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 Une Dame qui dégage de la fièrté d'exercer son métier de domestique qui mérite d'être sécurisée socialement 

 

Après ce mois de septembre 2022, la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) annonce des contrôles pour s’assurer de l’immatriculation et du paiement des cotisations sociales des personnels domestiques et des redressements conséquents.

Fini donc le jeu du chat à la souris. La Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) passe à la vitesse supérieure, et va fouiller  cette fois dans l’intimité des domiciles privés. L’’organisme public en charge de la gestion des cotisations sociales au Cameroun annonce, après ce mois de septembre 2022, des contrôles pour s’assurer de l’immatriculation et du paiement des cotisations sociales des personnels domestiques, apprend-on d’un communiqué de l’organisme. La CNPS promet même des « redressements conséquents (…), en application stricte et rigoureuse de l’ensemble des mesures prévues par les textes en vigueur ». D’ailleurs, l’immatriculation et le paiement des cotisations sociales, estime la CNPS, sont une obligation légale, sociale et morale à l’égard de ces modestes personnes employées dans les maisons. Elle vise à sauvegarder leurs droits, notamment pour le bénéfice des prestations sociales servies par la CNPS (allocations familiales, prise en charge des maladies professionnelles et accidents du travail, pensions de retraite…). Cette immatriculation « peut se faire, soit auprès de tout centre de prévoyance sociale, soit directement en ligne sur le site web www.cnps.cm », apprend-on. Concrètement, précise la CNPS, pour immatriculer un personnel domestique, l’employeur doit fournir au centre CNPS le plus proche, les pièces suivantes : une demande d’immatriculation ; une photocopie de la Carte Nationale d’Identité (CNI) ; un plan de localisation ; le numéro de téléphone et e-mail, mais aussi une photocopie de la CNI du travailleur. Une adresse mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. est même mise à la disposition de tout employeur pour tout besoin d’informations complémentaires, d’assistance ou toute autre sollicitation liée à la mise en œuvre de la protection sociale des employés de maison.

Car, rappelle la CNPS «…toute personne employant une main d’œuvre domestique à domicile ou en tout lieu privé est tenue de la déclarer et l’immatriculer à la CNPS, assorti du payement des cotisations sociales y afférentes ». Aussi, le DG de la CNPS «…exhorte toute personne concernée, aussi bien les employeurs que les personnels domestiques eux-mêmes, à procéder sans délais aux obligations rappelées ci-dessus. Ceci peut se faire, soit auprès de tout centre de prévoyance sociale, soit directement en ligne sur le site web www.cnps.cm ». Et prévient la CNPS, « passé le mois de septembre 2022, des enquêtes et contrôles systématiques seront organisés sur l’ensemble du territoire national, et les redressements conséquents seront opérés, en application stricte et rigoureuse de l’ensemble des mesures prévues par les textes en vigueur ».

                                                                                                   Siège de la CNPS à Yaoundé 

Il faut dire que cet autre combat qu’engage la CNPS ne sera guère facile à remporter, au regard de la vulnérabilité qui caractérise cette catégorie d’emplois.  Au Cameroun, les employés de maison exercent le plus souvent sans contrat de travail, ils sont rarement immatriculés à la CNPS, payés parfois même en deçà du Salaire Minimum Inter Garanti (SMIG) et ne bénéficiant d’aucune couverture sociale. Parfois, ils sont même confondus à des membres de la famille de leur employeur, etc. Une situation que dénonce souvent le Réseau National des Associations d’Appui aux Travailleurs Domestiques (RENATRAD). Toute chose qui peut porter préjudice à l’efficacité de cette action engagée par la CNPS, qui a du mal à contraindre même les employeurs du secteur informel mieux structuré à s’acquitter de l’obligation de l’immatriculation des employés et par conséquent du paiement des cotisations sociales.

                                                                                                                                                           Joseph Ntsama Mbarga 

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