Le manager perspicace aux commandes
Jean Ernest Massena Ngallé Bibehe arrive dans
un secteur dont il maîtrise parfaitement les rouages
Jamais une mutation n’aura tant fait l’unanimité au sein de l’opinion que
celle de l’actuel ministre camerounais des Transports. C’est que, le politicien, opéra- teur économique prospère qui avait à peine imprimé ses marques dans le mastodonte ministère des enseignements secondaires que le chef de l’État a jugé judicieux de l’envoyer en mission de sauvetage dans le secteur des transports en proie à de nom- breux défis. On sait le taux d’accidents de circulation préoccupant ce qui rend nécessaire la réforme du permis de conduire. La vétusté de chemin de fer est une réalité et les affres de l’accident ferroviaire d’Eséka en 2016 ont enfoncé le clou de l’urgence d’investissement dans le secteur. Au ni- veau de l’aviation civile, l’infrastructure aéroportuaire exige des aménagements de taille afin de réserver aux voyageurs des espaces sécurisés répondant aux normes internationales. Il n’y a pas de doute que ces problèmes seront vite dis- séqués et de solutions apportées dans un chronogramme précis. C’est que la mé- thode Ngallé Bibehe a toujours crevé l’écran.
Rigueur
Après avoir résisté malgré la crise économique dans les secteurs du transport urbain, l’assurance et la micro-finance, Jean Ernest Messena Ngallè Bibehe s’est in- vesti à fond dans l’action politique. Ses faits d’armes au comité central/Rdpc et dans la délégation permanente du Littoral fondent son entrée au gouvernement dans un secteur qui avait besoin de la touche managériale privée. En deux ans et demi passé à la tête du Minesec il a réussi à inculquer la notion de rendement dans une administration. Les goulots d’étrangle- ment que constituaient les mutations fan- taisiste, le non-paiement des frais de relève, les salaires de jeunes enseignants. les éta- blissement électoraux ont vite trouvé des solutions ou sont en cours résolution. Cette rigueur dans la conduite des affaires est un préalable pour espérer atteindre l’émergence économique. Or le potentiel camerounais est énorme et la poursuite du vaste chantier de développement consigné dans le document de stratégie pour la croissance et l’emploi (Dsce) exige un engagement sans faille à la politique du rendement. Les premiers si- gnaux sont d’ailleurs assez édifiants, l’autorité aéronau- tique et l’Adc ont déjà reçu des instructions pour des ré- sultats à brève échéance : la Can annoncée ne saurait s’accommoder avec un pay- sage aéroportuaire désuet. Le secteur du transport rou- tier des personnes et des marchandises devra connai- tre un coup de balai. Quid de Camair-Co et la polé- mique sur les avions chinois de marque « Avic » ? Tous les espoirs sont portés sur le politicien habile et manager avisée qui pilote désormais la politique nationale des transports afin que «l’étoile du Cameroun» prenne ef- fectivement l’envol. Avec l’arrivée de Jean Ernest Mes- sena Ngallé Bibehe, il n’est pas prétentieux d’annoncer l’heure de gloire où le Ca- meroun sera enfin doté d’une compagnie aérienne digne du prestige et de son aura dans le concert des na- tions. Pour qui connait la passion de l’élite Adié à rele- ver les défis, le bilan sera parlant dans le futur proche. Le secteur des transports étant inscrit sous la mode performance depuis le ré- aménagement gouverne- mental du 02 mars 2018.
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