Oswald Baboke
Discrétion et efficacité
Par le dernier réaménagement du gouvernement, le président de la République a porté son conseiller technique Oswald Baboké au poste de directeur du Cabinet civil du chef de l’Etat. Apprenons à le connaitre.
Si la structuration administrative et fonctionnelle de la présidence de la République avait prévu un « cabinet civil » l’entourage immédiat de l’épouse du chef de l’Etat discret du Cameroun, le profil d’Oswald Baboké aurait sied au poste. Il n’est pas un habitué de la « jet society » camerounaise. Il n’est pas non plus un flambeur à qui le poste fait pousser les ailles. Son nom n’est pas très évocateur dans l’administration camerounaise. Oswald Baboke est pourtant depuis plusieurs années, un des habitués des couloirs de la présidence de la République. Brillant esprit, son influence est grandissante dans le cadre fermé où partent des décisions de ce pays.
Il est diplomate de formation, sorti de l’Institut des relations internationales du Cameroun (Iric). Au sortir de sa formation, il n’aura pas passé beaucoup de temps ailleurs avant d’entrer au palais de l’Unité à Etoudi. Il y a déjà séjourné, l’essentiel de sa carrière. Officiellement, Oswald Baboke occupait le poste de conseiller technique au Cabinet civil. Mais dans les faits, il gérait surtout le « cabinet civil » de la première Dame. Joseph Le qu’il remplace au poste de Directeur adjoint du Cabinet civil, assumait déjà ces fonctions.
Oswald Baboke est originaire de la région de l’Est. Il est chrétien pratiquant. Il affirme avoir donné sa vie au Seigneur Jésus-Christ depuis février 2001. Son prédicateur et maitre de conscience est « l’apôtre » Etienne Konguep. Il affirme vouloir porter l’évangile sur les cimes du pouvoir au Cameroun. Consacré pasteur, Baboke a emmené dans sa foi toute sa maisonnée. Son épouse Crescence Baboke est elle aussi pasteure, ainsi que sa fille chanteuse des gospels, Indira Baboké.
À 46 ans, Oswald Baboké est une tête pensante du pouvoir. Il est aussi l’un de ses soutiens indéfectibles. On a parfois le sentiment que, autour de Paul Biya, tout est immobile et stéréotypé. L’arrivée de Baboké à ce poste de responsabilité est le contraire de nos idées reçues entretenues. Au vu de son âge, il a un avenir devant lui. Ses convictions religieuses seraient de nature à nous rassurer qu’il n’est pas ce dirigeant qui a le reflexe de se remplir les poches à tous les coups. Il est permis de rêver. Souhaitons bonne chance à l’heureux promu.
