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Grande réalisation au coeur de l'Afrique centrale
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    La Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (Cemac) est, de toutes les organisations sous régionales d’Afrique la plus en retard. Notamment sur le plan de la mise en œuvre de ses propres résolutions, telle que la mise en circulation des hommes et des biens. Autant que sur la nécessaire solidarité qui devrait exister entre des Etats d’un même espace géographique et qui devraient communautariser leurs destins. Hélas, la Cemac fait montre d’égoïsme qui n’est rien d’autre qu’une réticence maladive à partager. La subite richesse des uns, le gigantisme démographique des autres, ont fait de la zone Cemac un orchestre polyphonique, au lieu d’être un bel instrument d’harmonisation des efforts de développement. C’est la conséquence de la « malédiction » du pétrole. Une ressource limitée, évanescente et tributaire des cours des prix sur le marché mondial. Presque tous les Etats de la Cemac en sont producteurs bien qu’à des degrés variables.

 La chute vertigineuse des prix et l’assèchement naturel des nappes plombent les économies et installent la pauvreté. Les dirigeants de l’Afrique Centrale qui se voyaient définitivement à l’abri de la précarité grâce à l’or noir jaillissant abondamment des puits commencent à prendre conscience de la nécessité de croiser les efforts et fusionner les énergies. D’où ces réunions au plus haut niveau qui se multiplient pour faire l’état des lieux de la zone Cemac véritablement déjà en crise. La pauvreté qui rampe de nouveau et porteuse de maux qu’on croyait éradiqués peut, les dirigeants le comprennent enfin, exacerber les tensions sociales et déstabiliser les Etats les plus fragiles.

 Le Cameroun, le Tchad, la Centrafrique, le Congo, la Guinée Equatoriale et le Gabon ont du pain sur la planche. Il est plus que, par le passé, question de relancer l’intégration sous régionale ; permettre la libre circulation des hommes et des biens et donner un nouveau sens à la solidarité communautaire. Le pétrole n’étant pas une ressource inépuisable, autant que la richesse n’est pas  un état permanent. La force non plus. Il n’existe pas  de Communauté quand certains sont couchés et d’autres debout ; ni quand certains peinent à marcher alors que d’autres courent. Richesse et pauvreté sont un état aux indicateurs variables. Elles passent. Mais nos nations et nos peuples demeurant à jamais…

   En un mot comme en mille, la Cemac, à cause des égoïsmes de ses dirigeants, a perdu trop de temps. La pauvreté qui va malheureusement s’installer durablement dans cet espace devrait inciter les chefs d’Etat à aller vers la communion des cœurs, des ressources et des politiques économiques. C’est une pauvreté salutaire. Et pour que certains pays de la zone, ou seulement un seul, celui qui peut faire montre d’un sens plus élevé  (devant l’histoire) fasse une sorte d’agathusia, qui est le sacrifice, le suicide personnel pour le bien commun. Le suicide altruiste en somme... En réalité les peuples de la Cemac ne demandent pas autant, ils ne souhaitent que des sacrifices communs pour le bien commun.

                                                                                                                                                                                                                                                                                    M. Tsama Mbarga Joseph.

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