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L’éternel serpent de mer

Classé premier en matière de corruption dans le rapport 2017 de la Conac, Talba Malla Oumate hérite d’un ministère stratégique où, corruption, favoritisme et autres copinages infligent des pertes énormes au contribuable et à l’Etat chaque année.

 

Le couronnement du travail bien fait

 

Le système des marchés publics est en panne ; afin de réussir sa mission, le nouveau chef de département devra prendre la mesure de l’ampleur du désastre avant d’amorcer ce terrain très glissant. Evidemment, il lui faudra une précieuse dose d’anticipation en vue de démanteler le vaste réseau de prédateurs qui écument les couloirs du système des marchés publics. Ce conglomérat de vindicatifs est engagé sur la trajectoire de tuer l’investissement public. La création par le chef de l’Etat dudit ministère, bras séculier des pouvoirs publics pour l’équipement du pays en termes de réalisations des ouvrages physiques pour soutenir la croissance via les projets structurants, arrivait véritablement tout à propos. Mais par contre l’on expérimente la délocalisation des pratiques occultes et insuffisances reprochées à l’Agence de Régulation des Marchés Publics (Armp) du moment où la procédure de passation des marchés publics sur toute la ligne, était gérée par le seul régulateur. L’agence était à la fois juge et partie. Il aura donc fallu un ministère en charge des marchés publics afin d’instituer la transparence et l’efficacité à ce secteur. L’expertise et les contenus dans l’attribution des marchés sur appels d’offres visaient une saine concurrence afin de conjurer les travers. Mais hélas, l’Etat a en face un serpent de mer aux tentacules diverses et multi formes. Résultat des courses, la plupart sinon la quasi-totalité des entreprises retenues pour la réalisation des travaux publics et le bâtiment ne répondent absolument pas toujours aux critères techniques, financiers, matériels et humains requis. La grosse défaillance fait prospérer la réception des ouvrages d’art de qualité approximative. Situation à laquelle s’ajoutent les retards dans l’exécution des travaux, les chantiers arrêtés ou abandonnés. Bien plus, il est établi des rapports conflictuels entre les entreprises et l’Etat. Ce contentieux est lié aux retards de déblocage des fonds. Tout comme l’incapacité de l’Etat à jouer sa partition à temps, en cas d’indemnisation des populations riveraines des chantiers d’utilité publique. Du coup, le budget d’investissement public et le plan d’urgence triennal en ont pris un coup de harpon.

Cela doit forcément cesser. Le nouveau maître de séances a les moyens pour arrêter la saignée. Le secteur pétrolier et celui des marchés présentent des similitudes où la mafia est insaisissable et glissante et dont on ne peut circonscrire les complicités. Mais Talba Malla Oumaté, manager irréprochable et dont l’intégrité force l’admiration du chef de l’Etat depuis le secteur pétrolier aval avec son passage remarquable à la Caisse de Stabilisation des Prix des Hydrocarbures (Csph) avant de culminer avec le secteur amont à la Sonara, l’actuel ministre des Marchés publics est à même de neutraliser le pandemonium chronique dans ce domaine.


                                                                                                                                                       
Sophie Feuzet

 


 

 

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