Un diplomate dans les dédales de la gendarmerie
L’expérience professionnelle du nouveau secrétaire d’Etat au
Mindef (Sed) permet de penser qu’il est l’homme de la situation.
Gallax Yves Landry Etoga compte parmi les hommes à qui le président de la République, Paul Biya, a fait confiance pour participer à sa
dernière combinaison ministérielle. Il a remplacé au secrétariat d’Etat au Mindef en charge de la gendar- merie Jean Baptiste Bokam aux termes du décret présidentiel du 02 mars dernier. Pour nombre de personnes qui l’ont déjà côtoyé, cet originaire du dé- partement de la Lékié dans la région du Centre a le profil type des hommes capables de mettre en œuvre la politique du ‘’Renouveau’’. Une politique fondée sur les principes de rigueur et de moralisa- tion, mais également sur les valeurs de travail, si chères au chef de l’Etat. Toutefois, il faut dire que le nouveau Sed prend les commandes de la gendarme- rie nationale au moment où le pays est traversé par des crises protéiformes qui sont à l’origine du déve- loppement d’un grave climat d’insécurité.
Toutes choses qui permettent de comprendre l’in- sistance du ministre délégué à la présidence de la Ré- publique en charge de la Défense, Joseph Beti Assomo, lors de l’installation le 05 mars dernier du nouveau Sed. En leitmotiv revenaient les mots : « vigilance », « fermeté en matière de discipline » et « proactivité dans l’action ». En effet par ces termes,
conscient de la tâche qui est désormais celle de Gal- lax Yves Landry Etoga, le Mindef fixait les grandes lignes de son action. Sera-t-il à la hauteur ? C’est la question que se posent certaines personnes qui vou- draient bien savoir, au nom de quels impératifs, le président de la République a jeté son dévolu sur un jeune pour diriger la gendarmerie qui lui est un corps étranger.
A cette préoccupation, somme toute légitime, ré- pondent les états de service de ce diplomate che- vronné, bien que n’ayant véritablement pas encore flirté avec le monde des armes. « Gallax Yves Lan- dry Etoga a le profil de l’emploi. Agé de 43 ans, il est un haut fonctionnaire pétri d’une expérience pro- fessionnelle consolidée », à en croire le quotidien gouvernemental, ‘’Cameroon Tribune’’. En fait, le nouveau Sed cumule 16 ans dans la haute adminis- tration, depuis qu’il est engagé frais émoulu de l’Iric, option diplomatie, à la Fonction publique. Succes- sivement, il a travaillé au ministère des Relations ex- térieures, puis à la présidence de la République. La nomination au Sed de ce diplomate accompli ne sau- rait donc être placée sous le signe de la vacuité ou de l’inanité.
