étant pas un gage de finesse. Encore moins d’efficacité.

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